Les Livres Incompréhensibles

d’échapper à la pesanteur. Elles ne savent rien de l’inertie de la matière, propriété des plus contraires à la danse : car la force qui les soulève est plus grande que celle qui les retient à la terre. Que ne donnerait notre bonne G… pour peser soixante livres de moins ou pour qu’un contre-poids de cet ordre lui vienne en aide lorsqu’elle exécute ses entrechats et pirouettes ? Les poupées n’ont, comme les Elfes, besoin du sol que pour l’effleurer et ranimer l’élan de leurs membres par cet appui momentané

différemment avec d’autres outils qui donnent à cette écriture particulière de mots, d’images et de musique une meilleure efficacité sur l’émotion. La poésie cherche à émouvoir. Sur le même thème des horreurs de la guerre on peut lire de nombreux livres, voir un film « La vie est belle », regarder la fresque de Picasso « Guernica » ou lire le poème d’Eluard ayant le même titre. La peinture n’a pas de langage particulier, les tableaux de peintres n’exigent aucun langage particulier, le tableau de

des idées d’infini, d’idéal ? »[2] Ils ont tous les deux également un goût pour la littérature, or les livres représentent l’idéal d’Emma, en effet celle-ci a imaginé sa vie selon les histoires qu’elle lisait en cachette quand elle était au couvent « C’est comme moi, répliqua Léon [...] un cabinet de lecture. »[3] Les deux se sont donc visualisés leur propre vision du monde selon les livres, un endroit magique où tout semble être extraordinaire, ceci explique également leur mélancolie quotidienne

que le consommateur pourrait ne pas bénéficier de certains services à la clientèle si ce dernier n’exécute pas les mises à jour ou l’entretien requis de l’équipement. Donc non seulement le commerçant se détache de son obligation première qui est de livrer le service prévu dans le contrat (art.16 LPC), mais de plus le commerçant s’accorde le droit et en sa seule discrétion de modifier ces exigences, « de temps à autre ». En plus de se dégager de toute responsabilité (contraire à l’art 10 LPC) en stipulant

moins drôle et c'est plu long" Romeo et Jeannette Apollinaire Guillaume : "La joie venait toujours après la peine" Alcools -"vienne la nuit sonne l'heure, les jours s'en vont, je demeure" Alcools Antonin Artaud : "Tout vrai langage est incompréhensible" A la grande nuit ou le bluff surréaliste "Le bien est voulu, il est le résultat d'un acte, le mal est permanent" lettre à Jean Paulhan "La vie est de brûler des questions" l'ombilic des limbes Agrippa d'Aubigné : "L’homme est en proie

03-THELEME.QXDAnnie Ernaux: Pouvoir, langue et autobiographie Mar GARCÍA Universitat Autònoma de Barcelona Departament de Filologia Francesa i Romànica mariamar.garcia@uab.es RÉSUMÉ Les premiers récits d’Annie Ernaux —Les armoires vides (1974), Ce qu’ils disent ou rien (1977) et La femme gelée (1981)— sont présidés par l’émergence massive d’un sujet émotionnel en proie à un défi- cit ontologique qui, doublement marginalisé par son sexe et par sa condition sociale modeste, entretient un rapport conflictuel

instincts. Tout ceci pour mettre les Hommes dans « le même sac » et finalement les contrôler. Contrôler car une religion est une hypothèse qui entend une réunion (re-ligare), relier l’homme au divin, (Dieu, l’absolu, le Sacré, le Père, etc.) des livres sacrés (La Bible, le Coran, L’Évangile). C’est aussi une institution comportant des représentants officiels (prêtre, évêque, moine, pasteur, nonce etc.), un rituel, des cérémonies, des lieux du culte (mosquée, synagogue, église, temple), des fidèles

la religion dès 726, avec l’empereur de Constantinople Léon 3. Il détruit l’image du christ au dessus de son palais, ce qui marque le début d’une longue volonté iconoclaste. L’occident ne s’opposera jamais aux images, qu’ils considèrent comme des livres pour illettrés. Mais, à force d’émeutes et de résistance des moines cela va être abandonné en 843, après plusieurs oscillations. Des différences doctrinales vont aussi opposer les deux églises. Pour l’oriental, le rite est l’expression de la foi

les regards curieux, elle détourne la tête et les épie à la dérobée. Son attitude, trahit un sentiment de peur, malgré sa curiosité. Le journaliste lui trouve des réactions d’animaux craintifs. Lorsqu’elle parle, des sons gutturaux étranges et incompréhensibles sortent de sa bouche. Rassérénée, elle descend prudemment et nage vers trois explorateurs. Alors, les hommes et la femme se mettent à folâtrer en s’éclaboussant mutuellement. Mais ce qui frappe le journaliste, c’est que la jeune femme ne rit

aléatoires d'un volume aléatoire. Remarque : un volume de la bibliothèque de Babel comporte 80 × 40 × 410 = 1 312 000 caractères. Il y a 25 caractères possibles donc 251312 000 ≈ 2 × 101834 097 volumes différents. En comptant 1 dm3 par livre, les livres seuls occuperaient 2 × 101834 085 km3 . En considérant l'univers comme une boule de 15 milliards d'année-lumières de rayon on obtient le nombre dérisoire de 1, 2 × 1070 km3 . Bien qu'énorme la bibliothèque est finie. Le narrateur semble penser le