Les Procédés Du Cid

temps réel à l'intérieur d'un acte dans le théâtre classique ; les baissers de rideau qui séparent les actes correspondant à une ellipse temporelle de quelques heures, qui peut être allongée de quelques années dans le théâtre plus récent ; l'auteur procède comme s'il découpait des tranches de vie ; le baisser de rideau peut aussi permettre de changer de lieu. Les indications de mise en scène (didascalies), destinées à informer les lecteurs et metteurs en scène, ne sont pas prononcées lors d'éventuelles

les jeux d'échos qui se créent entre elles, renseignent souvent sur la nature des relations entre les personnages. Ainsi, par exemple, lorsque de très courtes répliques se font suite et s'enchaînent rapidement, on les appelle des stichomythies : ce procédé caractérise un échange vif entre deux personnages et peut traduire l'intensité tragique ou, au contraire, produire un effet comique. Lorsqu'un personnage prononce des paroles que les autres ne sont pas censés entendre, il fait un aparté . Ce type

par ex. l’alternance des genres rhétoriques dans Cinna : judiciaire (II, 2 et V, 1) ; délibératif : qui incite (I, 3 ; IV, 3), qui dissuade (I, 4 ; II, 1 ; III, 4), qui hésite (I, 1 ; III, 3 ; IV, 2). Ailleurs, délibératif : Le Cid, I, 6 ; Othon, V, 2 ; judiciaire : Le Cid, II, 8, et Horace, V ; l’épidictique : L’Illusion comique, II, 2. Voir W. J. Dickson, « Corneille’s Use of Judicial Rhetoric : the Last Act of Horace », XVIIth Century French Studies, X (1988), p. 23-39 ; F. Goyet, Le Sublime du

égoïste. II. La littérature à visée imitative. Il existe deux grands courants littéraires qui prétedent abolir la différence entre la littérature et le monde, qui voient l’oeuvre comme décalque de la réalité. 1. Le Classicisme. La querelle du Cid de Corneille, en 1637 est le fondement des grands principes du Classicisme. Le but du Classicisme est d’imiter la nature, c’est-à-dire ce qui est, le monde en général, atteindre une identité entre l’oeuvre et le monde. Chapelain, en 1630 « Je pose

Epoque | Mouvement | Principes | Thèmes | Formes | Procédés | Œuvres, auteurs | XVIe | L'Humanisme | L'humanisme met l'homme au cœur de ses préoccupations, il encourage les sciences et le savoir ainsi que la lecture des textes antiques. | -méditation sur l'homme et sur soi -dialogue incessant du maître et de l’élève | Roman, essai, portrait, littérature didactique, poésie | -sentences, maximes -citation de la bible et des auteurs de l'Antiquité -interpellation

Jean De Sponde « Stances à la mort »). Lorsque l’écriture est ludique on parle d’un baroque de déception ( M-A Girard de Saint Amand « Moise sauvé », Cyrano de Bergerac, Théophile de Viau). Le style utilise : * la richesse et l’abondance : procédés d’amplification( périphrase, allégorie, hyperbole…). * La variété : mélange des genres, effets de rupture (oxymore…). * La virtuosité : art de la pointe, mise en abimes. Le Baroque aborde des motifs qui illustrent un monde en perpétuelle

patriotisme) […] andromaquent […] majusculent (écrivains) -Les collages littéraires chez Prévert « Les animaux malades de la tête » (les animaux malades de la peste de la Fontaine) « ceux qui courent, volent et nous vengent » (Pierre Corneille, Le cid) -Les calembours dans Paroles. « De deux choses lune/ l’autre c’est le soleil » « le paysage changeur » ; « les sous-papes » « La crosse en l’air » -Les lapsus volontaires et interférences inattendus dans Paroles « Foutu, je suis foutu, honnête

physique. Les sentiments ou encore les opinions d’un humain sont en perpétuel mouvement, ils évoluent en fonction des éléments extérieurs qui agissent sur ce dernier. Cela peut s’illustrer à travers certains personnages de roman, telle que Chimène dans le Cid, pièce aussi écrite par Corneille. En effet, les sentiments de cette dernière par rapport à Rodrigue varient en fonction des agissements de celui-ci, après que ce dernier ait tué le comte Don Gomès, père de Chimène, elle n’a évidemment plus les mêmes

théâtre classique a repris cette distinction : Molière a écrit des comédies célèbres (l'Avare, le Bourgeois Gentilhomme, le Misanthrope, Dom Juan, le Malade imaginaire, etc.) ; Corneille et Racine, des tragédies non moins fameuses (par exemple, le Cid, pour le premier, Phèdre, pour le second). • Le théâtre baroque, lui, n'hésitait pas à mélanger dans une même pièce le comique et le tragique. C'est ce qui s'est fait à nouveau, à l'époque romantique, époque à laquelle Victor Hugo a créé le drame.

Pièce charnière contemporaine du Cid l’illusion comique rappel le théâtre espagnol et annonce le drame classique. En effet, Corneille lie dans cette œuvre tous les genres théâtraux et tend vers la tragi-comédie. Il mêle alors les contraire : le grotesque et le beau, la tragédie et la comédie. S’appuyant sur le thème de l’illusion il fait de sa pièce de théâtre une œuvre baroque. La mise en abyme nous révèle la présence d’un théâtre dans le théâtre. Or ce procédé est révélateur du baroque. Il met