Lorenzino de Médicis

sur une idée de George Sand, qui lui avait fait lire son manuscrit Une conspiration en 1537. Il est publié en août 1834 dans le premier tome de la seconde livraison d'Un Spectacle dans un fauteuil. Il y décrit un héros romantique, Lorenzo de Médicis. L'intrigue de cette pièce est reprise d'événements réels racontés dans une chronique de la Renaissance sur la vie de Florence au xvie siècle : la Storia fiorentina de Benedetto Varchi. Mais Musset a modifié la fin de l'histoire. En effet dans la

est assez troublant. En effet, le jeune idéaliste Lorenzo a formé le projet de tuer son cousin Alexandre de Médicis, qui règne en tyran. Pour y parvenir il devient débauché comme lui mais son crime n'aura servi à rien puisqu'un autre tyran remplace Alexandre. Lorenzo se laisse finalement assassiner. Lorenzo joue donc un double jeu durant toute la pièce, avec d'un côté « Lorenzino » le héros romantique et pleins d'idéaux ; et de l'autre côté « Lorenzaccio » un personnage corrompu et pervers

lui et de son enfance. Ce personnage est, en plus d'avoir une forte présence, central dans l'intrigue de la pièce. En effet, elle repose entièrement sur le geste ainsi que l’ambiguïté de Lorenzo. Sur son geste car nous pensons que tuer le duc de Médicis, Alexandre, va être l'action finale, le but ultime. Nous nous demandons s'il est vraiment capable de le faire et si cela réussira. Nous voulons également voir comment le peuple réagira suite au meurtre du tyran. L'intrigue repose aussi sur l' ambiguïté

soir à veiller Dans notre salle solitaire. Devant ma table vint s’asseoir Un pauvre enfant vêtu de noir Qui me ressemblait comme un frère. Son visage était triste et beau. v 1- 7 Or ds le récit de son rêve du spectre, en qui elle reconnaît son Lorenzino d’autrefois, Marie Soderini parle d’un homme vêtu de noir. Ce double escorte à jamais le poète, avec fameuse anaphore de partout où : Partout où j’ai voulu dormir, Partout où j’ai voulu mourir, Partout où j’ai touché la terre, Sur ma route est

| Cette oeuvre est un drame romantique dans la mesure où Lorenzo est un héros déchiré entre ses passions et ses engagements. C'était un être bon qui s'est pervertit dans le seul but de rétablir la République en assassinant le duc Alexandre de Médicis qui est un véritable tyran (il séduit, enlève à leur famille de nombreuses femmes, fait régner la terreur par le biais de soldats Allemands...). Or Lorenzo s'est en quelque sorte corrompu de manière définitive car il dit avoir prit goût au vice sans

constitutionnelle » est déjà impopulaire. Les révoltes ouvrières et étudiantes se succèdent. Une désaffection générale par rapport à la vie politique se fait jour. L'histoire se déroule à Florence en 1537. L'Italie est à la mode et le siècle des Médicis et des Borgia fascine. La Florence du XVe siècle et son peuple de marchands permet la satire du de la doctrine économique française de l'époque. Ses politiciens sont corrompus et débauchés, son peuple a l'opinion changeante. Musset critique indirectement

Lorenzaccio, Alfred de Musset II/ Les différentes facettes de Lorenzaccio Lors de la première scène de la pièce, Lorenzo apparaît comme l'entremetteur du Duc de Médicis. Lorenzo au cours d'une longue tirade parle de la débauche et commence en ses termes: « Nous n'avons avancé que moitié. Je réponds de la petite ». Cette tirade permet au spectateur de comprendre que Lorenzo est un habitué et presque un expert de la débauche. En même temps il apparaît comme un homme très éloquent ; il emploie

la débauche totale. C’est elle qu’à l’acte II, scène IV voit le spectre de son fils : (l.35) « le spectre s’est assis […] j’ai reconnu mon Lorenzino d’autre fois ». Ce spectre d’autre fois permet au lecteur de voir l’écart entre le jeune Lorenzo et l’actuel. Mais Marie ne connait pas tout de même les vrais plans de son fils de tuer le duc Alexandre de Médicis ; elle n’agit pas comme confidente. Même si elle l’aime elle ne voit que le masque de corruption et débauche sur son fils et elle dit sentir

jouera donc un double jeu pendant toute la pièce, celui de « Lorenzino », héros romantique par excellence, empli d'idéaux, et celui de « Lorenzaccio », personnage corrompu et pervers, qui lui collera bientôt à la peau. Mais Lorenzo sous ses airs de débauché et de lâche est aussi un homme d'épée idéaliste, courageux et poétique (comme dans la scène du meurtre du Duc où Lorenzaccio redevient Lorenzo). LE DUC ALEXANDRE : Alexandre de Médicis (1510-1537) à réellement existé et régné sur la Florence.

faiblesses encouragent son incapacité à l’action, comme lors de l’emprisonnement de ses fils. C’est un homme vertueux et idéaliste, désarmé lors de sa fille Louise. - les Cibo : Le cardinal et la Marquise désirent faire pression sur la politique des Médicis : la Marquise en devenant la maîtresse du Duc pour l’acheminer vers un nationalisme libéral pour aider le peuple : « Eh bien ! oui je veux l’avouer, oui j’ai de l’ambition, non pour moi – mais toi ! toi et ma chère Florence » (acte III scène 6). Le