Lorenzaccio, le personnage de lorenzo
II/ Les différentes facettes de Lorenzaccio
Lors de la première scène de la pièce, Lorenzo apparaît comme l'entremetteur du Duc de Médicis. Lorenzo au cours d'une longue tirade parle de la débauche et commence en ses termes: « Nous n'avons avancé que moitié. Je réponds de la petite ». Cette tirade permet au spectateur de comprendre que Lorenzo est un habitué et presque un expert de la débauche. En même temps il apparaît comme un homme très éloquent ; il emploie un vocabulaire soutenu et utilise des métaphores : « Une jeune chatte qui veut bien des confitures mais qui ne veut pas se salir la patte ».
Lorenzo apparaît aussi comme un espion. A la scène 4 de l'acte I le Duc dit de lui qu'il est « glissant comme une anguille ; [qu'] il se fourre partout et [lui] dit tout ». Le Duc enchaîne alors avec une description très dégradante de Lorenzo.
Pourtant l'entourage du Duc, à savoir Sire Maurice et le Cardinal Cibo semblent considérer Lorenzo comme un danger pour Alexandre : « On sait qu'il dirige vos plaisirs et cela suffit ».
Cependant le Duc a totalement confiance en Lorenzo. Il se complait à dégrader Lorenzo aux yeux du Cardinal Cibo et de Sire Maurice, le traitant du « plus fieffé poltron ! une femmelette, l'ombre d'un ruffian énervé !».
Il s'ensuit la fameuse scène de l'épée où Lorenzo, après avoir dominé ses adversaires le Cardinal et Sire Maurice par la parole, semble se retrouver démuni lorsqu'on le pousse à la violence et finit par s'évanouir à la vue d'une épée.
Le Duc se réjouit à la vue de cet évanouissement car cela confirme son idée que Lorenzo, qu'il appelle Lorenzetta, n'est qu'un lâche qui ne représentera jamais le moindre danger. Malgré cela la dernière réplique du Cardinal « C'est bien fort, c'est bien fort ! » laisse entendre au spectateur qu'il vient d'assister à une scène de théâtre dans le théâtre et que Lorenzo pourrait bien être un danger Alexandre.
II/ Lorenzaccio, un personnage « double »