Mademoiselle De Maupin

prône un ton impersonnel. « L’art pour l ‘art » comme l’a théorisé Théophile Gautier : « tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin, et ceux de l’homme sont ignobles et dégoutants » écrit-il dans la préface de Mademoiselle de Maupin (1835) : c’est une écriture non engagée qu’il, ainsi que les Parnassiens, représentent tout en s’engageant contre la littérature engagée. À partir de 1848 le courant réaliste, d’avant-garde à l’époque, prend une certaine importance sans

De la musique avant tout » ou encore Rimbaud, considéré comme le parnassien contemporain. Mais le précurseur de ce mouvement n est nul autre que Théophile Gautier. Grand amateur de la beauté des mots, il écrit dans la préface de son ouvrage Mademoiselle de Maupin : « Il n y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien, tout ce qui est utile est laid. » Une parole très claire, qui montre que la littérature peut très bien se détacher de l engagement, et donc que ce dernier n est pas l unique vocation

objets - la déconstruction de la chronologie, trouée par les jeux de la mémoire ou de la projection dans le futur - la répétition et la variation des mêmes scènes, mises en série MANIFESTES et ECRITS THEORIQUES Gautier, Préface de Mademoiselle de Maupin : « Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien, tout ce qui est utile est laid ». Balzac, Avant-propos de La Comédie humaine (« Je voulais être le secrétaire »). Maupassant, Préface de Pierre et Jean (« Les Réalistes

rencontre le futur Nerval. Il manifeste un goût particulier pour la poésie et la peinture. Sa rencontre en 1829 avec Victor Hugo précipite sa carrière d'écrivain. Peu à peu, le talent de Gautier ne va cesser de s'affirmer. En 1835, son roman Mademoiselle de Maupin fait scandale. Mais Honoré de Balzac l’apprécie et il lui propose d’entrer au journal La Chronique de Paris en 1836. Gautier lui rendra bien avec des portraits biographiques d'Honoré de Balzac Gautier prépare ensuite un nouveau roman

soi-mêne mise en abîme → une histoire dans une histoire le trompe l'oeil le rêve La seule chose qui ne bouge pas dans le baroque, qui n'évolue pas => Dieu ou les morts Texte N3 Vincent Voiture, « la belle matineuse » Mademoiselle de Maupin (1835) → texte qui défend l'art pour l'art Hugo = art utile // Gautier => l'art n'est pas utile Registre polémique  Thèse : que signifie le mot utile ? Relativité de ce terme : → met en scène un interlocuteur fictif → théatralisation

Paul et Virginie, Don Quichotte, les Liaisons dangereuses, Werther, les Afnités électives, Clarisse Harlowe, Émile, Candide, Cinq-Mars, René, les Trois Mousquetaires, Mauprat, le Père Goriot, la Cousine Bette, Colomba, le Rouge et le Noir, Mademoiselle de Maupin, Notre-Dame de Paris, Salammbô, Madame Bovary, Adolphe, M. de Camors, l'Assommoir, Sapho4 , etc., ose encore écrire: «Ceci est un roman et cela n'en est pas un», me paraît doué d'une perspicacité qui ressemble fort à de l'incompétence.

La Fontaine, « Fables » a.) Corpus d’examen b.) Éléments de biographie c.) Caractères, La Bruyère d.) Morale et art de vivre e.) Épicure – extraits f.) La gaieté g.) Thème de la mort h.) Théophile Gautier, Mademoiselle de Maupin, Préface (1880) Généralités Contexte historique Le Classicisme, 17ème siècle, une période d’ordre et d’autorité. C’est l’époque de Louis XIV, l’autorité des seigneurs féodaux diminue de plus en plus. Ce roi marque l’apogée de la monarchie absolue de droit divin : le

sociales de leur temps. Ils considéraient qu’ils avaient une mission artistique, poursuivre avant tout un but esthétique. La conception de la fonction du poète ici est d ‘approcher un idéal esthétique de la forme et du thème. Dans sa préface de « Mademoiselle de Maupin », Gautier dénie toute fin utile à l’art et proclame l’indépendance de l’art, il dénigre l’utilitaire face à la beauté « rien de ce qui est beau n’est indispensable à la vie », en disant que le concept de l’utilitaire est relatif « ce qui

Cousin dont la pensée spiritualiste postule une autonomie du beau : « Il faut de la religion pour la religion, de la morale pour la morale, de l'art pour l'art. » Puis Théophile de Gautier en fera une sorte de manifeste dans la préface de Mademoiselle de Maupin : « Il n'y a rien de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin ; et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature. - L'endroit

On pourrait également lire dans le courant hermétique illustré par Mallarmé ou dans les affirmations parnassiennes un refus d’être utile, assumé même chez Gautier qui définissant sa vision de l’art et de la poésie, affirme dans sa préface à Mademoiselle de Maupin qu’un poète ne doit pas prétendre à l’utilité et ne devra jamais ressembler à un vulgaire « savetier », utile lui, de façon concrète. La poésie est limitée dans sa capacité à transmettre ou à toucher, de par sa forme complexe, difficile d’accès