Malinké

la lignée de la Négritude, mais s’étendent à la phrase même, à l’ordre des mots. Kourouma va jusqu’à traduire des expressions idiomatiques du malinké, sa langue maternelle, dans des calques syntaxiques, au risque de faire des fautes de grammaire. Il écrit par exemple « Fama avait fini » pour « Fama était mort ». Ce faisant, il développe la conception malinké de la mort, selon laquelle elle serait, non une fin, mais le commencement d’une autre vie. Les « fautes » sont donc signifiantes. Au niveau thématique

Diakité, le garde Malinké, Abdoulaye, Ouedraogo, Sery, Souleymane, Bakary. • Les figurants : L’exciseuse, le président, la maman de Salimata. 9. Le faire des personnages : - Fama : Authentique prince Malinké déchu cherche sa voie au lendemain des indépendances. - Salimata : Excisée étant plus jeune, femme de Fama, cherche en vain d’avoir un enfant. - Griots : Le griot était au décès du cousin de Fama. - Tiecoura : Il a violé Salimata. - Garde Malinké : Traduit en langue Malinké les procès de

d’exploit four, où tout semblait possible. Les Malinkés détenaient un pouvoir politique et économique dans tout le Horodougou jusqu'à l’arrivée des français. L’implantation de celle-ci avec ses corolaires entrainera la ruine des représentants Malinké. Etant lui-même ivoirien d’origine Malinké, Kourouma est un prince par ses origines. Il s’est inspiré sur lui-même pour créer le personnage Fama. Venant de la même région que l’auteur, Fama est un prince Malinké, dernier descendant des Doumbouya du Horodougou

Tableau des matières 1. Ahmadou Kourouma 2. Les sujets traités : - La sorcellerie  -  La guerre tribale de l’Afrique de l’Ouest -  Les enfants soldats 3. La situation dans les pays pendant la guerre 4. Les personnages principaux 5. Les Malinkés 6. L’histoire :  Avant le départ pour le Liberia   Dans l’armée du NPFL   Dans l’armée de l’ULIMODans l’armée de Johnson -  Sierra Leone 7. Les organisations 8. Style et structure 9. Epilogue  Extraits du livre | Ahmadou Kourouma

mort de Fama signifie la fin des valeurs traditionnelles. En tant que prince, Fama est un personnage représentatif. D’après Borgomano, «Les dernières phrases du roman le disent très clairement : un Malinké est mort : Fama est certes un individu, mais il est surtout le représentant de tous les Malinkés.» (Borgomano, 2010 : 21) Ipso facto, sa mort est symbolique. Il s’agit bien sûr de sa propre mort et celle de l’histoire d’une dynastie. Cette interprétation de la mort de Fama comme fin d’une dynastie

soleil des indépendances est l’illustration parfaite de la crise sociale qui affecte le groupe Malinké. Les malinkés détenaient un pouvoir politique et économique de tout le Horodougou jusqu’ à l’arrivée des français. L implantation de la colonisation avec ses colloraires entrainera la ruine des représentants Malinkés. Le roman présente des éléments autobiographiques, kourouma, un prince malinké par ses origines, s’est inspiré sur lui-même pour créer le personnage de Fama. Aussi resemblait-t-il

le Mali. • Le GALAM, ou GADIAGA, au niveau du fleuve Sénégal. • Le KHASSO, à l'Ouest du MALI. • Le NIANI, WOULLI, BAMBOUK, dans le Sénégal oriental. Le MANDE est considéré comme le pays d'origine des MANDINGUES, au sud du Mali. Les MALINKES, ont donné naissance à de nombreux groupes mandingues: Les Bambaras, les Soussous, les KHASSONKES, les DIAKHANKES, les DIOULAS. b- Valeurs A l’origine les mandingues regroupent une diversité culturelle composée de 27 variantes dialectales

sont pas entièrement bénéfiques et paisibles. «... les soleils des Indépendances, disent les Malinkés » (p. 9) : l'on devine quelque ironie dans la formule. Il y avait bien, pour les Anciens, les soleils des harmattans, et il fallait s'en méfier ; ceux des indépendances ne sont-ils pas plus inquiétants, surtout lorsqu'on s'appelle Fama et qu'on est le dernier descendant d'une race qui a régné sur les Malinkés ? « Fama Doumbouya ! Vrai Doumbouya, père Doumbouya, mère Doumbouya, dernier et légitime descendant

présente comme un moment d’exploit fou, ou tout semblait possible. Les malinkés détenaient un pouvoir politique et économique dans tout le horodougou jusqu'à l’arrivée des Français. L’implantation de celle-ci avec ses colonies entrainera la ruine des représentants Malinkés. Etant lui-même ivoirien d’origine. Il s’est inspiré sur lui-même pour créer le personnage Fama. Venant de la même région que l’auteur, Fama est un prince Malinké dernier descendant des Doumbouya du Horodougou n’a pas été épargner

Kong. Au nombre de 1 236 129 en 1988, ils sont 1 873 200 en 1998 . Ils parlent des langues très fortement apparentées du groupe mandé de la famille Niger-Congo : bambara, dioula*, gbin, malinké (mahou, koyaka, etc.), nigbi. (Expression du parlé, Nouvelles Editions Ivoiriennes, 1999). Une variété de malinké, le dioula tagboussi [: de brousse] s'est imposée comme véhiculaire dans les échanges nord /sud et dans les villes de Côte d'Ivoire. Il est vrai que cette langue permet également les échanges