Marivaudage

de sa servante pour observer le jeune promis à son insu. Or, Dorante a eu la même idée avec son valet, Arlequin = série de quiproquos. Les faux valets tombant amoureux l’un de l’autre, mais les faux maîtres aussi. · Le Marivaudage : Le terme apparaît dans les années 1760, et il est à l'origine critique, puisqu'il désigne des comédies jugées trop abstraites et trop recherchées. Marivaux était en effet un adepte du langage et de ses subtilités. Marivaux aime le langage

personnages, pensant l’éclairer (sa mère) ou décidés à servir leurs propres causes (Dubois, Marton), cherchent à influencer ses décisions alors qu’elle ne revendique que sa liberté. • Le marivaudage. Terme dépréciatif à l’origine quand les philosophes des Lumières repro- chaient à Marivaux sa légèreté, le mot « marivaudage » désigne à présent un art du langage inspiré du romanesque précieux (voir p. 372). L’art subtil de distiller des informations sous forme de confidences constitue le principal ressort

des personnages. Ses pièces sont également marquées par leur structure en trois actes. Marivaux est d’ailleurs à l’origine d’un style d’écriture précieux, dont la recherche dans le langage et le contexte amoureux en sont les caractéristiques : le marivaudage. Il y’a donc une cohérence générale dans ses textes, une esthétique qu’il développe tout au long de ses comédies.Le Jeu de l’amour et du hasard est l’une des pièces les plus populaires de Marivaux, c’est du moins sa première pièce à connaitre un

« Le langage de la séduction amoureuse délivre un message extrêmement codifié alors même qu’il mime la spontanéité du désir. Parler amoureusement, c’est pratiquer un rapport sans orgasme et la forme littéraire de ce coïtus reservatus, c’est le marivaudage » – ou encore, comme dans l’amour courtois, la préciosité et le maniérisme imposés par la séductrice et acceptés par le séducteur. La séduction est un jeu à deux personnages, mais les règles en sont fixées par la culture et la civilisation. Le deuxième

conversion autour de lui. Son rire ne va pas exclure. Tempéré par son humanité latente, il permet juste de décaper l’amour-propre pour révéler la nature profonde des êtres. - L'amour : c'est un des thèmes favoris de Marivaux. On parle d'ailleurs de marivaudage pour évoquer un échange de propos galants d'une grande finesse entre un homme et une femme qui sont dans le jeu de la séduction. Dans L'île des esclaves, on passe de la simple galanterie à une expression plus forte des sentiments. - L'exotisme

réelle s'ordonne par rapport à leur vie amoureuse, quand elle ne se confond pas avec elle. Pour que le marivaudage devienne une possibilité scénique, il reste à créer des obstacles à l'amour. Précisément, toute pièce de Marivaux est pour les protagonistes un voyage au monde vrai, avec cette seule particularité que la fiction du dépaysement est ici remplacée par les cheminements du « marivaudage ». 5 3. La distance intérieure de Georges Poulet, La distance intérieure, Librairie Plon, 1952

Marivaux écrit dans un style souple et délicat, mais sans mièvrerie, et surtout sans faiblesse. Ce style est dramatique ; il a de la verve et une sûreté parfaite dans la notation des nuances. Ses imitateurs seuls, et non point lui, sont coupables de marivaudage. Résumés d'oeuvres de Marivaux : > L'île aux esclaves > Les fausses confidences > Le jeu de l'amour et du hasard Jean le Rond d'Alembert, 1717-1783 Fils naturel de la marquise de Tencin, qui l’«exposa»

de véritable innovation. Marivaux lui apporte un nouveau souffle et une modernité surprenante. La plupart de ses pièces met en scène la naissance et le développement du sentiment en concentrant l'action sur le rôle joué par le langage. Le terme "marivaudage" est apparu dès le XVIIIe siècle. Il désigne le jeu parfois complexe du langage et de l'échange amoureux. Les quiproquos, les jeux de mots, ou l'à-propos des répliques sont les moyens par lesquels les personnages remettent en question leurs sentiments

désespérés des branches aussi faciles à saisir ? — Mais certainement, madame. — Ah ! que vous me rendriez bien la plus heureuse des femmes, si vous daigniez m’enseigner vos recettes ! — Rien de plus facile, répliqua-t-il brutalement. Au milieu de ce marivaudage sentimental, la confiance était venue et avait en effet uni les mains des deux personnages ; si bien qu’après quelques hésitations et quelques pruderies qui semblèrent de bon augure à Samuel, madame de Cosmelly à son tour lui fit ses confidences et

particulière avec le célèbre député Albin Chalandon durant plus de vingt-cinq ans alors que ce dernier était déjà marié. Un comble lorsque l’on sait que selon elle les relations entre journalistes femmes et hommes politiques s’apparentait à du marivaudage pas très sérieux. Dans la foulée de L’express, beaucoup de journaux leur ont emboité le pas et les années 1970 ont vu l’arrivée des femmes dans les rédactions politiques. Nous verrons par la suite que cette période entre guillemets « héroïque »