Mauss Et Durkheim

des programmes d’enseignement – mars 2007 Géographie : L’espace mondial III - Uniformisation, différenciation du monde (A) Question obligatoire Cultures et religions Le concept de civilisation Formalisée dans son sens moderne par Marcel Mauss et Émile Durkheim dans leur « Note sur la notion de civilisation » parue en 1913, la civilisation comme outil d’analyse du monde contemporain s’est effacée au cours du XXe siècle derrière d’autres grilles de lecture : celle des grands modèles idéologiques (libéral

premier plan pour l‟intégration du haut niveau. En effet « la passion », est vécu et pensé, aussi bien chez les apprentis que pour les formateurs, à travers le langage de la vocation. L'accès au haut niveau paraît donc lié à d‟autres facteurs. M. Mauss, voit la performance comme un tout; avec des raisons physiologistes, psychologiques et sociologiques. Seulement ceci n'a pas toujours été le cas. En effet, dans les années 1970, à l'image de R. Thomas, la contribution à la ''réussite sportive'' appartient

pensée libérale. Le libéralisme, devenu « le principal (sinon l’unique) principe actif des politiques gouvernementales et des transformations civilisationnelles de l’Occident 5 », a en effet 4. J.-L. Laville, « Avec Mauss et Polanyi, vers une théorie de l’économie plurielle », Revue du MAUSS, n° 21, Paris, 2003, p. 237-249. 5. J.-C. Michéa, L’empire du moindre mal : essai sur la civilisation libérale, Paris, Climats/Flammarion, 2007, p. 18. Quatre questions à propos de l’économie solidaire 19 contribué

selon un parcours sinueux dans lequel, et l'intuition, et l'inspiration prenaient part au fait de la compréhension. 0.1 L'auteur En voulant dresser un panorama des auteurs qui ont constitué le berceau de la sociologie l'on arrive aisément à voir Durkheim, Comte, Marx et Weber, plus difficilement Tonnies ou même Tocqueville et ce n'est que très rarement que l'on pense à Georg Simmel. La question aussi naïve que légitime est Ia suivante :qui se cache derrière le nom de Georg Simmel? Légitime elle l'est

seront présentées en regard des interprétations anciennes ou actuelles qu’elles ont suscitées. On considérera quelques événements récents particulièrement significatifs. 1. À l’origine du concept de religion et de l’histoire des religions : (Durkheim, Mauss, Weber, Eliade, Dumézil, Freud, Jung, Delumeau). L’homo religiosus et l’expérience religieuse, la distinction entre sacré et profane, l’importance de l’Inde et de l’hindouisme dans l’élaboration de l’histoire des religions, les variations historiques

de l’histoire scientifique et élevé à la dignité de symbole, est une dimension de la pensée moderne. Paul Ricœur, Philosophie de la volonté, Paris, Aubier-Montaigne, 1960, p. 12. R. CAILLOIS : LE SACRÉ ET LE PROFANE La « surnature » dont parle Durkheim dicte une division du monde en « sacré » et en « profane ». Elle impose donc des normes, réservant une partie de l’univers et séparant les usages de la culture en « usage commun » ou profane et en usage sacré, défendu au commun. En polynésien, le

2. Dans les sociétés sans division du travail les liens reposent sur la ressemblance, dans celles avec division du travail elles reposent sur l’interdépendance. 3. Selon Durkheim, c’est grâce à l’interdépendance introduite par la division du travail que se réalise la cohésion sociale des sociétés modernes. Doc. 4 1. Selon Durkheim, les sociétés traditionnelles voient reposer leur cohésion sur l’uniformité des comportements et des aspirations, les sociétés modernes cessent de réprimer les différences

5 . Les psychologues parlent de réciprocité, un concept à michemin entre altruisme et individualisme, pour désigner l’envie d’entrer en contact, fût-ce par la pensée, avec les autres6 . Les anthropologues ont, quant à eux, identifié, depuis Marcel Mauss, la logique du don/contre-don. Je fais un cadeau à quelqu’un, je l’oblige, au sens noble du terme, à me faire un contre-don. Mais ce n’est pas un échange, car une autre dimension est sollicitée, une « logique de l’honneur » qui ne s’interrompt jamais

communication » (Château, 1960, 199).2 1.1. La socialisation comme adaptation aux institutions Pour illustrer cette première idée, nous allons citer trois conceptions de la socialisation qui émanent de trois conceptions de la société. D’abord, Durkheim (1975, 5) considère les faits sociaux comme « des manières d’agir, de penser et de sentir extérieures à l’individu, et qui sont douées d’un pouvoir de coercition en vertu duquel elles s’imposent à lui ». De ce point de vue, l’individu est soumis

cercle étroit de sa spécialité. » Langevin. « L’école et la famille sont les deux piliers pour la transmission de la culture. A.Prost « école et société ». « Un esprit cultivé aime mieux ne pas vivre que de renoncer aux joies de l’intelligence » E. Durkheim, Education et sociologie. PUF 1968. « La culture considéré comme l’ensemble des dispositions et des qualités caractéristiques de l’esprit « cultivé », c'est-à-dire la possession d’un large éventail de connaissances et de compétences cognitives générales