Meursault Angoissé

théories de l’absurdité, Meursault, le héros de L’Étranger, demeure ambigu. Certes nous sommes assurés qu’il est absurde et la lucidité impitoyable est son principal caractère. En outre, sur plus d’un point, il est construit de manière à fournir une illustration con-175 certée des théories soutenues dans Le Mythe de Sisyphe. Par exemple, M. Camus écrit dans ce dernier ouvrage : « Un homme est plus un homme par les choses qu’il tait que par les choses qu’il dit. » Et Meursault est un exemple de ce

I. LA RELIGION Elle est surtout incarnée par le personnage de l’aumônier, qui déclenche la révolte de Meursault, à la fin du roman. Elle est présente également dans deux autres passages : - l’enterrement de la maman : « Un dernier mot : votre mère a, paraît-il, exprimé souvent à ses compagnons le désir d’être enterrée religieusement. J’ai pris sur moi, de faire le nécessaire. Mais je voulais vous en informer. » Je l’ai remercié. Maman, sans être athée, n’avait jamais pensé de son vivant

amoureux- qu’il a été. Thème et/ou thèse L’Etranger relate l’histoire d’un jeune homme du nom de Meursault, employé de bureau à Alger. Il apprend la mort de sa mère qui vit dans un asile à Marengo. Il va l’enterrer sans larmes et trouve hypocrite de stimuler un chagrin qu’il n’éprouve pas. De retour à Alger, il fait la rencontre de Marie Cardona une ancienne dactylographe qui sera sa maîtresse. Meursault se lie avec son voisin de palier une sorte de souteneur, Raymond qui lui demande de rédiger une

L'introspection o Comme nous venons de le dire, nous pénétrons dans l'univers mental de Tchen. Cette introspection est possible par la focalisation interne : celui qui prend en charge la narration sait tout de son personnage. o Tchen est angoissé (« l'angoisse lui tordait l'estomac »), il est mal à l'aise et ne songe de « sa propre fermeté [qu'avec hébétude] » car il va commettre ici son premier meurtre au nom d'une cause politique. o Tchen hésite à tuer : les interrogatives initiales

écrivains existentialistes, parmi lesquels on retrouvait Jean-Paul Sartre (1905-1980) et Albert Camus (1913-1960), cherchaient à montrer que l’être humain libre forme l’essence de sa vie par ses propres actions. Cette liberté absolue provoque une angoisse fondamentale sur l’existence, il devient donc absurde. Ces réflexions existentialistes d’Albert Camus se manifestent dans la première pièce de thêatre d’Eugène Ionesco (1909-1994), intitulée la Cantatrice Chauve, rédigée en 1950. Cette pièce de thêatre

texte le prouve encore, possède une vision platonicienne de l'univers. Ici, Baudelaire exprime le " Spleen ", écrit en 1857. Ce texte exprime le mal de vivre, l'ennui, la neurasthénie. C'est une angoisse. Le poème étudié est un poème formé de 5 quatrains, en alexandrins. Baudelaire exprime ici son angoisse, mais l'exprime à sa façon. On peut alors poser la problématique suivante : " Comment le mal peut-il être transcendé en fleur et s'inscrire dans un poème Baudelairien ? " Pour cela, on utilisera

que l'homme ait une juste idée de son destin. Mais entourer ces terribles révélations d'une littérature pittoresque ou humoristique, c'est ce qui n'est pas supportable. Déjà, on ne respirait pas facilement dans un monde torturé. Voici qu'une angoisse nouvelle nous est proposée, qui a toutes les chances d'être définitive. On offre sans doute à l'humanité sa dernière chance. Et ce peut-être après tout le prétexte d'une édition spéciale. Mais ce devrait être plus sûrement le sujet de quelques réflexions

sentiments etc. Par exemple, dans l’incipit de La condition humaine de Malraux (corpus bac), nous vivons la scène à travers Tchen : nous voyons l’homme qu’il doit assassiner de son point de vue, et nous partageons ses interrogations, éprouvons ses angoisses, que Malraux restitue au discours indirect libre. C – La vraisemblance du personnage Pour obtenir cette identification, les romanciers choisissent de mettre en scène des héros vraisemblables, aux sentiments humains : Duroy, par exemple, dans Bel-Ami

héros savent nous toucher, parce qu'avec leurs failles, ils sont profondément humains. 2. Les antihéros Le héros de L'Étranger de Camus illustre parfaitement une existence mécanique, qui a l'air privée d'intérêt, de sens, « absurde » en somme. Meursault mène en effet une vie marquée par les habitudes de sa vie de petit employé de bureau, qui semble indifférent à tout changement possible comme à l'idée de se marier puisqu'il répond à son amie Marie qui lui pose la question que « cela [lui est] égal

pleine de contradictions. Par exemple, il déteste le confort bourgeois mais ne peut pas s’en passer comme le montre ce texte. Il n’a rien d’un loup des steppes, il ne peut se passer de la civilisation. Il sortira de l’absurde pas par la révolte comme Meursault mais par la pensée qu’il a une infinité de personnalité avant lui. Il peut choisir l’une d’entre elles puis y renoncer, puis en choisir une autre etc.. Il est donc entièrement libre. Comme le dira plus tard J.Paul Sartre son existence précède son