Meursault En Prison

reconnaissent. Il est assassiné par la sœur qui avait prévu de le voler avant de s’enfui, elle découvre ensuite son identité. Meursault, personnage principal du roman, lit ce fait divers en prison et l’utilise pour justifier la vision du romancier sur l’absurdité du monde : les personnages du fait vrai ayant été réels, comment ne seraient-ils pas réalistes ? Comment Meursault, qui leur ressemble, ne le serait-il pas ? Camus fais une démonstration par l’absurde que son personnage est bien réel, bien

traitées. En effet, la religieuse « folle » est « enfermée », l12 et « elle était échevelée et presque sans vêtement » l14.Cette violence de l’incarcération est mise en évidence des la première ligne du second paragraphe par le champ lexical de la prison « cellule » l1, « enfermée » l2. Nous pouvons même supposer que le couvent embrigade leur esprit. Les religieuses ne savent pas la vérité, elles n’ont le droit seulement à des rumeurs. Elles ne peuvent donc pas former un esprit sain et réfléchi.

Ils sont jeunes; Meursault vit dans le quartier où Camus habita avec sa mère à Alger; il semble être orphelin de père, comme Camus; tous deux ont dû interrompre leurs études. Camus donne à Meursault une existence qui aurait pu être la sienne : désœuvrement dû à une profession sans intérêt; mauvaises fréquentations ; le hasard qui le conduit un jour à défendre un ami de rencontre... et on peut ainsi devenir meurtrier. - Importance pour lui de la vérité : Meursault refuse de mentir. Il

publier l’histoire à cause des risques encourus. Ben se rabat en désespoir de cause sur la presse anglaise. L’article fait sensation, mais, très vite, il faut en payer le prix : le journal est attaqué en diffamation et le journaliste condamné à un an de prison pour avoir refusé de divulguer ses sources. Au même moment, l’avocat Dan Levinson s’enfuit. Recevant l’asile politique à Londres, il y organise plusieurs conférences sur les injustices commises par la police de sureté. Seulement, il a lui-­même escroqué

reçu dans son bureau. C’était un petit vieux, avec la L égion d’honneur. Il m’a regardé de ses yeux clairs. Puis il m’a serré la main qu’il a gardée si longtemps que je ne savais trop comment la retirer. Il a consulté un dossier et m’a dit : « Mme Meursault est entrée ici il y a trois ans. Vous étiez son seul soutien. » J’ai cru qu’il me reprochait quelque chose et j’ai commencé à lui expliquer. Mais il m’a interrompu : « Vous n’avez pas à vous justifier, mon cher enfant. J’ai lu le dossier de votre

son compagnon Katow. Ce dernier se sacrifie, en donnant sa dose de cyanure aux deux camarades prisonniers qui attendent avec lui qu'on vienne les jeter vivants dans la chaudière d'une locomotive dont ils entendent le sifflet lancinant depuis leur prison : « Malgré tous ces hommes qui avaient combattu comme lui, Katow était seul, seul entre le corps de son ami mort et ses deux compagnons épouvantés, seul entre ce mur et ce sifflet perdu dans la nuit. Mais un homme pouvait être plus fort que cette

l'action et donne un sens au monde et à l'existence, et « alors naît la joie étrange qui aide à vivre et mourir ». L'étranger: parut en 1942, il commence par la mort de la mère de Meursault, puis le meurtre de l'arabe sur la plage qu'il tue alors que le soleil est accablant. Dans la deuxième partie il va en prison, et retrouve la paix avant sa mise à mort dans la sérénité de la nuit. | Claude Simon Né en 1913 et mort en 2005 Le prix Nobel de littérature en 1985 est venu récompenser celui

dans son bureau. C’était un petit vieux, avec la Légion d’honneur. Il m’a regardé de ses yeux clairs. Puis il m’a serré la main qu’il a gardée si long- temps que je ne savais trop comment la retirer. Il a consulté un dossier et m’a dit : « Mme Meursault est entrée ici il y a trois ans. Vous étiez son seul soutien. » J’ai cru qu’il me reprochait quelque chose et j’ai commencé à lui expliquer. Mais il m’a in- terrompu : « Vous n’avez pas à vous justifier, mon cher enfant. J’ai lu le dossier de

de partager vraiment une douleur qu’il ne peut pas voir. » (p.118) C’est retrouver la question posée par Le Mythe de Sisyphe [2] et L’Étranger [3] : comment se comporter dans un monde absurde ? Les habitants enfermés dans Oran, comme Meursault dans sa prison, savent qu’ils peuvent être condamnés à mort : « Le fléau n’est pas à la mesure de l’homme, on se dit donc que le fléau est irréel, c’est un mauvais rêve qui va passer. Mais il ne passe pas toujours et, de mauvais rêve en mauvais rêve

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