Meursault Faiblesse

si tout est inventé dans le roman. Au XIXe siècle naît un courant littéraire particulier : le réalisme. Les auteurs de ce mouvement souhaitent rompre avec une certaine tradition romanesque dans laquelle les héros ne montrent aucune de leur faiblesse et vivent dans un monde idéalisé. Balzac, Stendhal, Flaubert ou Zola veulent désormais montrer le monde tel qu’il est, sans rien occulter de sa misère, de sa médiocrité. Ils ont pour but de reproduire le réel le plus fidèlement possible. Balzac se

à son niveau (« Ôtez ce pliant, et apportez un fauteuil » l. 00). Il voudrait bien effacer sa dette, mais il la proclame (« Je suis votre serviteur, et de plus votre débiteur » l. 00). ➎ La bêtise du bourgeois M. Dimanche, par sa bêtise, sa faiblesse et sa naïveté, mérite ce qui lui arrive. Son nom semble indiquer sa fonction : il est vêtu « comme un dimanche », il est bien habillé, il est « endimanché »… C'est probablement un marchand de vêtements, ou plutôt de tissus (pas de prêt-à-porter à

la myrrhe » (18)…le Malin sait parfois emprunter les détours de la séduction ; Sa plus grande réussite Grenouille la connaîtra à Grasse quand « dix mille hommes, femmes, enfants et vieillards qui étaient rassemblés là(…) ressent (iront) tous une faiblesse de petite fille succombant au charme de son amoureux (286) ; Toute la scène qui suit, évoque le sabbat et ses débordements. - L’Ange déchu : Le Diable c’est aussi l’Ange déchu, Lucifer resté boiteux depuis qu’il fut précipité du ciel. C’est d’ailleurs

critique : c’est une avancée vers le réalisme. Le personnage de roman s'individualise. Les héros peuvent appartenir à des classes sociales diverses ; le roman leur prête des traits de caractère particuliers, leur attribue des qualités mais aussi des faiblesses. Dès lors que la société est prise en compte dans l’ensemble de ses composantes, d’autres histoires sont possibles : pas seulement quête du Saint Graal ou les chants contraires de l’amour et de la vertu, mais le trajet social qui fait passer d’une

reçu dans son bureau. C’était un petit vieux, avec la L égion d’honneur. Il m’a regardé de ses yeux clairs. Puis il m’a serré la main qu’il a gardée si longtemps que je ne savais trop comment la retirer. Il a consulté un dossier et m’a dit : « Mme Meursault est entrée ici il y a trois ans. Vous étiez son seul soutien. » J’ai cru qu’il me reprochait quelque chose et j’ai commencé à lui expliquer. Mais il m’a interrompu : « Vous n’avez pas à vous justifier, mon cher enfant. J’ai lu le dossier de votre

conceptualisation intelligente. Intermédiaire entre la sensibilité et la pensée, l’imagination est parente de la mimesis, cette capacité humaine d’imitation indispensable à l’art. Le jugement des sceptiques et des moralistes classiques Convaincus des faiblesses de la raison, les sceptiques ont contribué à ruiner toute vérité rationnelle, naturelle, éternelle et universelle. Ainsi, la défense de la raison entreprise par Montaigne dans l’Apologie de Raimond Sebond a pu tourner à la critique. Les hommes sont

reçu dans son bureau. C'était un petit vieux, avec la Légion d'honneur. Il m'a regardé de ses yeux clairs. Puis il m'a serré la main qu'il a gardée si longtemps que je ne savais trop comment la retirer. Il a consulté un dossier et m'a dit : « Mme Meursault est en-trée ici il y a trois ans. Vous étiez son seul soutien. » J'ai cru qu'il me reprochait quelque chose et j'ai commencé à lui expliquer. Mais il m'a interrompu : « Vous n'avez pas à vous justifier, mon cher enfant. J'ai lu le dossier de votre

dans son bureau. C'était un petit vieux, avec la Légion d'honneur. Il m'a regardé de ses yeux clairs. Puis il m'a serré la main qu'il a gardée si longtemps que je ne savais trop comment la retirer. Il a consulté un dossier et m'a dit : « Mme Meursault est en- trée ici il y a trois ans. Vous étiez son seul soutien. » J'ai cru qu'il me reprochait quelque chose et j'ai commencé à lui expliquer. Mais il m'a interrompu : « Vous n'avez pas à vous justifier, mon cher enfant. J'ai lu le dossier de

« Intérieur », ou « le Viol », d’Edgar Degas, 1868-69 SÉQUENCE 3 : ÉTRANGERS Objet d’étude : le personnage de roman du XVIIe siècle à nos jours Support : Etude de l’Etranger, d’Albert Camus Problématique : deux « étrangers » du récit moderne: Meursault (l’Etranger) et Romand (l’Adversaire). Corpus : L’incipit : d’« Aujourd’hui, maman est morte » à « …prendre des tickets et faire deux heures de route. » Le meurtre : de « J’ai pensé que je n’avais qu’un demi-tour à faire » à « Et c’était comme quatre

sans cesse consciente, c'est l'idéal de l'homme absurde » [188]. Qu'y découvrira-t-il ? Les visages chaleureux du monde, chantés dans Noces. Les hommes, « rivés au temps et à l'exil... savent aussi vivre à la mesure d'un univers sans avenir et sans faiblesse. Ce monde absurde et sans dieu se peuple alors d'hommes qui pensent clair et n'espèrent plus » [189], car « être privé d'espoir, ce n'est pas désespérer. Les flammes de la terre valent bien les parfums célestes » [190]. La vie sera d'autant mieux