Michel Tournier La Solitude

qui ne s’avouait pas vaincue »51. Certes Barrès emploie les termes qu’il a pu trouver chez Michelet et parle de Jeanne comme d’un « grand poète ». Mais il s’agit en fait d’« infinies méditations » qui puisent leur source dans « le silence de cette solitude » où les « fontaines druidiques » et « la cloche de Bermont » se partagent l’intérêt de la Pucelle52. Il existe ainsi « une nation lorraine »53, c’est-à-dire un « petit pays »54 baignant dans « le souvenir de grandes choses »55. • 56 Ibid., p. 200

que j’ai à faire. Je fais ce que ce que j’aime faire ; Quand je peins je me sens chez moi. ». Gaston ne s’y trompe pas lorsqu’il réfléchit p. 206 au choix d’embrasser la carrière de peintre, qu’il résume ainsi : « la soumission, l’esclavage, la solitude, la crasse, les lazzis et la mise à la porte de chez lui. ». • Edmond, au moment de sa mort (p. 191-197) emporte ce qui l’a passionné toute sa vie et qui a façonné, aussi, sa vie : la vanille. Dans la description finale de son agonie, qui renvoie

fichierpdsSéquence 5 Le personnage de roman du XVIIe siècle à nos jours Objet d’étude E Le personnage de roman, du XVIIe Activités E Étude siècle à nos jours d’une œuvre intégrale : Désert de J.-M.G. Le Clézio Lecture cursive E La goutte d’or de Tournier Sommaire Introduction 1. Textes et contextes 2. Lectures analytiques 3. Préparation à l’oral : deux études transversales Lecture cursive Séquence 5 – FR10 1 © Cned – Académie en ligne 2ntroduction I A Présentation de la séquence

misère extrême… ans notre monde où tout est identifié, répertorié, où, grâce aux technologies modernes, chacun est sous le regard des autres, est-il encore possible de revivre l’aventure de Robinson Crusoé, de survivre à l’écart des autres, dans la solitude et le secret, voire la clandestinité ? D À travers le récit des 121 jours que le jeune Arémis Slake passe dans le métro de New York pour cause de peur, d’inadaptation, de malaise existentiel et de misère physique, Felice Holman renouvelle le célèbre

Diogène Laërce, Vies et Doctrines des philosophes illustres, livre X, trad. J. F. Balaudë, La Pochothèque, p. 1310 sq. TEXTE 15 MICHEL TOURNIER, 1969 Je sais ce que je risquerais en perdant l'usage de la parole, et je combats de toute l'ardeur de mon angoisse cette suprême déchéance. Mais mes relations avec les choses se trouvent elles-mêmes dénaturées par ma solitude. Lorsqu'un peintre ou un graveur introduit des personnages dans un paysage ou à proximité d'un monument, ce n'est pas par goût de

le monde Si je suis seul au monde, je gagne évidemment un droit de possession sur toute chose. Je serais seul sujet dans un monde d’objets. Mais je le paye au prix fort, comme on va le voir dans cet extrait de Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique La solitude n’est pas une situation immuable où je me trouverais plongé depuis mon naufrage(...)c’est un milieu corrosif qui agit sur moi lentement, mais sans relâche et dans un sens purement destructif. le premier jour, je transitais

transcendance sont liées » Husserl, Méditations Cartésiennes. 129. « Ego sum qui existum » Descartes, Méditations Métaphysiques. 130. « In dem welt sein » Heidegger. [être dans le monde] 131. « Les relations avec les choses sont dénaturées par la solitude » Michel Tournier, Vendredi ou les larmes du pacifique. 132. « Que m’importent les fleurs et les arbres, le feu et la pierre si je suis sans amour et sans foyer ! Il faut d’être d’eux – ou, du moins, hélas ! avoir été d’eux – pour comprendre un ciel bleu

celui qui me fige et m'aliène, mais aussi celui qui me libère en m'arrachant au repli frileux où croit pouvoir trouver refuge la conscience solitaire. Le retrait ou le refus de communiquer sont d'ailleurs illusoires. Même absent, autrui habite ma solitude, parce qu'il est ce par quoi se constitue indéfiniment mon rapport à moi-même et au monde. %uE4AC « L'objectivation de chacun par le regard de l'autre n'est ressentie comme pénible que parce qu'elle prend la place d'une communication possible

travers l’affirmation de valeurs comme l’art et la générosité. Centres d’intérêt de l’œuvre : Un récit de formation Le jeune héros de cette histoire, Michael, a douze ans. Il est courageux et volontaire, passionné de football. Il devra affronter la solitude en apprenant à vivre sans ses parents et, dans ses moments de désespoir, trouvera une consolation dans sa relation avec sa chienne Stella qu’il aime beaucoup. A travers sa relation avec Kensuké, il va découvrir la folie meurtrière des hommes, mais

vérité. Tout individu qui se met à réfléchir fait l'expérience de sa solitude radicale, de l'isolement de sa conscience. Être conscient de soi, c'est d'abord percevoir son enfermement en soi-même, et aussi percevoir la protection que cet enfermement assure : l'autre ne pénètre pas dans ma pensée comme bon lui semble, comme il ferait irruption dans ma chambre par exemple, et sans que je puisse me défendre. Mais cette solitude radicale n'est pas obstacle à toute communication avec autrui. Au contraire