Mikhaïl Bakhtine

distancer l’isolement. Photographiquement, Hélène B. se présente sous forme d’autoportraits classiques où elle apparaît seule, généralement entière, parfois morcelée, dans diverses positions. Cet aspect est d’ailleurs appuyé par la théorie de Mikhaïl Bakhtine qui organise les différents genres érotiques sous forme de chronotopes. Dans l’Éros spiralé du chronotope de la vie privée auquel correspond La jeune femme et la pornographie, les descriptions du corps féminin se font moins morcelées et plus

littéraires, et peut-être de tous les autres arts, par son aptitude non pas à reproduire la réalité, comme il est reçu de le penser, mais à remuer la vie pour lui recréer sans cesse de nouvelles conditions et en redistribuer les éléments ». Mikhaïl Bakhtine, Esthétique et théorie du roman : « Le roman est le seul genre en devenir, et encore inachevé. Il se constitue sous nos yeux ». D’Alembert "Malheur à tout roman que le lecteur n’est pas pressé d’achever !" Georges Duhamel "Le but suprême

une étude de la langue de Rabelais. Deux autres œuvres qui ont été utiles sont Etudes sur Gargantua, Pantagruel, le Tiers Livre d’Abel Lefranc 6 , et L’Œuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Age et sous la Renaissance de Mikhaïl Bakhtine 7 . Rabelais et son époque Le Moyen Âge, la Renaissance et l’humanisme Né en 1494, Rabelais a vécu entre deux grandes époques, le Moyen Âge et la Renaissance, c’est pendant la dernière qu’il a été actif. Pierre Brunel définit ainsi le Moyen

polyphonie , elaborée par Oswald Ducrot dans son oeuvre intitulée Le dire et le dit. La notion de polyphonie est une des pièces centrales de l'œuvre de Ducrot. Il s'agit du phénomène constaté par Mikhaïl Bakhtine et Charles Bally dans le discours : il n'y a pas une voix unique dans les énoncés, mais plusieurs. Bakhtine s'est en particulier intéressé à la polyphonie littéraire, telle qu'elle apparaît dans les textes de Dostoïevski ou de Rabelais. Ducrot, pour sa part, semble s'inspirer davantage de Bally

ce travail et je me suis borné à un aspect assez limité de cette permanence du romantisme théorique, à savoir la résurgence de l’esthétique de Iéna dans les théories du Roman (ici encore l’emploi de la majuscule s’impose) de Georges Lukacs et Mikhaïl Bakhtine. J’ai consacré par ailleurs un article (Schaeffer, 1980) au problème crucial de la survivance de la poétique romantique (et de l’ontologie sousjacente) dans la théorie linguistique du langage poétique développée notamment par Roman Jakobson.

contrario de l’autobiographie. A cela s’ajoute les divergences de points de vue entre la version du narrateur, celle du personnage et celle de sa femme Ilse, qui sont en contradiction, engendre une probabilité narrative et un effet de dialogisme (Mikhaïl Bakhtine). Tout l’intérêt et le « plaisir du texte »résident dans ce glissement d’un point de vue à l’autre, d’indétermination en la Vérité et le romanesque. Le procédé de la mise en abyme (André Gide) est repérable dans l’œuvre, comme une œuvre

interne qui peut être résolu quand l’individu adopte, indirectement et sans s’en rendre compte, la solution précédemment réprimée. Mikhaïl Bakhtine dont le dialogisme (1981, 1984) repose conceptuellement sur l’interdépendance entre les partenaires de la communication et leur influence mutuelle, évite curieusement toute référence à l’inconscient (voir en particulier Bakhtine 1998). Pour lui, les références à l’inconscient impliquent des références à l’inconscient freudien, qu’il interprète comme une psychologie

le personnage est-il un « effet » (cf. l'essai de Vincent Jouve), une « fonction » ou une « structure » (Propp, Greimas, les formalistes et les structuralistes), un système de signes (approche sémiologique, Barthes, Hamon), un discours dialogisé (Bakhtine, à propos de Dostoïevski), une donnée fondamentale de la fiction entendue comme activité centrale, dans une anthropologie renouvelée par les sciences cognitives (Schaeffer)… ? Pour ma part, je chercherai la réponse ailleurs que dans ces références

Sémiotique * Sociocritique * Sociologie de la littérature * Structuralisme * Stylistique * Théories de la réception et de la lecture ------------------------------------------------- Quelques théoriciens et leurs concepts * Mikhaïl Bakhtine : Théorie et esthétique du roman, plurilinguisme, carnavalesque. * Ferdinand de Saussure : théorie du signe linguistique. * Hans Robert Jauss : théorie de la réception * Wolfgang Iser : théorie de la lecture * Umberto Eco

recherches appliquées : les formalistes avaient leurs auteurs de prédilection dont l'œuvre se prêtait le mieux à la « dénudation » des procédés : Gogol (Comment est fait le Manteau, Eichenbaum, 1919), Dostoïevski (La Poétique de Dostoïevski, par Bakhtine, qui n’est pas formaliste), Tolstoï. Incursions formalistes dans les littératures étrangères. Le Tristram Shandy de Sterne et le Don Quichotte de Cervantès jouèrent un grand rôle dans les travaux de Chklovski. Une œuvre joua un rôle fondamental dans