Moliere Marivaux Beaumarchais

« Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer », lance Figaro à son maître dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais. Il entend par là que prendre les événements de manière détachée, en plaisantant, permet, avec le recul qu'implique l'humour, de mieux les supporter. Le valet conseille donc, comme d'autres avant lui (Rabelais, Molière ou encore La Fontaine) et après lui (Ionesco ou l'humoriste Raymond Devos) de ne pas parler de « choses graves » sur le mode sérieux, mais de

veut provoquer chez le spectateur la catharsis, c'est-à-dire le rejet de ses mauvais penchants. Il faut donc, selon Molière, «corriger les vices des hommes en les divertissant». Tout un art A Paris il n’existait qu’une seule salle de Théâtre réservée à la troupe royale, Louis XIII les avait autorisé à prendre ce nom. Parmi les troupes provinciales la plus connue est celle de Molière. Au milieu du XVIIe siècle, à Paris il y a quatre troupes de théâtre qui sont installés dans trois salles La plus ancienne

faire rire. Molière C’est Molière qui va rendre son prestige à l’ « étrange entreprise  [...] de faire rire les honnêtes gens ». Fils d’un bourgeois aisé, tapissier du roi, Jean-Baptiste Poquelin a la passion du théâtre. A 23 ans, il fonde avec l’actrice Madelein Béjart la troupe de l’Illustre-Théâtre, qui se produit plus de 10 ans en province avant de triompher à Paris. En devenant « fournisseur des divertissements royaux », celui qui se fait désormais appeler Molière s’est attiré beaucoup

situation, de geste, de caractère....) qui déclenche un sourire. Louis de Funès est l'acteur qui vient à l'esprit? Lorsque l'on évoque les nombreuses formes du comique, par ses mimiques très prononcées et très amusantes. De même, dans l'Ecole des Femmes, Molière sait, grâce à son habileté et son écriture, amuser le public. Dans la scène 5 de l'acte II, Arnolphe, obsédé par la crainte d'être cocu, interroge Agnès qui vient de s'ouvrir à l'amour; le dramaturge utilise ici le quiproquo, et l'équivoque entre

absente au Moyen-âge, devient le principal divertissement de la cour française. II. XVIIe siècle : Le théâtre classique Ce n’est qu’au XVIIe siècle que le théâtre littéraire gagne en France son statut de premier plan, avec les comédies de Molière et les tragédies de Corneille et de Racine. Leurs pièces appartiennent au théâtre dit « classique » car elles répondent à un ensemble de règles très strictes, inspirées du théâtre Antique. * La règle des trois unités Elle vise à ne pas éparpiller

est menacé par Almaviva, son Comte et ancien complice. Dans cette comédie en cinq actes, nombreuses sont les parabases où des personnages sortent de leur simple rôle pour endosser le rôle d'un porte-parole engagé. Mais est-ce le seul moyen que Beaumarchais a trouvé pour nous faire réfléchir dans une comédie? Le vagabond de l'Homme qui rit affirme que le rire et la réflexion sont deux asymptotes qui ne peuvent se rejoindre: «J'ai un camarade qui fait rire, moi je fais penser.». On en vient à se

pouvaient servir à la représentation du pouvoir car ils étaient symboliques (les couleurs par exemple permettaient de reconnaitre les personnages). Plus tard, d'autres pièces ont utilisé des masques, dans certaines représentations de la pièce de Marivaux Le jeu de l'Amour et du Hasard par exemple. Les décors se sont enrichies avec l'évolution du théâtre, aujourd'hui, les moyens techniques sont importants et ils permettent de nombreuses modification au cours de la pièce. Ces moyens apportent des

extraits de pièce de théâtre du 17 et 18 ème siècles. Le premier document, extrait de Dom Juan (1665) de Molière à l’acte II scène 4, appartient au mouvement classicisme. Le deuxième document, extrait de l’acte V scène 7 du Mariage de Figaro (1791) de Beaumarchais, appartient aux Lumières, comme le troisième document, extrait du Jeu de l’Amour et du Hasard (1730) à l’acte I scène 7 écrite par Marivaux. Les trois textes ont pour thème principal le mariage. On peut également voir qu’une complicité s’établit

présent en littérature. Au XVIIe siècle, les dramaturges Molière et Corneille l’utilise, afin de critiquer la société contrôlée par la Cour à cette époque, tout en détournant la censure. Au XVIIIe siècle, les philosophes des Lumières, Marivaux, Voltaire, Montesquieu et Beaumarchais utilisent l’humour pour instruire. « Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer », dit Figaro à son maître dans Le Barbier de Séville, de Beaumarchais. Figaro, un personnage de théâtre, prend ainsi du recul

le xviiie siècle et qui occupe une place particulière dans la mémoire collective des Français. Il inaugure en effet la figure de l’intellectuel engagé au service de la vérité, de la justice et de la liberté de penser Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, né le 24 janvier 1732 à Paris où il est mort le 18 mai 1799, était un écrivain, journaliste, dramaturge, éditeur, horloger, inventeur, musicien, politicien, espion, vendeur d'armes, révolutionnaire (pour la France et pour les États-Unis) et fut