Molière Préface De Tartuffe

semble détaché des contraintes de la réalité. Monde de conventions, il n'a dès lors d'autre fin que d'être un divertissement.L'univers est purement esthétique et le spectateur apprécie le caractère festif de l'oeuvre. Ainsi, la comédie-ballet de Molière, "Le Malade imaginaire" se termine par un délire carnavalesque. La tragédie même n'enseigne parfois aucune morale contre la fatalité: le public y trouve le plaisir de la terreur et de la pitié.Quand le théâtre est sa propre fin, les spectateurs, en

genre[1] La comédie n’est pas née avec Molière, loin de là. Dans l’Antiquité déjà des auteurs se sont illustrés dans ce registre, bien que ce ne fût pas le plus noble[2]. Citons le dramaturge grec Aristophane qui, dans les Nuées, ridiculise Socrate : un paysan confie au philosophe l’éducation de son fils lequel ruine son père et finit par le battre en lui démontrant qu’il a raison. La comédie latine est illustrée par Plaute qui campe des figures dont Molière se souviendra. C’est le cas de la pièce

de quelle conception il s’agit. Enfin, pour répandue qu’elle soit, cette pseudo conception est elle-même relative historiquement. Le classicisme en France faisait fond sur l’universalité du jugement esthétique. Le montrent l’extrait suivant de la préface de l’Iphigénie de Jean Racine et quelques vers de la neuvième des Épîtres de Nicolas Boileau dont le premier est cité en bonne part par Voltaire (1694-1778) dans sa Connaissance des beautés et des défauts de la poésie et de l’éloquence dans la langue

5841_.indb 9 ➤ Certains textes servent de support à un travail de mise en voix et de réflexion sur la mise en scène : – Molière, Les Fourberies de Scapin (1671), pp. 127-128 – Beaumarchais, Le Mariage de Figaro (1784), pp. 136-137 – Racine, Phèdre (1677), pp. 160-161 – Sartre, Les Mouches (1943), pp. 192-193 – Molière, Le Tartuffe (1669), pp. 199-201 – Molière, Amphitryon (1668), pp. 202-203 • Pratiquer diverses formes d’écriture (fonctionnelle, argumentative, fictionnelle, poétique…)

il est l'objet. Molière : (Paris 1622 - 1673). Jean-Baptiste Poquelin naît en 1622 à Paris dans une famille bourgeoise Envoyé à Paris au collège jésuite de Clermont, il fait ensuite des études de droit. Puis il fonde la troupe de l'Illustre-Théâtre. En 1644, il adopte le pseudonyme de Molière. Dès 1659, il triomphe avec la farce des Précieuses ridicules.et l'École des femmes. En cinq actes et en vers, respectant les unités, cette comédie a de quoi inquiéter les rivaux de Molière et de quoi déranger

Chapelain condamneront la pièce. En 1661 : Le règne de Louis à XIV est à son apogée ce qui correspond d'ailleurs à l'essor de la littérature classique. La monarchie absolue : « L'état c'est moi » Essor de la comédie avec les comédies de Molière La poésie avec Boileau qui écrit « L'art poétique » (1671) Les fabulistes et les moralistes avec La Fontaine (Livre 1 à 6 : 1668) La Rochefoucauld avec Les Maximes en 1665 Les Caractères de La Bruyères 1688-1696 Madame de Sevignet

Sénèque : la figure légendaire de Phèdre, pp. 160-163 – Racine / Barthes : le rôle de la parole dans la tragédie, pp. 168-170 – Corneille / Sénèque : la figure légendaire de Médée, pp. 179-181 – Racine / Artaud : la cruauté au théâtre, pp. 188-189 – Molière / Larthomas : la virtuosité d’une scène d’exposition, pp. 199-201 – Racine / Euripide : la vraisemblance du dénouement, pp. 208-210 ➤ Confrontation de tableaux : – Delacroix, Médée / Bor, La Désillusion de Médée, pp. 182-183 – Poussin, L’Enlèvement

rêverait d’avoir pour cicerone littéraire un écrivain qui aime de passion les livres et ceux qui les écrivent. Grand conteur, Jean d’Ormesson sait redonner vie au plus mal aimé de nos écrivains. Même Zola paraît gracieux. Grâce à lui, La Fontaine et Molière s’échappent des programmes scolaires pour être de joyeux compagnons de bamboche ; et Voltaire lui-même quitte le Panthéon embaumé de la bonne conscience contemporaine pour redevenir l’insolent qui faisait s’étrangler de rage les puissants et les sots

ensuite de se consacrer à la littérature et particulièrement au théâtre en faisant jouer La Thébaïde en 1664 et Alexandre le Grand en 1665, qui est son premier succès et qui lui vaut le soutien du jeune roi Louis XIV, tandis qu’il se brouille avec Molière. Le succès d'Andromaque en 1667 ouvre une décennie de grande création où l'on trouve à côté d'une unique comédie (Les Plaideurs en 1668) six grandes tragédies : Britannicus (1669), Bérénice (1670), Bajazet (1672), Mithridate (1673), Iphigénie (1674)

maître méprisant et le valet respectueux: " Monseigneur/ Votre Excellence " //" ce coquin de Figaro " +tutoiement+ insulte " maraud " · portrait du valet de comédie "à la Molière": le valet gai, bon vivant Figaro est présenté comme un "musicien qui chantonne gaiement"; il est portraituré négativement par le Comte: "cette tournure grotesque", "gros et gras", "mauvais sujet", "paresseux, dérangé" ·