Monnayeurs

1913-1927), et André Gide, également poète (Les Nourritures terrestres, 1895) et autobiographe (Si le grain ne meurt, 1920-1924) qui met en scène l'acte gratuit (Les caves du Vatican, 1914) et qui transforme la structure narrative dans Les Faux-monnayeurs (1925). Ce questionnement psychologique va déboucher à la génération suivante sur le sentiment de l'absurde avec le personnage de Meursault dans L'Étranger (1942) d'Albert Camus ou le Roquentin de La Nausée (1938) existentialiste de Jean-Paul Sartre

dégage de La Princesse de Clèves, de Manon Lescaut, d'Adolphe, de Dominique ou de La Porte étroite, est-elle si négligeable ? Dans cette classique Porte étroite de Gide, l'apport psychologique est-il moindre que ce que nous trouvons dans ses Faux Monnayeurs, écrits selon l'esthétique la plus récente? Acceptons humblement que les personnages romanesques forment une humanité qui n'est pas une humanité de chair et d'os, mais qui en est une image transposée et stylisée. Acceptons de n'y atteindre le vrai

qui manque du nécessaire en travaillant, s'il vient à chômer? Il n'a qu'à se laisser mourir de faim. Alors on jettera quelques paroles de pitié sur son cadavre. C'est ce que j'ai voulu laisser à d'autres. J'ai préfé ré me faire contrebandier, faux monnayeur, voleur, meurtrier et assassin. J'aurais pu mendier : c'est dégradant et lâche et même puni par vos lois qui font un délit de la misère. Si tous les nécessiteux, au lieu d'attendre, prenaient où il y a et par n'importe quel moyen, les satisfaits

pour créer une œuvre littéraire de poids. Par ailleurs, « Le grand artiste est celui qu’exalte la gêne, à qui l’obstacle sert de tremplin », écrit Gide. Mais lui-même, dans son œuvre romanesque, n’use-t-il pas d’une grande liberté ? Avec les Faux-monnayeurs, le parcours d’une poignée de personnages, de l’adolescent au vieil homme, dans une période donnée est relatée. Ce roman est cependant inachevé. En effet, le texte décrit la vie d’individus durant quelques mois, puis s’achève, sans aucune conclusion

| | | | |XXème siècle |FRANCE |ANDRE GIDE |LES FAUX-MONNAYEURS |1925 | | | | | | | |XXème siècle

roman entre 1920-1940. Malgré le discrédit des surréalistes pour le roman jugé trop bourgeois, le genre s’exprime dans une veine psychologique (Raymond Radiguet, Le Diable au Corps, 1923) ou sociale ( Roger Martin du Gard). André Gide dans Les Faux-Monnayeurs (1925) apporte des innovations techniques (foisonnement d’intrigues, intrigues enchevêtrées) et Louis-Ferdinand Céline dans Mort à crédit (1936) des trouvailles linguistiques. Après la Seconde Guerre mondiale. Les valeurs sont ébranlées, face à

l’auteur fait comprendre que le «noeud» n’était qu’un artifice, et que la véritable histoire est toute autre, mais ne la dévoile pas pour autant. C’est un simulacre de finalité. Dans un genre plus expérimental mais tout aussi romanesque, les Faux-Monnayeurs d’André Gide ne donne aucune indication quand au sort des personnages, malgré un panel d’intrigues développé ( trois adultères, deux duels, et trois suicides sont relatés ), car il s’agit d’une presque mise en abîme et seul le destin du roman compte

petit service à tous les honnêtes gens de votre royaume, si je faisais une comédie qui décriât les hypocrites, et mît en vue, comme il faut, toutes les grimaces étudiées de ces gens de bien à outrance, toutes les friponneries couvertes de ces faux-monnayeurs en dévotion, qui veulent attraper les hommes avec un zèle contrefait et une charité sophistique. Je l'ai faite, Sire, cette comédie, avec tout le soin, comme je crois, et toutes les circonspections que pouvait demander la délicatesse de la matière;

gigot », de Roald Dahl, nouvelle réaliste. « Pauvre petit garçon », de Dino Buzzati, nouvelle réaliste. Des oeuvres aussi différentes les unes des autres que celles qui suivent sont pourtant toutes des romans : L’Île Mystérieuse, J. Verne Les Faux-Monnayeurs, Gide Germinal, Zola L’Amant, Duras Ensemble, c’est tout, A. Gavalda Le roman A noter : - Il existe de nombreux autres types de récits : le récit biographique ou autobiographique, le récit de voyage, le récit épistolaire, etc. Mais ce type de

d'adieu ManouchianL'âge d'homme M. LeirisSouvenirs pieux YourcenarNe me quitte pas Jacques BrelL'écume des jours incipit Boris VianEn attendant Godot scène d'exposition BeckettLe miroir qui revient Robbe-GrilletJe ne peux pas oublier GionoLes Faux-monnayeurs 3ème partie, chap. XIV GideDu coté de chez Swann La petite madeleine ProustVoyage au bout de la nuit CélineLe Journal de Julien Green Julien GreenLa non demande en mariage BrassensLa Controverse de Valladolid discours du légatCarrièreLa Controverse