Mémoire Travailleurs Pauvres

(IEP de Paris) Document de travail DIAL / Unité de Recherche CIPRÉ Novembre 2000 RESUME Le papier propose une synthèse de la relation existant entre ouverture commerciale et migrations internationales. Ecrit en février 1997, il est réédité ici en mémoire de Georges Tapinos, décédé subitement le 20 novembre 2000. Il argumente que les politiques actuelles de libre-échange proposées par les pays développés aux pays en développement ou en transition ne constituent pas une réponse crédible à l’accroissement

vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société où l’on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l’on adore aujourd’hui la sécurité comme la divinité suprême. – Et puis ! épouvante ! Le « travailleur », justement, est devenu dangereux ! Le monde fourmille d’« individus dangereux » ! Et derrière eux, le danger des dangers – l’ individuum !  (…) Etes-vous complices de la folie actuelle des nations qui ne pensent qu’à produire

s’ajoutait l’immigration saisonnière et frontalière, favorisée par le développement des moyens de transport… En 1913, on estimait que 50 à 60 000 travailleurs traversaient chaque jour la frontière du Nord. Au début du XXème, les saisonniers, de toutes nationalités, fournissaient à l’agriculture française, siècle, un renfort de plus de 100 000 travailleurs chaque année. Ces recensements officiels ne comprennent pas les clandestins, montrent tout de même clairement l’essor du mouvement migratoire. En

diraient la modernité – signent la fin des grands utopistes. La postmodernité, dans son aspect critique, vient peut-être offrir des alternatives. 2 « Déclaration de Paris » (de l’Internationale Socialiste), Libération 9 novembre 1999. 3 Trop de travailleurs sociaux accédant à un grade universitaire oublient (renient ?) leur formation initiale. 4 La Cité Relais (Strasbourg). 5 KLINGER Myriam et GOGUEL d'ALLONDANS Thierry, Errances et Hospitalité. L’accueil et l’accompagnement d’adultes en difficulté

« volée » par une belle blonde française qui avait pris sa photo dans l’oasis saharienne; donc pour l’avoir, il faut la chercher (aussi bien son portrait qu’une blonde française) à Paris parce que [...] les oasiens [de Tabelbala] sont trop pauvres pour se soucier de photographie. Ensuite parce que l’image est redoutée par ces berbères musulmans. Ils lui prêtent un pouvoir maléfique; ils pensent qu’elle matérialise en quelque sorte le mauvais oeil. (Tournier, 2002 : 14-15) Récupérer sa

place qu’il mérite selon ces compétences, savoirs faire, savoir-être ainsi que de sa formation. Si je ne me retrouve pas en haut de la hiérarchie de ma société c’est parce que je ne mérite pas d’y être. Cela amène une pression considérable sur les travailleurs qui veulent faire partie de ce système et avoir une place de choix. Considérant cet élément, le personnel doit travailler en fonction de produire toujours plus en moins de temps. Les entreprises recherchent ce type de comportement étant donné

| |Gratuité |Accès aux études supérieurs pour tous, peu importe les |N’assure pas l’égalité des chances entre les riches et | | |moyens financiers. |pauvres. | | |Contribuer ainsi au développement culturel de la société. |Conduit à la paupérisation des universités. | | |

l’Assemblée constituante décrète, sur un texte de Mirabeau : « Tous les biens ecclésiastiques sont à la disposition de la Nation, à la charge de pourvoir d’une manière convenable aux frais de culte, à l’entretien de ses ministres et au soulagement des pauvres ». Par la suite, confiscation des biens des émigrés. Achats faits par la noblesse, la bourgeoisie rentière avec enrichissement des plus riches mais également extension de la petite propriété. Transferts de propriété concernent 10 à 20% de l’ensemble

Attitude sociale très rigoureuse vis à vis de la pauvreté : jusqu’au 16ème siècle le pauvre a l’image du christ qui souffre et qu’il faut donc aider. A partir du 17ème siècle on a une criminalisation de la figure du pauvre dont il fut se protéger. Il va y avoir le développement de règles des pauvres, qui sont extrêmement rigoureuses (pendaison des vagabonds, création d’hôpitaux des pauvres qui sont des bagnes pour les pauvres). Cela a pour but de lutter contre la criminalité. Progressivement, se développe

n'est pas juste de dater de la Renaissance et de la Réforme le souci de gérer rationnellement la pauvreté. Pour Castel la coupure ne s'effectue pas au XVIe entre une prise en charge du pauvre par l'église qui serait remplacé par un accueil laïque. C'est une fausse image que celle du passage de la pauvreté au rang de "pauvre de Jésus-christ" à celui de "déchet et danger social à écarter" (Gutton 1971). Le "souci gestionnaire" apparaît ds la continuité inspiré par le christianisme et non pas ds une rupture