Nosographie

Désorientations sexuelles. Freud et l’homosexualité 13 La nécessité d’une obligation légale prouve que dans les mentalités le rejet reste intact. C’est à l’époque même où Freud élabore sa théorisation de la sexualité – la psycho-sexualité – que la nosographie psychiatrique fondée sur la théorie de la dégénérescence de Magnan décrit une nouvelle maladie mentale : l’homosexualité. Celle-ci subsiste dans la classification des maladies mentales de l’OMS jusqu’en 1983. Définie comme « passion sexuelle morbide

réprimée par la justice. Ce n’est que depuis peu que l’homosexualité est acceptée socialement (Gay pride, question du mariage homosexuel, médiatisation abondante sur le sujet…). A l’époque où Freud élabore sa théorie sur l’homosexualité, la nosographie psychiatrique classe l’homosexualité dans les maladies mentales (elle subsiste dans la classification des maladies mentales de l’OMS jusqu’en 1983). L’homosexualité était soit une affaire médicale relevant du psychiatre, soit une affaire pénale

inadaptation sociale comme chez les personnalités hystériques, paranoïaques, psychasthéniques, obsessionnelles, psychopathiques, limites (borderline). Ces personnalités sont dites pré-morbides. Les maladies mentales sont présentées ici en une nosographie issue d’une synthèse entre divers travaux européens et américains qui constitue une description et une classification méthodique des divers troubles : psychotiques de l’humeur, psychotiques délirants schizophréniformes et névrotiques. A. L’HUMEUR

extrêmes de la parole des personnages que nous allons fonder cette étude afin de proposer une évaluation de ce que signifie, voire figure, cette invasion de l’écriture durassienne par les cris et le silence. Il ne convient pas de se livrer ici à une nosographie du sujet durassien qui passerait par l’étape du silence et celle des cris, un peu à l’instar des tenants de la thérapie primale janovienne[2]. Non plus qu’on ne peut se contenter de relever les occurrences de silences et de cris à travers l’anecdote

analytique d’autre part. 1-1)-Perspectives psychiatriques La psychiatrie européenne, essentiellement franco-germanique sous l’influence de Magnan (1835-1916) en France et de Kraepelin (1856-1926) en Allemagne, s’est attachée à construire une nosographie des maladies mentales, sur la délimitation de grandes entités théoriques. La psychiatrie anglo-saxonne s’est distinguée de ce mouvement en proposant à la même époque une sémiologie descriptive issue de l’observation directe des patients. Le terme

troubles sexuels masculins et leurs approches thérapeutiques Ahmed Omar Touhami AHAMI * www.transsexualisme.info -------------------------------------------- [ 2 ]. (1885-1986) connu pour ses travaux sur le transsexualisme, il établit la nosographie de la transsexualité dans les années 1950. [ 3 ]. (1925-1992) ses travaux les plus connus portent sur l’identité sexuelle et sur la perversion. Il a repris les thèses de Sigmund Freud en mettant en évidence la fragilité psychique de la constitution

ce qui expliquerait la disparition de la mélancolie, de l’homosexualité (Thuillier, 1989), et non du syndrome prémenstruel, et l’apparition du syndrome d’épuisement professionnel (burnout) et des troubles de déficit de l’attention (TDA) dans la nosographie psychiatrique récente. C’est pourquoi aussi le vocable maladie mentale ne constitue pas un fait brut, pur, objectif, mais un fait institutionnel daté historiquement (Foucault, 1971), une étiquette, une catégorie culturelle, une construction sociale

religieux à purifier par le feu. Ils disent des hystériques qu'ils ont été ensorcelés. Vers le XVII siècle c'est l'époque du grand acharnement, on ne chasse plus les hystériques mais on les enferme. Sydenham (1624-1689) : A cette période la nosographie commence à se construire. Elle devient une maladie mais ne rentre dans aucun cadre nosographique. Elle se situerait au-dessus de toutes les maladies en même temps qu'elle les imiterait toutes. Il dit que l'hystérie est la grande tromperie (=fallace)

soulager les conditions des aliénés, Pussin écrit ses Observations en 1798 et témoigne de la difficulté de convaincre les agents de ne plus frapper. Les chaines sont retirées pour la camisole. Les garçons de service sont reformés. Pinel écrit une Nosographie philosophique en 1798 qui classe les maladies mentales et en 1801 le Traité médico-philosophique sur l’aliénation mentale. Pour Pinel les troubles mentaux sont liés à des atteintes physiologiques provoquées par les émotions. Il s’inspire des stoïciens

siècle. Si on lie l'avénément de la médecine moderne à la supériorité reconnue de l'obs du malade, elle commence avec Thomas au 17e. F. montre qu'il faut aller jusqu'à Bichat. Ppocrate Thomas S. Était surnommé l'Hyppocrate anglais. Pinel, « la nosographie philosophique » forma la plus aboutie de cette médecine classificatrice. De S. à Pinel, la maldie n'était pas véritablement localisée sur le corps du malade. Elle était de l'ordre des choses que les savants essayaient de se représenter par des