Orgon Le Pieux

dominé par l'idée du châtiment divin. Elle fut d'abord présentée comme la transposition scénique d'un exemplaire sermon de carême ; mais l'auteur se proposait de servir Dieu par des voies obliques, et non du haut de la chaire, d'où sa discrétion : le pieux Tirso de Molina a été éclipsé par le diabolique Don Juan, qu'il avait inventé en 1625. Le Don Juan de Tirso devint, sur les champs de foire, un personnage célèbre à l'égal de Polichinelle. Des pièces italiennes ou françaises ont été bâties sur le

dominé par l'idée du châtiment divin. Elle fut d'abord présentée comme la transposition scénique d'un exemplaire sermon de carême ; mais l'auteur se proposait de servir Dieu par des voies obliques, et non du haut de la chaire, d'où sa discrétion : le pieux Tirso de Molina a été éclipsé par le diabolique Don Juan, qu'il avait inventé en 1625. Le Don Juan de Tirso devint, sur les champs de foire, un personnage célèbre à l'égal de Polichinelle. Des pièces italiennes ou françaises ont été bâties sur le même

d’expression et contribuer à la peinture d’un personnage. Dans certains cas, les procédés mécaniques de la farce, avec leur simplification caricaturale, se révèlent les meilleurs pour peindre les caractères de maniaques et d’obsédés comme Harpagon ou Orgon. Leur passion les aveugle au point de les isoler de la réalité et de les rendre insensibles à ce qui n’est pas leur idée fixe. Finalement la farce peut aussi être conçue comme un moyen de rendre matériellement sensible au spectateur une vérité morale

la place de la religion dans la vie sociale Orgon est un homme qui croit sincèrement à sa religion et qui pense que tout le monde est aussi sincère que lui. Or Tartuffe est un individu hypocrite qui trompe Orgon en faisant semblant d’être sincère et vertueux. Il se fait l’ami d’Orgon, s’introduit ainsi dans sa maison, courtise sa femme, essaie en même temps d’épouser sa fille afin d’obtenir la dot (dowry). Ainsi Orgon, bourgeois honnête et pieux, nous apparaît ridicule parce qu’il est sot et se

ACTE I La vieille et atrabilaire Madame Pernelle, range du ct de son fils Orgon, reproche son entourage , ses petits-enfants Damis et Marianne , sa bru Elmire et le frre de celle-ci, Clante, ainsi qu Dorine, la suivante , une attitude trop mondaine , en totale contradiction avec les austres instructions de Tartuffe, un personnage pieux et respectable selon elle, un faux dvot hypocrite selon les autres, que son fils Orgon a charitablement recueilli. Madame Pernelle reproche sa bru, Elmire, son excentricit

la contradiction entre le secret promis et le fait que Orgon est présent. Il se voit en outre renforcé par le fait que Orgon ne réagit pas. Par ailleurs, plusieurs répliques d’Elmire ont un double sens, et peuvent être comprises différemment par Tartuffe et Orgon. « Oui, je suis au supplice » : le supplice évoqué pour Elmire réfère soit au rhume évoqué, soit aux avances de Tartuffe, qu’Elmire est contrainte d’endurer afin de persuader Orgon. « C’est un rhume obstiné et je vois bien [...] feront

langage de la galanterie chevaleresque qui emprunte bon nombre de ses images au vocabulaire religieux. La dévotion amoureuse et la dévotion religieuse se confondent. – La « seconde nature » de l’hypocrite. Tartuffe s’est composé un personnage d’homme pieux. Il se doit d’émailler son discours de termes religieux. On trouverait des exemples de cette contamination dans toute la pièce. – La prudence du faux dévot. Tartuffe dissimule ses intentions charnelles à l’égard d’Elmire sous les dehors de l’aspiration

relation qu'avec quelques voyageurs que la curiosité ou le besoin amène sur ces roches désertes. Tous les hommes, quel que soit leur rang, leur pays ou leur et reçoicroyance, sont bien accueillis, vent l'hospitalité Ces dans leur monastère. ne bornent pieux religieux pas là leurs soins envers les voyageurs. Le but de leur institution est de guider ceux qui sont de ceux égarés, et d'aller à la recherche que le froid aurait saisis au milieu des neigesou que des avalanches auraient précipités dans des fondrières

qu'un sage esprit s'accommode aux vices de son siècle" l. 00-00. La société française semble se composer de trois types de personnes : 1. les hypocrites, qui font voir le contraire de ce qu'ils sont ; 2. les gens "de bonne foi" l. 00, véritablement pieux, qui "sont toujours les dupes des autres" l. 00. Ces "zélés indiscrets" l. 00 sont aveuglés et se laissent si bien manipuler, qu'ils damnent les autres "de leur autorité privée" l. 00, c'est-à-dire en croyant que le blâme vient d'eux-mêmes. Hypocrites

plus digne de lui de le lui donner sur le théâtre de sa gloire, là où les souvenirs fleurissent à la place des orangers. Jolie idée, tendre et mélancolique ! Ce n’était pas le bal des victimes ; c’en était le souper. – Et Don Juan ? – dit-elle, comme Orgon dit « Et Tartufe ? » dans la pièce. – Don Juan a fort bien pris la chose et très bien soupé, Lui, tout seul, devant elles ! dans la personne de quelqu’un que vous connaissez... et qui n’est pas moins que le comte Jules-Amédée-Hector de Ravila de Ravilès