Pauca Meae

un lâcher prise du poète pour atteindre la contemplation tel que le veut le stéréotype romantique. Le volume 2 «Aujourd’hui» hanté par la mort contient lui aussi trois livres. Aujourd’hui va s’ouvrir sur un livre entièrement consacré à Léopoldine Pauca Meae» qui signifie quelques vers pour ma fille. L’utilisation du latin ajoute une connotation sacrée à ce texte. Apres ce poeme en hymne a sa fille se trouve un poeme “blanc” puisque Victor Hugo s’est arreté d’ecrire pendant une periode. Ce poeme blanc

de trois livres chacun. Ces «mémoires d’une âme» s’élèvent par degrés de l’évocation paisible d’un bonheur individuel (‘’Un soir que je regardais le ciel’’) à la méditation douloureuse mais apaisée sur le grand deuil de 1843. Sous le titre de ‘’Pauca meae’’, emprunté à Virgile, Hugo dédie à la mémoire de sa fille disparue quelques-uns de ses vers les plus émouvants, puis le rappel du premier drame de l’histoire humaine (Adam et Ève pleurant sur leur fils dans ‘’Les malheureux’’) jusqu’à la vision

chevalier au lionD’autres classiques à étudier avec nos dossiers Librio + Une saison en enfer, suivi de Les Illuminations, Librio no 1258 Le Livre de la Jungle, Librio no 1257 L’Appel de la forêt, Librio no 1256 Les Cahiers de Douai, Librio no 1229 Pauca meæ, Librio no 1169 La Parure, Librio no 1104 Bérénice, Librio no 1072 La Princesse de Montpensier, Librio no 1040 Le Livre des merveilles du monde, Librio no 727 Peter Pan, Librio no 591 Fées, sorcières, diablesses (anthologie), Librio no 544 Le Tartuffe

l'élégie, etc. Quelques années plus tard, Hugo déclare, à propos des Contemplations qui paraissent en 1856 : « Qu'est-ce que les Contemplations ? – Les mémoires d'une âme107 ». Apothéose lyrique, marquée par l'exil à Guernesey et la mort (cf. Pauca Meae) de la fille adorée : exil affectif, exil politique : Hugo part à la découverte solitaire du moi et de l'univers. Le poète, tout comme dans les Châtiments, se fait même prophète, voix de l'au-delà, voyant des secrets de la vie après la mort et qui

omnino capta ac deserta uiderer.'               330 Dixerat. ille Iouis monitis immota tenebat lumina et obnixus curam sub corde premebat. tandem pauca refert: 'ego te, quae plurima fando enumerare uales, numquam, regina, negabo promeritam, nec me meminisse pigebit Elissae               335 dum memor ipse mei, dum spiritus hos regit artus. pro re pauca loquar. neque ego hanc abscondere furto speraui (ne finge) fugam, nec coniugis umquam praetendi taedas aut haec in foedera ueni. me si fata meis paterentur

moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et, quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. 3 septembre 1847(1). Victor Hugo, Pauca Meae(2), Les Contemplations, 1856. ¥%$  (¥%¦¨&%$ " #!  ¨¦¤¢  § ' $ § ¥ ¥  § " § ¥   © § ¥ £¡ (1) veille du douloureux anniversaire de la mort de Léopoldine, fille aînée de Hugo, décédée accidentellement le 4 septembre 1843. (2)

constitué de poèmes évoquant les premiers temps de son union avec Juliette Drouet. III. Les luttes et les rêves : C'est le livre de la pitié et le premier pas vers la considération de la misère du monde. * Aujourd'hui (1843 - 1855) IV. Pauca Meae : C'est le livre du deuil où le poète tente d'établir une forme de communication avec sa fille malgré la mort. V. En marche : C'est le livre de l'énergie retrouvée où le poète expatrié va chercher de nouvelles raisons de vivre dans la méditation

l'élégie, etc. Quelques années plus tard, Hugo déclare, à propos des Contemplations qui paraissent en 1856 : « Qu'est-ce que les Contemplations ? — Les mémoires d'une âme » [12] Apothéose lyrique, marquée par l'exil à Guernesey et la mort (cf. Pauca Meae) de la fille adorée : exil affectif, exil politique : Hugo part à la découverte solitaire du moi et de l'univers. Le poète, tout comme dans les Châtiments, se fait même prophète, voix de l'au-delà, voyant des secrets de la vie après la mort et qui

diachronie et où l’on parle volontiers d’œuvres de jeunesse ou d’œuvres de maturité. Le style se modifie d’autant, se précise ou s’enrichie, les thèmes et les revendications se transforment. Victor Hugo, dans Les Contemplations, consacre le Livre IV, Pauca meae à l’évocation de sa fille qu’il a perdue. D’une peinture du désespoir, il arrive à la résignation en passant par la révolte et finit sur une teinte d’espoir qui se concrétise par la perspective d’un au-delà exprimée aux derniers vers de Mors :

Charente-Maritime). La tristesse de la mort de Léopoldine lui insufflera l'inspiration de plusieurs poèmes composant le recueil de 158 poèmes "Les Contemplations" qu'il publiera en 1856 et dont l'un de ses poèmes "Demain, dès l'aube..." (poème 14 de Pauca meae) sont quelques vers pour sa fille. 1843 est une année noire pour Victor Hugo. Le naufrage de "Les Burgraves" et la mort de sa fille entraîneront Victor Hugo dans l'incuriosité et le désamour pour la littérature et la création. C'est à partir de