Perpétue et Félicité

baiser correctement. Les uns et les autres ont l’éternité dans la tête, ils baisent au présent de l’indicatif, comme si ça devait durer toujours. Partout ailleurs dans le monde, on se trombine au passé ou au futur, on commémore ou on érige, on se perpétue ou on se multiplie, mais personne ne s’occupe de soi… Sa voix est devenue extraordinairement convaincante : — Je veux dire s’occuper de soi, là, de l’un et de l’autre, dans l’instant, de toi et de moi… Pleins phares sur tante Julia. Je ne la lâche

baiser correctement. Les uns et les autres ont l’éternité dans la tête, ils baisent au présent de l’indicatif, comme si ça devait durer toujours. Partout ailleurs dans le monde, on se trombine au passé ou au futur, on commémore ou on érige, on se perpétue ou on se multiplie, mais personne ne s’occupe de soi… Sa voix est devenue extraordinairement convaincante : — Je veux dire s’occuper de soi, là, de l’un et de l’autre, dans l’instant, de toi et de moi… 45 Pleins phares sur tante Julia

et de son engagement à porter haut la flamme et je me croyais lié par cette amitié, que je voulais franche et loyale devant les épreuves. Je pouvais admettre la faiblesse du Général envers son épouse et Moussa FALL, mais je ne pouvais croire qu'il perpétue le système de prédation avec tout l'argent qu'il m'assurait avoir reçu du Président de la République. Il y avait là une grosse erreur d'appréciation que je paierais très cher. 54 Chapitre 3 FPU Congo La parenthèse Youssou Gueye, qui eut lieu la

inconsidéré de soi, par la contemplation ou la démission. Ce que je suis, je le dois à mes maîtres soufis. Il se Trouve que ces confréries ont gardé, quelques-unes très aires, le secret de ce « combat majeur ». J'ai connu d’autres confréries qui ont perpétué les formes d'une éducation, pas l'esprit. D'autres encore ne sont que la continuation ou l'initiation d'un rassemblement charlatanesque. Et le mot soufi. qui à l'origine désignait des groupes retirés du désordre se consacrant à la purification intérieure

par l’objet de sa rancune. Nietzsche et Scheler ont raison de voir une belle illustration e cette sensibilité dans le passage où Tertullien informe ses lecteurs qu’au ciel la plus grande source de félicité, parmi les bienheureux, sera le spectacle des empereurs romains consumés en enfer. Cette félicité est aussi celle des honnêtes gens qui allaient assister aux exécutions capitales. La révolte, au contraire, dans son principe, se borne à refuser l’humiliation, sans la demander pour l’autre. Elle

peut manquer de le mener à la catastrophe s’il lui arrivait de l’investir de quelque manière » (Kaufmann, 1998, p.306). Nous voyons à quel point ceci est pertinent pour André, qui est hostile, et croit à la catastrophe perpétuelle. Il veut en fait perpétuer cet état maladif et ne cherche peutêtre pas après tout un calmant à ses fureurs. Il a besoin de les canaliser, de les sublimer dans l’art, sans doute. Ce dont le sujet souffre, un sentiment douloureux, semblable au deuil et à la nostalgie, devient

indiqua : « J’ai raconté à Bloch que tu ne l’aimais pas du tout tant que ça, que tu lui trouvais des vulgarités», le laissant « stupéfait ». Mais ils arrivèrent au restaurant qui était fréquenté par « une petite coterie qui s’y retrouvait pour tâcher de perpétuer, d’approfondir, les émotions fugitives du procès Zola […] Mais elle y était mal vue des jeunes nobles qui formaient l’autre partie de la clientèle […] Ils considéraient Dreyfus et ses partisans comme des traîtres. » Entré seul, le narrateur alla

peuples d’Europe tentent de s’unir. Les Athéniens en étaient convaincus, à l’instar de Thucydide qui écrit qu’à l’origine, le mode de vie des Grecs et des Barbares était identique. Seulement, les Grecs ont su évoluer, tandis que les Barbares ont perpétué leurs habitudes. Nous devons donc notre démocratie et la liberté à la Grèce et notre République à Rome. Déjà, Montesquieu, dans Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence de 1734 est persuadé que la liberté est

décent dans ‘’La vie de Marianne’’, son réalisme trouva dans ce texte asservi son expression la plus libre. Voulant faire plus que s'amuser et amuser le lecteur, il défendit la cause des Modernes en faisant ressortir I'absurdité qu’il y avait à perpétuer au XVIIe siècle des usages et des pensées de l’Antiquité : «Autrefois on se chaussait avec du drap, et maintenant on a des souliers de cuir», dit Nestor à Brideron. Mais, plus encore que les Anciens, ce qu’il ridiculisa, c'est un idéalisme creux

de patience. Après les deux coups d’État, Hassan II devient quasiment tyrannique dans l’exercice du pouvoir. Non seulement cela ne le gêne pas de savoir que Basri est détesté par la population mais, bien au contraire, il s’en félicite. Il prend un malin plaisir à disposer d’un épouvantail, pour qui il éprouve même de l’affection – celle qu’on peut éprouver pour un outil commode. Basri survit longtemps car, comme il aimait à le dire lui-même, il avait « posé