Philippe VI de Valois

| |XIIe siècle | |Par charte royale en 1176, Louis VII le jeune, père de Philippe Auguste, y autorise la culture et le marais devient le jardin potager | |de Paris. | |

Analyse Complexe Philippe Charpentier Université Bordeaux I Septembre 2010 P HILIPPE C HARPENTIER U NIVERSITÉ B ORDEAUX I L ABORATOIRE DE MATHÉMATIQUES P URES 351, C OURS DE LA L IBÉRATION , 33405 TALENCE Adresse électronique: ♣❤✐❧✐♣♣❡✳❝❤❛r♣❡♥t✐❡r❅♠❛t❤✳✉✲❜♦r❞❡❛✉①✶✳❢r Préface J ai donné ce cours à l’université Bordeaux I en première année de Master durant les années universitaires 2007-08, 200809, 2009-10 et 2010-11. Le contenu de ce polycopié est exactement ce que j’ai traité devant les étudiants

commis une faute, le suzerain peut mettre fin lui aussi au contrat de vassalité par la commise, qui est la confiscation du fief. Le cas le plus célèbre de commise est la confiscation des fiefs concédés au roi d'Angleterre par le roi de France, Philippe-Auguste, roi d'Angleterre qu'on appellera alors Jean sans Terre. Le fief est tout de même normalement confié pour la vie du vassal. La tendance de l'époque est que le fief tend à devenir héréditaire. Pour préserver ses intérêts, le suzerain va accepter

une politique d’alliances matrimoniales et de rachat de terres. Ils font de Paris la capitale du royaume. Enfin, à partir de la victoire de Bouvines en 1214, le roi Philippe Auguste consolide la monarchie à l’intérieur et dans l’Europe. Nous devons ces évolutions aux grands rois que furent : Philippe Auguste, Louis IX et Philippe Le Bel. Rétablissement de l’autorité royale. Les Capétiens ont bataillé contre les seigneurs et ont progressivement établi leur autorité sur le royaume. Dans chaque

Les seigneurs féodaux sont plus ou moins hostiles au développement des villes, ils leurs concèdent des privilèges soit moyennant finances, soit après des affrontements avec les bourgeois. Mais ce sont surtout les rois Capétiens, surtout à partir de Philipe le Bel, qui vont accorder leur protection aux villes afin d’accroitre leur pouvoir face aux seigneurs. Ce mouvement est renforcé à partir XIIème siècle, car les villes connaissent des difficultés financières et des troubles poussant le roi à intervenir

Le grand Erasme lui même déclarait en 1530 : « même si le Turc, ce qu’à Dieu ne plaise, devait exercer sur nous son autorité, nous commettrions un péché en lui refusant le 1 J. Balagna Coustou, Arabe et Humanisme dans la France des derniers Valois, Paris, Maisonneuve et Larose, 1989, p. 20 et M. Firpo, « Le cardinal », dans, E. Garin (dir.), L’Homme de la Renaissance, Paris, Le Seuil, 1990, p. 79-140. 2 Paolo Giovio, Commentario, Venise, chez Alde Manuce, 1541 et Historiarum sui temporis

pontifes  possède le monopole. Ils dressent le calendrier judiciaire  inscrit les date ou on peut plaider ou non en justice, l y a de jours ou les dieux sont favorables, et d’autres non. Devant le tribunal lui-même, lors d’un procès, pour faire valoir son droit en justice, il fallait connaitre des formules, pour revendiquer un droit, pour former un droit juridique  rituel, il faut prononcer des mots précis, faire des gestes précis  droit formaliste. Un problème social apparait alors, car

continuer à la mort de leur père à exercer les prérogatives royales sans contestation. C’est ainsi que s’est installée une coutume qui a fait disparaître l’élection au profit de l’hérédité. Avec Philippe-Auguste, cette pratique d’association au trône pourra cesser, l’hérédité triomphe. En 1180, Philippe-Auguste est le dernier roi sacré du vivant de son père. Cependant, le roi n’est encore investi de sa fonction que par le sacre. Les rois ne prennent en effet ce titre qu’après la cérémonie. Il faut

procède non de la nature, non de Dieu ou de l’Etat, mais de l’habileté et d’une certaine rationalité humaine. N’est ce pas cette question qui est au cœur de la problématique ? Chapitre 1 : le prince et les arts à la fin du Moyen Age (1300-1520) Philippe Jansen Le portrait de Charles V fait par Christine de Pizan met en valeur les traits du nouveau modèle de souverain « sage », dont la vertu et la noblesse s’expriment autant par le goût artistique du collectionneur et la curiosité érudite

qu'il occupe à Paris à écrire ; il sait que désormais son ambition littéraire doit passer avant son ambition militaire, pour laquelle il se sent frustré. Son ouvrage en cours d’écriture contient ses frustrations militaires — n'avoir jamais pu faire valoir ses qualités lors d’une guerre — mais aussi les nombreuses humiliations qu'il estime avoir subies toute sa vie, de la part des vrais aristocrates, ainsi que de femmes qu'il pense inaccessibles. Les liaisons dangereuses sont donc aussi pour lui une