Polysemie Du Mot Bonheur

par les sens. D’où, nous le savons bien, les innombrables erreurs de perception qui nous viennent pourtant de notre sens le plus fiable, celui de la vision. A l’erreur de perception s’ajoute l’erreur intellectuelle. La connaissance, sous forme de mot, d’idée, de théorie, est le fruit d’une traduction/reconstruction par les moyens du langage et de la pensée et, par là, elle connaît le risque d’erreur. Cette connaissance, à la fois en tant que traduction et en tant que reconstruction, comporte

cette analyse. Elle devient une obsession. Une nuit, il rêve d’un mot étrange. Le lendemain, ce mot le fait penser à son patient. Ce vocable bizarre est Autodisdasker68 dont le souvenir est « vivace69 ». Il le rattache à une rêverie diurne. Il voulait dire au professeur N. que le patient qu’il lui a envoyé souffre bien d’une névrose. Freud pense que N. est donc Autodisdasker70. Freud, qui recevra le prix Goethe, sait pertinemment que ce mot est un néologisme, une néoformation. Il est le produit d’une

une émotion d’ordre passionnel et non plus moral. (cf. notre 17ème siècle avec Racine). La tragédie. Aucune scène d’amour dans la tragédie grecque. Destin : on parle du « fatum », du destin, qui écrase le héros tragique. Or il s’agit là d’un mot latin ! Dans la tragédie grecque, la fatalité porte le même nom que l’erreur : « l’atè ». C’est « l’hybris » (l’arrogance funeste) détestée des grecs foncièrement égalitaires qui, par le sentiment de supériorité qu’elle inspire, mène à l’erreur, à

est à cet égard significatif que la pièce s’achève sur un vers ternaire résumant l’argumentation de Don Fernand : « Laisse faire le temps, ta vaillance et ton roi ». Ce vers est construit sur une gradation qui fait résonner le mot « roi » comme l’autorité irrévocable et le mot de la fin. On pourra ainsi interpréter ce dénouement du Cid à la lumière du contexte politique de la France du xviie siècle : la constitution progressive de la monarchie absolue, dès le règne de Louis XIII secondé par Richelieu

morale qui se fonde sur une négation totale de la mort honteuse. C’est dire que l’Occidental vit dans un univers hédoniste au sein duquel les pulsions de vie doivent l’emporter sur celles de la mort ennemie. Dans cette perspective, la religion du bonheur à laquelle l’homme moderne adhère conduit à fuir devant « les figures les plus négatives telles que la maladie, le néant de la vieillesse et la mort ».19 La nouvelle philosophie de la vie s’accompagne d’une campagne de dénigrement du royaume des

idéologies ou des grandes familles idéologiques qui soit absolument neutre d’un point de vue idéologique. Cette lecture reste toujours marquée par l’appartenance à l’une d’entre elles. Cela étant admis, nous croyons qu’il est possible, par-delà cette polysémie et cette question inévitable de partialité descriptive, de définir à la fois ce concept et les principales variantes dans lesquelles il se décline, à savoir les principales idéologies et les familles idéologiques auxquelles celles-ci se rattachent

pour toucher l’auditoire et le convaincre. Utilisez la boîte à outils (fiche n° 11) et les figures de style présentées ci-dessous. ▶ Accumulation ternaire : énumération de trois éléments souvent selon une gradation. ▶ Anaphore : répétition d’un même mot ou son en début de vers ou de phrases. ▶ Apostrophe : figure de rhétorique par laquelle un orateur interpelle une personne ou un objet personnifié. ▶ Exclamation : parole ou cri brusque qui exprime un sentiment, une émotion. ▶ Gradation : figure de

écrivain à un autre pour constituer ce qu’on appelle : style, génie, don, talent ou inspiration. C’est aussi la transformation et la transposition d’une réalité physique en des signes qui, combinés à la lisière du beau et de l’imaginaire, offrent une polysémie poly dimensionnelle qui cache toujours un arrière-plan idéologique et/ou esthétique. L’écriture est une exploration des univers langagiers par un effort qui puise toutes ses facultés dans une subjectivité absolue, qui permet un reflet lumineux d’un

en créé. Eric Savaux « théorie générale du contrat : mythe ou réalité » ; pour lui elle n’est pas un mythe le mythe c’est sa positivité. Chapitre 1 : La notion de responsabilité : Section 1 : l’approche sémantique : L’évolution du mot responsable et du mot responsabilité. On comprendra donc les différents sens. § 1 : L’évolution des termes responsable et responsabilité : L’origine étymologique Les termes « responsable » et « responsabilité » viennent du Latin, et viennent plus précisément

Geneviève Testemale, Michel Basquin, Victor Smirnoff et Wladimir Granoff. Mes remerciements vont aux amis et collègues qui ont eu la gentillesse de me prêter un peu de leurs inconscients pour illustrer cliniquement cet ouvrage. Introduction Le mot « psychanalyse » est avant tout associé dans notre culture à un nom, Freud, son fondateur, et à une image, celle de la scène divan-fauteuil qui a habité depuis bientôt un siècle les productions littéraires, télévisuelles, cinématographiques et la presse