Portrait De Vauquer

explications préliminaires qui occupent parfois la moitié du volume. Le réel garde sa complexité, il ne juge aucun détail trop bas ou trop vulgaire, s’il est vrai ou significatif. Ses héros sont des êtres en 11 chair qui mangent et boivent et il fait un portrait entier des personnages, qui sont porteurs d’une philosophie. La technique balzacienne se manifeste en particulier dans la composition du roman. Le langage quotidien, le rythme se caractérise par un premier temps descriptif, puis des scènes convergentes

alors bien plus nombreux que les aga- 352 Revue critique cements généraux, et l’on ne retiendra que ceux-là. Citons, en particulier, la remarquable analyse du motif de la grille chez Balzac (p. 16-24), ou encore l’objet « jupon » de Mme Vauquer (p. 30-31) : intelligentes, audacieuses, souvent même amusantes, ces pages sont des modèles de micro-lectures, et prouvent avec brio que l’analyse littéraire générale de qualité n’a pas besoin de s’encombrer de positionnements théoriques excessifs

temps que décroît la vie de celui qui la possède. LE PERE GORIOT Ce roman présente la vision balzacienne de la société comme un labyrinthe, riche de promesses mais pleine de dangers pour celui qui s’y engage. Dans la pension sordide de Mme. Vauquer, au Quartier Latin, logent toutes sortes d’individus : un étudiant provincial, Rastignac, un ancien fabricant de pâtes, le Père Goriot, et Vautrin, un mystérieux personnage qui semble vouloir dominer tous les autres, nous intéressent de manière particulière

dsillusion 4. Est-ce que le fait de montrer les faiblesses dun personnage de roman conduit ncessairement le lecteur le mpriser 5. Dans le roman, peut-on dire que les scnes de la vie sociale nous en apprennent autant sur les personnages que leur portrait physique et psychologique 6. Dans quelle mesure le personnage de roman donne-t-il au lecteur un accs privilgi la connaissance du cur humain 7. Julien Sorel, Milady, la Thnardier nombreux sont les personnages de roman qui ninspirent pas de sympathie

haut lieu de la vie berlinoise – reliée au passant de droite par le trait de couleur, un femme dont on ne perçoit que le visage et le buste. Une roue suggère la circulation automobile, le mouvement, la modernité. Un aplat mauve relie le passant au portrait de la jeune femme et se poursuit enserrant la silhouette de la femme au comptoir. Le mauve se retrouve à gauche de la toile sur la robe de la femme attablée et sur les vêtements du couple. Le trait est appuyé, la composition géométrique, les couleurs

L’infinitif révèle l’intention du narrateur : « pour expliquer combien ». Le recours au conditionnel souligne le caractère tout-puissant du narrateur qui a le pouvoir de décider du rythme du récit : « il faudrait en faire » ; par là, il brosse le portrait de deux types de lecteur : ce « vous », qui est le lecteur idéal, dont l’imagination est portée par la fiction (« Vous y verriez »), et un lecteur qu’il faut contenter par d’autres moyens (« que les gens pressés ne pardonneraient pas »). Le recours

n'avait-il donc pas déjà percé à jour sa « hideuse comédie » ? (III, 3). La personnalité de Lorenzo est soumise ainsi à un feu croisé de projecteurs différents : il est révélé par son discours mais aussi par ses comportements et aussi par les portraits que dessinent de lui les autres personnages. Une onomastique variée traduit cette complexité. Au Lorenzaccio du peuple florentin s'opposent les diminutifs affectueux ou moqueurs du duc : Renzo, Renzino ou Lorenzetta. Ce dernier surnom met l'accent

les Maris jaloux: enfin il étoit prés de minuit, lorsque Don Cléofas Léandro Perez Zambullo, LE DIABLE BOITEUX. Alain René Lesage. Dans cette œuvre où le merveilleux n’est là que pour la forme, toute une diversité d’aventures et de portraits défilent rapidement devant le lecteur, en soumettant à une critique railleuse et pleine de finesse une foule de types, tous frappants de naturel et de vérité. Un roman épistolaire du XVIIIe siècle Ma chère biche, je suis dehors aussi, moi

fonction des désirs du public, pour le plaire. Le roman populaire type est celui qui a une histoire attachante où le mouvement et l´action sont essentiels. La vraisemblance n´est pas tellement importante. Les descriptions ne sont pas abondantes, les portraits sont faits à grands traits et en ce qui concerne les dialogues, sont vifs. Normalement, tout doit bien se terminer et l´histoire est souvent réelle de deux amoureux séparés qui finissent par se retrouver après des nombreux obstacles. Les personnages

cassation) (Cour de cassation) n ARRÊT CONDAMNANT AU CARCAN POUR FAUX (1778) n ARRÊTS CONDAMNANT À ÊTRE ROMPUS VIFS (1786) (Cour de cassation) n ARRÊT CONDAMNANT AUX GALÈRES POUR VOIES DE FAIT (1778) n GRUET AU PILORY (Cour de cassation) (BnF) n PORTRAIT DE L’ABBÉ DE LA COSTE (GALÉRIEN) n ARRÊT CONDAMNANT À LA PENDAISON POUR VOL AVEC EFFRACTION (1778) (BnF) 10 Le droit pénal de cette époque se caractérise par la diversité et la complexité des sources. Initialement, les juridictions puisent dans