Portrait De Vautrin

son roman à l'univers de Balzac qui fut un contemporain avec lequel les échanges furent nombreux10. On y reconnaît ainsi notamment celle du curé de village avec lequel monseigneur Myriel présente des points communs11. De même que la parenté entre Vautrin et Jean Valjean (le second étant l'envers positif de l'autre) est assez évidente, le monde et les coutumes des bagnards étant décrits dans Splendeurs et misères des courtisanes12, l'étude intertextuelle des Misérables révèle que le forçat se nourrit

indéfinissables qui glissent très rapidement aux limites de notre conscience ; ils sont à l'origine de nos gestes, de nos paroles, des sentiments que nous manifestons, que nous croyons éprouver ". De cette préférence, elle avait donné une illustration dans Portrait d'un inconnu (1948). Le nouveau romancier perçait chez Claude Simon dans Le Tricheur (1945) ou La Corde raide (1947). Enfin, Molloy et Malone meurt (1951), de Samuel Beckett, où les éléments d'intrigue et les personnages sont réduits à une réalité

Julien a obtenu une augmentation de cinquante écus par an. 2 Grâce à l’intervention de Madame de Rênal, Julien a échappé au danger qu’il aurait encouru si Monsieur de Rênal, royaliste, avait découvert, caché dans la paillasse qu’il inspectait, le portrait de Napoléon. Le père Goriot présente un jeune noble provincial pauvre, Eugène de Rastignac. Celui-ci, avide de parvenir, reçoit une leçon d’arrivisme de sa cousine, la vicomtesse de Beauséant. Eh bien, monsieur de Rastignac, traitez ce monde

monde » ; au-dessous, la banque incarnée par Nucingen qui exerce par l’argent un pouvoir implacable; plus bas, la justice et la police (Mlle Michonneau) forment « sentine puante et sanglante » ; enfin, au sous-sol, le monde démoniaque et fascinant de Vautrin. C’est encore la spirale de l’enfer que Balzac évoque, cette fois explicitement, au début de La Fille aux yeux d’or, dans un long panorama de la société parisienne. Enfer de feu : « Là tout fume, tout brûle, tout brille, tout bouillonne, tout flambe

de l’ananas près de Paris… Mais surtout publiant sous son véritable nom dès 1829 Les Chouans, il écrit quatre-vingts dix romans et nouvelles, trente contes et même quelques pièces de théâtre, dont une au titre significatif pour cette étude : Vautrin (1840). Mais Balzac profite aussi de la société parisienne, mène une vie dispendieuse et fréquente les salons mondains, notamment grâce à certaines femmes : Laure de Berny (liaison commencée en 1822) et la duchesse d’Abrantes (à partir de 1825)

aujourd’hui encore. Le personnage de roman se doit donc, par tradition, d’apparaître au lecteur comme un modèle. Ainsi, Mlle de Chartres est un personnage qui s’inscrit dans cette tradition. La Princesse de Clèves de Mme de la Fayette est un portrait révélateur des codes. A cette époque, l’homme incarne des valeurs morales telles que honneur, courage, devoir, représentation de la classe sociale et culture : idéal de l’honnête homme. C’est la naissance de la psychologie. On prend conscience

forme définitive en 1844. L'ouvrage sera également republié sous forme de feuilleton en 1847 dans le supplément littéraire du Constitutionnel. Le Colonel Chabert est un hommage rendu aux grognards de l'Empire et une parenthèse dans la galerie des portraits balzaciens de « La Comédie Humaine ». Le Colonel Chabert fait partie des Scènes de la vie parisienne. Même si on ne retrouve pas le personnage de Chabert dans La Comédie Humaine, de nombreux protagonistes du roman y sont repris, en particulier

Lazare, son pire cauchemar, la terreur de la visite, de ce fauteuil horrible, de ses cheveux coupés etc... Ainsi de la p.296 à 303 c’est une plongée au coeur de la prostitution, Zola nous dresse le portrait de ce joli-monde et de son quotidien de labeur, Zola en profite même pour nous dresser un petit portrait des hommes de ce monde an quelque lignes : «les plus comme il faut étaient les plus sales. Tout le vernis craquait, la bête se montrait, exigeante dans ses gouts monstrueux, raffinant sa perversion»

culture de l’ananas près de Paris… Mais surtout publiant sous son véritable nom dès 1829 Les Chouans, il écrit quatre-vingts dix romans et nouvelles, trente contes et même quelques pièces de théâtre, dont une au titre significatif pour cette étude : Vautrin (1840). Mais Balzac profite aussi de la société parisienne, mène une vie dispendieuse et fréquente les salons mondains, notamment grâce à certaines femmes : Laure de Berny (liaison commencée en 1822) et la duchesse d’Abrantes (à partir de 1825). Le

sociale et la narration romanesque. Dès lors, le personnage et son parcours expriment une certaine idée des rapports entre individu et société. C'est dans cet univers cohérent que s'inscrit le personnage. Ainsi réussissent, chez Balzac, ceux qui, tels Vautrin ou Rastignac, savent vivre dans le 3/6 sens que leur impose la société, alors que sont broyés ceux qui, telle Eugénie Grandet, en méconnaissent le fonctionnement ou tentent de s'y opposer. Le statut du personnage zolien est sensiblement différent