Quenouille

allés à une de leurs maisons de plaisance, il arriva que la jeune princesse courant un jour dans le château, et montant de chambre en chambre, alla jusqu’au haut d’un donjon dans un petit galetas, où une bonne vieille était seule à filer sa quenouille. Cette bonne femme n’avait point ouï parler des défenses que le roi avait faites de filer au fuseau. – Que faites-vous là, ma bonne femme ? dit la princesse. – Je file, ma belle enfant, lui répondit la vieille qui ne la connaissait pas. –

l’église, – et à gauche un rideau de peupliers. Deux allées principales, formant la croix, divisaient le jardin en quatre morceaux. Les légumes étaient compris dans les plates-bandes, où se dressaient, de place en place, des cyprès nains et des quenouilles. D’un côté, une tonnelle aboutissait à un vigneau, de l’autre un mur soutenait les espaliers ; – et une claire-voie, dans le fond, donnait sur la campagne. Il y avait au delà du mur un verger, après la charmille un bosquet, derrière la claire-voie

même puis la garde est confié au plus proche héritier du jeune mineur. Le gardien prête hommage et reçoit l'investiture du fief dont il perçoit les revenus jusqu'à la majorité de l'enfant. Quand le fief tombait entre les mains d'une femme (= en quenouille) que se passe-t'il ? Au début du XIe siècle le fief revenait au seigneur. L'hérédité a fini par l'emporter notamment grâce aux croisades, lorsque le vassal mourait à la croisade c'est elles qui se retrouvaient en charge du fief. Le problème des

rejoindre sur le champ de bataille. Dans une autre lettre du 8 août 1915, Apollinaire dessine une femme occupée à filer la laine, et accompagne son dessin de cette note : « Voilà comment les femmes de France devraient attendre les hommes, la quenouille à la main pour préparer la campagne d’hiver. Si les femmes voulaient bien accepter simplement une chose aussi simple et je suis certain qu’elles l’accepteront bien, notre courage sera centuplé et les Boches foutront le camp bien plus vite.» La

sont difficile, défaite a Crécy, Poitiers et Dazincourt . A partir de la moitié du XIV è siècle, les légistes cherchent des arguments juridiques pour assurer la masculinité. «  Les lys ne filent pas » , le royaume de France ne peut pas « tomber en quenouille » En 1358, Richard Lescot, exhume la loi salique dont une disposition, l'article 59 est interprété dans un sens extensif, «  la succession a la terra saliqua appartient aux frères ». Paragraphe 2 : Le fondement doctrinal Une vive réaction s'est

pas ». Le 9 février 1328, une assemblée de prélat et de barons confient à Philippe de Valois une régence si la reine accouche d’un garçon et la couronne si la reine accouche d’une fille. Est né l’adage « le royaume de France ne peut tomber en quenouilles ». La reine accouche d’une fille, et le régent Philippe le Valois monte sur le trône et y reste jusqu’en 1950. C’est la fin des capétiens, remplacé par les Valois qui vont tirer de la loi Salique, titre 59 « exclue les femmes de la succession

pas un pur laïc, il est différent des sujets, il exerce un sacerdoce. Puisque les femmes sont exclues du sacerdoce elles doivent être exclues de la royauté française. « Le royaume de France est d’une si grande noblesse qu’il ne peut tomber en quenouille». « Les lys ne filent point ». Cette formule est empruntée aux paroles même du christ et selon les juristes puisque le filage est une activité réservée aux femmes, les juristes en déduiront que le christ lui-même avait déclaré et prévu que les

qu'elle en est devenue commune : Mégère... Un simple adjectif. Les Trois Moires Clotho, Lachésis et Atropos. Elles distribuent aux hommes, dès leur naissance, tout le malheur ou le bonheur que la vie leur réserve. Clotho est la fileuse et sa quenouille déroule le fil de la vie. Lachésis dispense le sort avec sa baguette et assigne à chacun sa destinée. Et Atropos, l'inflexible, tranche inexorablement, le jour venu, le fil de la vie de ses grands ciseaux. Elles sont sans pitié et ne changent jamais

importante c’est la cléricalisation de la bureaucratique carolingienne. Les mérovingiens avaient tenté d’administrer leur royaume en s’aidant de l’Eglise. Donc on s’était aidé du quadrillage existant. Mais ceci n’a pas été suffisant et « tout par en quenouille ». Les Carolingiens ont donc montré la volonté de réaffirmer ce quadrillage et de mettre en lien entre l’administration territoriale et le pouvoir central. Plus que jamais le Comte est à la tête de cette administration. En effet ce dernier a tellement

juridique : le Royaume ne peut pas revenir une femme. On demande aux juristes présents de formuler cela comme une règle juridique « femme ne succède pas à la couronne de France » ou « le royaume ne serait tomber en quenouille »: comme les femmes tissent, elles sont symbolisées par la quenouille. Le Royaume ne donc pas descendre entre les mains d’une femme. En réalité, il y avait des femmes titulaires du pouvoir à l’époque. Cette impossibilité n’existait pas. A Bisance, il y avait eu des impératrices.