Robinson Crusoé Michel Tournier

le « je » qui pense. Or l’expérience montre que la pensée ne provient pas de la conscience, d’un effort lucide et volontaire. Elle surgit d’elle-même. Ce n’est pas « je » mais un mécanisme impersonnel qui pense en moi. Pour Robinson Crusoé, dans le livre de Michel Tournier (Vendredi), le monde se rétrécit au rythme de l’appauvrissement du langage. Pour l’enfant sauvage qui n’a pas accès au langage articulé, le monde se réduit à quelques proies et à quelques abris. Ainsi s’éclaire les récits différents

d'aventure. Dans ces narrations apparaît souvent une réflexion sombre et pessimiste sur l'homme et la société. Il suffit de songer à Daniel Defoe [1660-1731], l'auteur de « Robinson Crusoe » (« The Life and Strange Surprizing Adventures of Robinson Crusoe, of York, Mariner », publié en 1719), ou bien encore à Michel Tournier qui, grâce à ses lumineuses descriptions des personnages, parvient à convaincre ses lecteurs de la stupidité de la vision ethnocentrique, européocentriste, de l'homme occidental

| | | | | |XVIIème-XVIIIème siècle |ANGLETERRE |DANIEL DEFOE |ROBINSON CRUSOË |1719 | | | | | | | |XVIIème-XVIIIème

sentir exister. On peut le voir notamment dans Vendredi ou les limbes du Pacifiques de Michel TOURNIER, où la solitude est montrée comme pesante, et surtout déshumanisante. Robinson Crusoé, lorsqu'il se retrouve seul sur l'île, trouve un ballon qu'il prénomme Wilson, et sur lequel il dessine un visage. Dans cette réaction qui pourrait sembler loufoque, on peut voir que la solitude est très mal vécue par Robinson qui se créé un ami imaginaire, à qui il parle, à qui il pose des questions. A travers

comme des révélations sur les lecteurs en leur faisant découvrir certaines choses pour mieux vivre : tel est le cas de Vendredi ou les limbes du Pacifique écrit par Michel Tournier qui propose au lecteur une façon de trouver le bonheur qui implique pour le lecteur de changer sa vie. Ici, Michel Tournier a adapté le roman Robinson Crusoe de Daniel Defoe, pour nous présenter le changement de vie radical du personnage principal qui est passé d’une vie civilisée à une vie sauvage et a ainsi trouvé le bonheur

modifie lui-même. Il puise dans ses capacités physiques et intellectuelles (conscience, volonté, imagination) : Le travail l’élève, l’humanise en effet Si l’homme ne travaillait pas, il resterait au stade animal (par exemple, Robinson Crusoé, le personnage de Michel Tournier, se force à travailler pour ne pas régresser au rang de bête sauvage). En outre, le travail semble libérer l’homme en l’affranchissant progressivement de la nécessité et en lui dégageant du temps libre : l’homme peut s’épanouir

rythmes passionnés la nature indomptable et la joie voluptueuse du conquérant, avec une sensualité comme on la chercherait en vain dans toute la littérature si riche du Don Juan .[1] Texte intégral ici Michel Tournier, “Le miroir des idées”, Don Juan et Casanova, 1994. Dans son livre, M Tournier expose les réflexions que lui inspirent des notions ou des personnages présentés en “miroir” par paires ou par couples complémentaires. Voici les deux premiers paragraphes du passage consacré à Don Juan

d’étude : Les réécritures, du XVIIe siècle jusqu’à nos jours Corpus : Texte A : Daniel Defoe, Robinson Crusoé (1719). Texte B : Jules Verne, L’île mystérieuse (1874). Texte C : Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique (1967). Texte D : Michel Tournier, Vendredi ou la vie sauvage (1971). Texte E : Charlie Buffet, « Robinson, le vrai », Le Monde, 19 juillet 2005. Texte A : Daniel Defoe, Robinson Crusoé, 1719 Le pauvre sauvage échappé avait fait halte ; mais, bien qu’il vît ses deux ennemis

: Les réécritures, du XVIIe siècle jusqu’à nos jours Corpus : Texte A : Daniel Defoe, Robinson Crusoé (1719). Texte B : Jules Verne, L’île mystérieuse (1874). Texte C : Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique (1967). Texte D : Michel Tournier, Vendredi ou la vie sauvage (1971). Texte E : Charlie Buffet, « Robinson, le vrai », Le Monde, 19 juillet 2005. Texte A : Daniel Defoe, Robinson Crusoé, 1719 Le pauvre sauvage échappé avait fait halte ; mais, bien qu’il vît ses deux ennemis

travail "cultive" l'homme. Sans le travail, l'homme resterait à un stade primitif et ne connaitrait pas la notion de plaisirs puisqu'il ne répondrait qu'à ses besoins premiers. Par exemple, dans Vendredi ou les Limbes du Pacifique de Michel Tournier, Robinson Crusoé s'oblige à travailler pour ne pas perdre son humanité, quitte à ce que ses productions soient perdues ou inutiles. Ainsi, chaque outil ou chaque méthode inventés permettent d'améliorer l'existence humaine car les moyens techniques utilisés