Rrose Sélavy

15 Cf. l’image chez Jules Renard. 18 le ravissent, qui lui laissent à peine le temps de souffler sur le feu de ses doigts. C’est la plus belle des nuits, la nuit des éclairs: le jour, auprès d’elle, est la nuit. Dans le sommeil de Rrose Sélavy il y a un nain sorti d’un puits qui vient manger son pain la nuit. Robert Desnos. Sur le pont la rosée à tête de chatte se berçait. André Breton. Les types innombrables d’images surréalistes appelleraient une classification que, pour aujourd’hui

dans un sac 15 Cf. l’image chez Jules Renard. 18 le ravissent, qui lui laissent à peine le temps de souffler sur le feu de ses doigts. C’est la plus belle des nuits, la nuit des éclairs: le jour, auprès d’elle, est la nuit. Dans le sommeil de Rrose Sélavy il y a un nain sorti d’un puits qui vient manger son pain la nuit. Robert Desnos. Sur le pont la rosée à tête de chatte se berçait. André Breton. Les types innombrables d’images surréalistes appelleraient une classification que, pour aujourd’hui

consacre à la collecte de ses idées − La Boîte de 1914, La Boîte verte de 1934 ou encore La Boîte blanche de 1966 − en attestent. Au corpus de fragments que ces boîtes réunissent s’ajoutent les divers « texticules » que Marcel et son double féminin, Rrose Sélavy, signèrent ici et là au sein de divers catalogues et revues[20]. La Boîte verte contient ainsi une succession de fragments de textes, présentés sous forme de morceaux de papiers déchirés sur lesquels sont reportées des reproductions de son écriture

pose toutefois la question insoluble : peut-on refuser la « littérature », l'« œuvre d'art », et cependant écrire [13]? Comme Les Champs magnétiques, le livre se termine par une dédicace à Marcel Duchamp, à travers son personnage et pseudonyme Rrose Sélavy, dédicace dans laquelle Breton insère le titre de l'entretien paru dans Le Journal du peuple, « André Breton n'écrira plus ». Il n'existe pas un manuscrit unique du recueil, mais un manuscrit pour chaque texte[14] répartis entre plusieurs fonds

mannequins de cire dans les vitrines. Man Ray avait déjà utilisé ce geste maniéré de manière iconoclaste et très dada, lorsqu'il avait photographié en 1921 son ami Marcel Duchamp, déguisé en Rrose Sélavy, en ajoutant les mains de Germaine Everling, la maîtresse de Picabia, pour parfaire l'illusion. Man Ray - Rrose Sélavy - 1921 On voit donc que sur ces photographies de 1937, Man Ray accentue jusqu'à l'absurde le cliché de la femme-objet sophistiquée, véritable porte-manteau de luxe, en prenant le contrepied

la Pléiade, 1988, Ministère de l’éducation nationale (DGESCO – IGEN) Écriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours http://eduscol.education.fr/ressources-francais-1ere Page 17 sur 47 Desnos, Robert, Œuvres, en particulier « Rrose Sélavy » ; « La liberté ou l’amour ! » ; « Youki », éd. de Marie-Claire Dumas, Paris, Gallimard, coll. Quarto, 1999. Crevel, René, Mon corps et moi, Paris, Éditions Jean-Jacques Pauvert, 1974 ; La Mort difficile, réédition, Paris, Le Livre de poche, 1987

aussi fait de fréquents emprunts aux pratiques et démarches artistiques de Duchamp. Les écrits de Marcel Duchamp ont été publiés sous les titres Duchamp du signe (1958) et Marchand du sel (1958). Il fut également le créateur d'un personnage fictif, Rrose Sélavy, sculpteur et auteur d’aphorismes maniant la fausse contrepèterie et l’allitération. Marcel Duchamp a révolutionné la conception académique de l’art qui, jusqu'alors, ne jugeait la valeur d'une œuvre qu'à l'aune des efforts et du travail dispensés

démon. Les mots longs ont plus de chances de produire des anagrammes que les mots courts. Ou encore ce vers de Robert Desnos qui joue sur les anagrammes des mots " crâne " et " étoile ": Ô mon crâne, étoile de nacre qui s'étiole. (R. DESNOS, " Rrose Sélavy ", Corps et Biens) Les pseudonymes d'auteurs célèbres, fondés sur le principe de l'anagramme, ont toujours connu un grand succès: François Rabelais - Alcofribas Nasier Paul Verlaine - Pauvre Lélian Boris Vian - Bison Ravi Raymond Queneau - Rauque

had explored Les Champs magnétiques with Breton in 1922, left the group over doctrinal issues or went on to develop areas of Surrealism best attuned to their own sensibilities. Robert Desnos (1900–45), who had set sail on the ‘vague des rêves’ in Rrose Sélavy (1922), reverted to classical forms and the popular lyric. Both Jacques Prévert (1900– 77) and Raymond Queneau (1903–76) took up the anarchical, satirical side of Surrealism, while René Char (1907–88), a group member until 1937, went on to express