Rue Cases Negres Zobel

appartement au rez-de-chaussée dans une rue tranquille du septième arrondissement. Ce n’était pas comme à La Pointe où nous étions vissés, cadenassés à la maison. Nos parents nous autorisaient à sortir autant que nous le voulions et même à fréquenter les autres enfants. En ce temps-là, cette liberté m’étonnait. Je compris plus tard qu’en France, nos parents n’avaient pas peur que nous nous mettions à parler le créole ou que nous prenions goût au gwoka* comme les petits-nègres* de La Pointe. Je me rappelle

véritablement durant l’entre-deux guerres avec les martiniquais Raphaël Tardon (1911-1967) et Joseph Zobel (1915-2006), qui développent une veine réaliste. La Caldeira de Raphaël Tardon décrit la ville de Saint Pierre et la montée de la classe mulâtresse dans la société martiniquaise juste avant l’éruption de la montagne Pelée. Le roman le plus populaire de Joseph Zobel reste La Rue Cases Nègres (1950), un roman autobiographique dans lequel il décrit le monde des travailleurs agricoles au sein de

esprit, le martiniquais édouard Glissant, surtout avec Malemort (1975) et les romans qui suivent celui-ci, La Case du commandeur (1981) et Mahagony (1987)5. on peut aussi mentionner, dans la génération précédente, Joseph Zobel dont tout le monde connaît La Rue Cases-nègres (1974), roman rendu célèbre par le film d’euzhan Palcy du même titre, voire Aimé Césaire, écrivain qui, selon Confiant (1994a) a rejeté le créole mais qui, selon Bernabé (1989), reste malgré tout inspiré par la langue créole6

la colonisation ne pouvant passer sous silence. A peine deux ans plus tard, Birago Diop fonde les éditions Présence africaine où seront publiés Le Discours sur le colonialisme de Césaire (1955), Peau noire, masques blancs de Fanon (1952) et Nations nègres et culture de Cheikh Anta Diop (1956). Le mérite de Présence africaine, pour Chevrier, est d’être « à l’origine du Premier Congrès international des écrivains et artistes noirs, qui se réunit à Paris, à la Sorbonne, du 19 au 22 septembre 1956 » (1999

Martinique : - Aimé Céssaire (né en 1913) s’inscrit dans le mouvement de la « négritude », revendication d’une identité nègre, portée par Léon Damas. Son œuvre la plus célèbre est Cahier d’un retour au pays natal. -Joseph Zobel, est connu pour son roman autobiographique, La rue cases-nègres. -Edouard Glissant, est poète, conteur, théoricien du « discours antillais », de « l’antillanité » qui s’affirme contre le passé colonial et esclavagiste. Sa bibliographie est impressionnante. -La relève est assurées

l’esclavage. * Jacques Roumain : Gouverneurs de la rosée * Franckétienne : H’Eros Chimères * Lionel Trouillot : Bicentenaire Martinique * Aimé Césaire : Cahier d’un retour au pays natal ⋄ mouvement de la négritude * Joseph Zobel : La rue Cases-nègres * Edouard Glissant : poète, conteur, théoricien du ‘discours antillais’, il s’affirme contre le passé colonial et esclavagiste, contre un présent de contraintes néocoloniale sous prétexte de l’ouverture du commerce. Il a une théorie :

comparaison ne laissent cependant pas de considérer ces rapports comme établis et comme transposables. En voici un exemple comique. Une jolie fille et une vieille personne revêche attendent le bus. La seconde refuse avec indignation une cigarette : Fumer en rue ? je préférerais encore embrasser le premier venu. 168 - Moi aussi, mais en attendant en peut en griller une (1). » (1) D'après le journal Le Soir, du 20-6-1950. P 330 : « Le comique provient de ce que la même hiérarchie préférentielle est située