Sandel Communautarisme

de sa faible capacité à intégrer des populations différentes. Il lui est reproché de ne pas tenir suffisamment compte de ces différences. Le mouvement du communautarisme va ainsi appeler à une meilleure prise en compte de l’ancrage des - 41 - individus dans des communautés locales. Ce mouvement intellectuel (Charles Taylor, Michael Sandel, Michael Walzer, Alasdair MacIntyre) n’est pas homogène. Pour partie, il prolonge la critique marxiste du formalisme de la démocratie libérale. Pour partie

compte dans des théories. Ainsi en va-t-il, en Amérique du Nord (au Canada comme aux États-Unis), aujourd’hui, avec le courant de pensée dit « communautarien » ou « communautariste », et dont les principaux représentants (Alasdair McIntyre, Michael Sandel et Michael Walzer, aux États-Unis, Charles Taylor, au Canada) s’accordent pour réclamer un resserrement des communautés politiques sur des valeurs pouvant définir, pour un collectif déterminé, le « bien commun ». Avant eux, la philosophe, Hannah Arendt

pourrait pas prendre en compte pour fonder un idéal de justice. Des perspectives critiques pour un libéralisme enrichi. Une société multiculturelle. Mickael Sandel : avec les communautariens, la communauté définit les individus. Une partie de cette identité de l’individu provient de cette communauté. Le communautarisme est une philosophie qui répond à cette transformation qui est devenue multiculturelle. La culture est devenue la base des revendications communautaires. Dans les démocraties

et des débats doctrinaux qui renvoient directement à ceux auxquels la philosophie nous avait accoutumés depuis deux siècles : contre ceux que Charles Taylor désigne polémiquement comme les « kantiens », les « comunautariens » sont, depuis Michael Sandel, ceux qui récusent que les principes libéraux, en faisant de l’individu abstrait, identique à tout autre individu, le seul sujet de droit, puissent satisfaire aux exigences d’égalité culturelle. À l’arrière-plan de ce débat désormais fameux s’affirment

les publicitaires donnent à ce terme), prêts à l’emploi, élément d’un prêt-à-penser, aussi hautement suggestifs que foncièrement creux ? Pour le dire autrement, la RSE revient-elle à une forme de « politiquement correct », avec un soupçon de communautarisme, invitant à respecter et prendre en compte différentes communautés socio-économiques avec qui l’entreprise entre en relation ? Si la RSE invite à repenser l’entreprise, quelle conception alternative émerge alors et incidemment quelle conception