Sans Autrui Puis Je être Moi

Chaque jour nous rencontrons des proches, des amis, des voisins, des êtres humains. Nous vivons avec autrui, nous sommes plongés dans le milieu de la relation. Nous reconnaissons l’autre à son allure, à sa voix, à ses qualités de caractère. Autrui nous est en cela familier. Mais cela ne veut pas dire que d’emblée nous comprenons l’autre. Ceux que nous croyons semblables au premier abord se révèlent toujours différents de ce que nous aurions pu penser d’eux. L’expérience d’autrui est familière

d’authenticité ? Aimer autrui apparaît comme une expression évidente, voire comme une forme de pléonasme : nous sommes naturellement portés à aimer l’altérité et il serait difficile de s’imaginer vivre sans. De plus, l’amour véritable tel qu’il est édifié dans la littérature et dans l’histoire porte avant tout sur autrui. Il est associé à des couples emblématiques comme Titus et Bérénice, Roméo et Juliette ou Ulysse et Pénélope, et ce même amour pour autrui semble être même à l’origine des institutions

LE DESIR SUPPOSE T-IL AUTRUI Introduction Se demander si le désir suppose autrui, c’est se demander si autrui est la condition de possibilité de mon désir. A priori, il semble qu’il n’y ait pas de désir sans objet. Autrement dit, il semble qu’aucun désir ne puisse exister sans autrui, sauf à penser un désir vide, qui tourne indéfiniment sur lui-même, un désir sans but. Mais que le désir n’ait pas de fin, n’est-ce pas là en réalité ce qui le définit ? Car si le désir est la quête d’un objet

différencie et le détermine. Pourtant, toutes les passions humaines impliquent toujours une référence à autrui même à travers les désirs les plus égoïstes puisqu’ils supposent le rapport aux autres par transparence à la sympathie naturelle qui nous habite et qui nous pousse les uns vers autres à éprouver ce que l’autre éprouve. Dès lors, la question suivante se pose : Peut-on affirmer pouvoir connaitre autrui, ou bien faut-il se résoudre à se contenter de le juger par ses qualités ? C’est ce problème que

font par de son existence. Dans Gorgias, dialogue écrit par Platon, ce dernier met en discussion son maître Socrate, contre un orateur de la rhétorique Gorgias. Ces derniers sont chez Chéréphon. De plus, le disciple de Gorgias, Polos l’accompagne. Puis, le dernier personnage de cette œuvre est Calliclès, un homme opposé à la philosophie. De ces personnages, nous savons que Socrate, étant le maître de Platon, exista par son témoignage. Gorgias lui, est un célèbre sophiste et est donc réel ainsi que

« Autrui a barre sur moi. » Jean-Paul Sartre « L’enfer, c’est les autres ». Cette célèbre réplique de la pièce Huis clos de Jean-Paul Sartre est une illustration de la philosophie de ce dernier. Comme il le dit dans son essai philosophique L’être et le néant, « autrui a barre sur moi ». Les autres ont une emprise sur nous, et cela peut être un enfer. Pour ce célèbre philosophe du 20ème siècle, les autres jugent nos actes, et nos actes sont ce qui nous définit. Pour Sartre, l’Homme est libre d’agir

central semble ici autrui. Autrui désigne en premier lieu l’autre, du latin “alter”. Autrui m’apparaît d’abord comme “celui” qui n’est pas moi. Mais à la différence de “ce” qui n’est pas moi (les choses qui m’entourent), autrui est aussi un autre moi (alter ego). Je ne le conçois pas comme chose mais comme sujet, du fait de sa ressemblance avec moi-même, ressemblance qui se base essentiellement sur le visage, lequel m’ouvre à la sympathie, et sur la communauté du langage. Autrui constitue donc

animal sociale » semble pouvoir se définir par le rapport à autrui, mais c’est aussi dans la solitude qu’il peut aussi affirmer cette prise de conscience. Pour autant, nous pouvons nous demander quelle valeur à ce travail sur soi. I) La conscience de soi semble s’effectuer en rapport à autrui La conscience de soi ne peut pas être collective dans la mesure où elle est le résultat et le produit d’une histoire dont faire parti autrui et d’un certain nombre de circonstances. La conscience n’est

ils restent uniques et propres à chacun. Autrui est ce qui représente tout ce qui est autre que moi, il est ce que je ne peux réussir à connaître totalement. Pourtant, il permet de se connaître, de se différencier des autres et même de connaître le monde, les idées du moi et d’autrui se confrontent pour atteindre une objectivité souvent impossible à atteindre sans un jugement extérieur. Peut-on dire que l’on ne désire que ce qui a du prix pour autrui ? En d’autres termes peut-on désiré autre

nous entourent. Chaque jour nous avons des relations avec autrui, que ce soit nos parents, nos amis, nosprofesseurs. Autrui c’est donc l’autre, cet alter-ego si semblable et pourtant si différent. Qu’est ce que comprendre autrui renvoie à l’interrogation : pouvons-nous arriver à comprendre cet autre –moi ?Comprendre les autres hommes est-ce se limiter à la connaissance de ce que nous donnent nos sens ? Pouvons-nous croire qu’expliquer autrui c’est le comprendre ? Sommes-nous capables de saisir ses