Serpent Tigre

Le serpent qui danse Que j'aime voir, chère indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau! Sur ta chevelure profonde Aux âcres parfums, Mer odorante et vagabonde Aux flots bleus et bruns, Comme un navire qui s'éveille Au vent du matin, Mon âme rêveuse appareille Pour un ciel lointain. Tes yeux où rien ne se révèle De doux ni d'amer, Sont deux bijoux froids où se mêlent L’or avec le fer. A te voir marcher en cadence, Belle

même siècle car c'est le siècle de la poésie romantique. Ce poème au contraire des autres paraît très joyeux et rempli de merveilles. Les deux poèmes qui suivent sont issus du même recueil, donc du même auteur qui est Baudelaire le premier est «  Le serpent qui danse ». Ce poème est un voyage à lui seul, non seulement par l'origine de la femme mais aussi grâce aux vers enivrés. Ce poème à la personnification très présente qui nous transporte près d'une femme sauvage qui nous ensorcelle littéralement

poète du XIXème siècle, au moment du réalisme. Ce poète s’est rendu célèbre par plusieurs de ses écrits comme « le parfum exotique » ou « le serpent qui danse ». Ce contemporaine rejet le réalisme car il cherche à atteindre la vérité humaine de l’univers en faisant de nombreuses comparaisons entre hommes et animaux comme dans « le serpent qui danse » où le serpent ou plutôt ses mouvements sont les comparants d’une femme. Il fera d’ailleurs la même chose avec le poème que nous allons étudier où des marins

dépend de tes yeux purs Et tout mon sang coule dans leurs regards. Paul ELUARD, Capitale de la douleur, (1926) C’est un poème qui fait l'éloge d'une femme par un détail physique. Le poète fait une description élogieuse des yeux d’une femme. Le serpent qui danse Que j'aime voir, chère indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau! Sur ta chevelure profonde Aux âcres parfums, Mer odorante et vagabonde Aux flots bleus et bruns, Comme un navire qui s'éveille

Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d’eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid ! L’un agace son bec avec

présence du terme « minuit ». Ceci est l’heure du mal et du crime dans la littérature. De plus, il y a une métaphore; Baudelaire compare sa maitresse à un serpent. Dans cet extrait : « À te voir marcher en cadence/Belle d’abandon/On dirait un serpent qui danse/Au bout d’un bâton » (« Le serpent qui danse » v.17 à 20) tout comme le noir, le serpent est associé au mal. Une autre preuve que Baudelaire trouve que sa relation avec Mme Duval n’est pas adéquate. Tout cela va à l’encontre des morales judéo-chrétiennes

21 ans ( âge requis pour obtenir sa majorité, à l’époque ), réclame sa part d’héritage que son père lui avait léguée et mène une vie de dandy. - Il rencontre l'actrice Jeanne Duval, qui lui inspirera de nombreux vers comme “la chevelure” et “le serpent qui danse”. - . Une année plus tard, il fait la connaissance d’Appollonie Sabatier qui deviendra sa deuxième maîtresse à qui il dédie 6 poèmes. - En 1847, Baudelaire découvre l’écrivain américain Edgar Poe qui partage comme lui une certaine idée

si tendre, si on peut dire ça comme ça, nous montre l’importance qu’il accorde à cette femme et au fait qu’il ne veuille pas la blesser mais l’effet que dégage ce poème est totalement opposé, on a l’impression qu’il se moque de cette femme. LE SERPENT QUI DANSE (p.34-35) « Sur ta chevelure profonde Aux âcres parfums,

nouvelle existence, une immortalité, dans la célébration des pouvoirs de la poésie. Ouverture : vision et conception de la poésie pas très éloignées d'une vision plus moderne de la poésie, telle qu'on la trouve au XIXème chez Baudelaire = exemple "Le serpent qui danse" où le Mal représenté ici par Jeanne Duval est transfiguré par le pouvoir des mots.

l’évocation des attributs sexuels féminins, mais nous notons une focalisation particulière sur les hanches, le bassin et les reins. C’est le triomphe de la femme lascive, tout en courbes, qui évoque peut-être le serpent de la Genèse, la femme sensuelle et tentatrice (Voir poème XXVII ou XXVIII Le serpent qui danse ou À une Madone qui lie la femme tout à la fois à la Vierge et à la vision apocalyptique du péché). Qui est cette femme ? Certains ont voulu y reconnaître une femme que Baudelaire avait aimée et