Suaire

littérature ni à l’antiquité. L’exemple de l’oracle du héros Trophonios (en Béotie, entre le VIème siècle avant Jésus Christ et jusqu’au IIème siècle) est une représentation concrète d’une Nekuia : les croyants s’introduisaient (après avoir revêtu un suaire et observé un rituel précis) par une étroite ouverte dans une caverne, où ils avaient des visions et tombaient à demi-conscient ; c’était une expérience de la mort et une résurrection. De même, on verra Dante Aligheri dans sa Divina Commedia (au

seulement,Où la prière en pleurs s'exhale des ordures,Et d'un rayon d'hiver traversé brusquement;Michel-Ange, lieu vague où l'on voit des HerculesSe mêler à des Christs, et se lever tout droitsDes fantômes puissants qui dans les crépusculesDéchirent leur suaire en étirant leurs doigts; Colères de boxeur, impudences de faune,Toi qui sus ramasser la beauté des goujats,Grand cœur gonflé d'orgueil, homme débile et jaune,Puget, mélancolique empereur des forçats;Watteau, ce carnaval où bien des cœurs illustres

un aspect précieux, qui n’est pas sans évoquer certaines statues de l’art précolombien. La Mort est représentée comme un cadavre. Son corps est décharné, son visage ne laisse apparaitre qu’un crâne. La Mort est dans les tons clairs, le blanc du suaire renforçant cette impression. Musée d’Orsay L’Oisillon de Dieu de Jan Fabre (2000) Collection particulière La Mort de l’avare de Jérôme Bosch (vers 1480) National Gallery of Art (Waschington) ensuite de dégager les éléments récurrents dans la représentation

boucher, Seigneur ! Italie ! Allemagne ! ô Sicile ! ô Hongrie ! Europe, aïeule en pleurs, de misère amaigrie, Vos meilleurs fils sont morts ; l'honneur sombre est absent. Au midi l'échafaud, au nord un ossuaire. La lune chaque nuit se lève en un suaire, Le soleil chaque soir se couche dans du sang. Sur les français vaincus un saint-office pèse. Un brigand les égorge, et dit : je les apaise. Paris lave à genoux le sang qui l'inonda ; La France garrottée assiste à l'hécatombe. Par les pleurs

Tu viens de toquer à sa porte Et trotte trotte Trotte la petite souris La dame La nuit tombait Les vignobles aux ceps tordus Devenaient dans l'obscurité des ossuaires En neige repliés et gisaient là des suaires Et des chiens aboyaient aux passants morfondus Il est mort écoutez La cloche de l'église Sonnait tout doucement la mort du sacristain Lise il faut attiser le poêle qui s'éteint Les femmes se signaient dans la nuit indécise Extrait de Les femmes

qui dit à l'un : Sépulture ! Dit à l'autre : Vie et splendeur ! Hermès inconnu qui m'assistes Et qui toujours m'intimidas, Tu me rends l'égal de Midas, Le plus triste des alchimistes ; Par toi je change l'or en fer Et le paradis en enfer ; Dans le suaire des nuages Je découvre un cadavre cher, Et sur les célestes rivages Je bâtis de grands sarcophages. Texte 16 Le buffet . Arthur Rimbaud. Octobre 1870. PoésiesC'est un large buffet sculpté ; le chêne

désignée par le démonstratif "cette" mettant en évidence les caractéristiques si particulières du lieu où repose Clarimonde. Il s'agit d'une chambre mortuaire bien réelle où l'on peut trouver une veilleuse, des rideaux, des tentures, un linceul, un suaire ; nous apprenons que la morte repose dans une alcôve (ligne 16) – « air d’alcôve » - placée sur une estrade ; cette chambre semble être spacieuse car le narrateur déclare qu’il marchait à grand pas dans la chambre (ligne 17). Nous savons que cette

triomphant de la mort. On a la présence des instruments de la passion et une entrée en gloire en écrasant le crâne. Le thème est repris par Murillo, L’enfant Jésus endormi avec un côté pacifique mais lugubre : il dort sur la croix, repose sur le Saint-Suaire avec un crâne à côté de lui. C’est une dramatisation avec une troisième dimension qui dévoile le Golgotha. On est presque dans l’onirisme avec un triomphe et un jeu de contrastes pour démontrer la mort vaincue par l’innocence. -Les Vanitas descriptives :

glaçons […].8 La chèvre sauvage peut toutefois se montrer aussi très vulgaire. Elle n’a pas peur de désigné les choses comme elles le sont vraiment… Ce petit passage, que j’ai trouvé rigolo pour sa crudité, l’illustre bien : Dans sa chute le suaire s’était entrouvert et comme père était en costume d’ève c’était comme si nous étions à tu et à toi avec ses couilles. Elles étaient toutes molles et joufflues, beaucoup plus grosses que celles de mon frère ou que les miennes à l’époque où j’en avais

Voyant sans regard, triste magicien, Tu ne sais pas ton verbe et veux savoir le sien ! Victor Hugo, Dernière gerbe http://www.poetica.fr/poeme-1467/victor-hugo-voyons-ou-vient-le-verbe-et-ou-viennent-les-langues/ Crépuscule L’étang mystérieux, suaire aux blanches moires, Frisonne; au fond du bois la clairière apparaît ; Les arbres sont profonds et les branches sont noires ; Avez-vous vu Vénus à travers la forêt ? Avez-vous vu Vénus au sommet des collines ? Vous qui passez dans l’ombre, êtes-vous