Taire Est Ce Mentir

Confessions « un homme dans toute la vérité de la nature ». Les autobiographes s’engagent donc à ne pas mentir ni inventer. Jules Vallès, par exemple, dans l’incipit d’Enfant se pose des questions sur son enfance auxquelles il ne peut visiblement pas répondre. Toutefois, il ne supprime pas ces questions puisque le lecteur peut les lire mais il y répond par « Je n’en sais rien ». Il refuse de mentir et dit la vérité ou plutôt son ignorance. Aussi, certains auteurs ressentent le besoin d’écrire leur autobiographie

pensant aux autres et le cœur me soulevait à ce seul souvenir » p26 timidité auprès des femme « cette folie, jointe à ma timidité naturelle, m’a toujours rendu très peu entreprenant auprès des femmes » p26 « J’ai ainsi passé ma vie à convoiter et me taire auprès des personnes que j’aimais le plus » Episode du peigne de Mme Lambercier cassé => sentiment d’injustice p28 « quel renversement d’idées ! quel désordre de sentiments ! quel bouleversement dans son cœur, dans sa cervelle, dans tout

essentielle. Quand on s’interroge sur la légitimité du mensonge, il faut se demander dans quelle mesure l’acte de mentir est universalisable. On voit bien qu’on se heurte ici à une difficulté. Dans un monde où régnerait le mensonge chaque individu serait renvoyé à sa solitude. Il n’y aurait plus de confiance ou de possibilité de contrat. L’exigence de sincérité ou l’interdiction de mentir apparaît ainsi comme fondamentale pour la cohésion sociale. Les hommes ont principalement entre eux un lien par

valeur de vérité de ce jugement. En effet l’objectivité suppose une distance et une neutralité grâce auxquelles la conscience ne transforme pas à sa guise la réalité. L’astronome qui cherche à connaître la position et la distance d’une étoile fait taire sa subjectivité au profit de l’objectivité des calculs mathématiques et des lois de l’astrophysique. Peut-on être pour soi-même un tel objet de connaissance ? Le fait même que le sujet porte un jugement, non sur un objet extérieur comme c’est

Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ? Quelle pauvreté faudra-t-il qu'elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents, son petit lambeau de bonheur ? Dites, à qui devra-t-elle mentir, à qui sourire, à qui se vendre ? Qui devra-t-elle laisser mourir en détournant le regard ? Créon, hausse les épaules Tu es folle, tais-toi. Antigone Non, je ne me tairai pas ! Je veux savoir comment je m'y prendrais, moi aussi, pour être

a peur de trop aimer Valère. Elle a peur des reproches de son père et de sa famille, mais aussi que Valère ne l’aime plus. Valère tente de la rassurer, que jamais il ne cessera de l’aimer. Élise a peur, car les hommes sont froids et ont tendance à mentir. Valère ne veut pas qu’elle le compare à tous les hommes, et qu’elle le juge par ses propres actions. Élise admet qu’elle tient Valère pour être fidèle envers elle et se dit facilement influençable par les gens qu’elle aime. Elle aimerait que tout

» bonheur, sans compromis. • Le bonheur de Créon est perçu par Antigone comme un acquiescement (l’acceptation) à l’ordre établi. Comme un acquiescement au mensonge et aux intrigues : « Quel sera-t-il, mon bonheur ? (…) Dites, à qui devra-t-elle mentir, à qui sourire, à qui se vendre ? » Est-ce qu’elle doit elle aussi accepter que l’on n’enterre pas son frère, détourner la tête et le regard, accepter, puis faire comme tout le monde ? 2.2 Bonheur et usure • Le bonheur détruit, abîme et use

l’autorité. « Non, je ne me tairai pas » + conjonction de coordination qui marque l’opposition « J’aime un Hémon… Mais si votre vie… » + l’affirmation accentuée dans « Si je sais ce que je dis » l’insolence avec la question « Pourquoi veux-tu me faire taire ? » Elle ne craint pas les conséquences de sa position et de ses actes. Elle ne faiblit pas, malgré la violence qui s’installe (didascalies Créon + ton de la voix + insultes). Elle le pousse dans ses retranchements « l. 26-27 » Prête à aller jusqu’au

mécontent de son marché va s’enivrer dans les gargotes, provoque les gens, se bat, se fait dépouiller puis rentre au village au milieu de la nuit (on ne sait comment). Dans un cas pareil femmes et enfants n’ont rien à dire. Ils n’ont plus qu’à se taire. Les gargotes font beaucoup de mal. Les femmes qui ne les connaissent pas les détestent par conviction et les hommes par esprit de devoir. Le bois de chauffe (chêne ou frêne). Ce sont les vieilles qui s’en chargent. Pas les jeunes sauf en compagnie

faudrait que le "moi" qui scrute ne soit pas le "moi" observé. La connaissance que nous pouvons avoir de nous par l'introspection passe à travers l'opinion que nous nous faisons de nous. Ainsi, nous pouvons être tentés d'exagérer, d'amoindrir ou de taire certains de nos défauts. Mais l'introspection seule ne suffit pas une prise de recul est nécessaire : le temps et l'expérience qu'il délivre permet parfois de porter un regard réellement critique sur le " soi " que l'on était auparavant - mais elle