Tant Que Mes Yeux Pourront Larmes épandre Louise Labé

CORPUS TEXTE A : Louise Labé, Œuvres, 1555. TEXTE B : Alfred de Musset, Poésies nouvelles, 1850. TEXTE C : Charles Baudelaire, « Une charogne », Les Fleurs du mal, 1857. TEXTE D : Yves Bonnefoy, Rue Traversiere, 1977. texte a Louise Labé, Œuvres, 1555. Tant que mes yeux pourront larmes épandre À l'heur passé avec toi regretter1, Et qu'aux sanglots et soupirs résister Pourra ma voix, et un peu faire entendre2; Tant que ma main pourra

janvier Corpus : Texte A : Louise Labé, Sonnet 14 (1555) Tant que mes yeux pourront larmes épandre A l'heur passé avec toi regretter : Et qu'aux sanglots et soupirs résister Pourra ma voix, et un peu faire entendre : Tant que ma main pourra les cordes tendre Du mignard Luth, pour tes grâces chanter : Tant que l'esprit se voudra contenter De ne vouloir rien fors que toi comprendre : Je ne souhaite encore point mourir. Mais quand mes yeux je sentirai tarir, Ma voix

poésie »------------------------------------------------- Problématique choisie Peut-on parler d’évolution de la poésie ?------------------------------------------------- Etudes transversales et/ou thématiques  - le sonnet- le lyrisme | L.A 1 : « Tant que mes yeux pourront larmes épandre… », Louise Labé, SonnetsL.A 2 : « La mort du Loup », Alfred de Vigny, Destinées L.A 3 : « L’invitation au voyage »de Charles Baudelaire, Les Fleurs du malL.A 4 : «  Ma bohème », Arthur Rimbaud, Poésies | -------------------------------------------------

Tant gentement cette vermeille glace, Et de ces yeux les traits de bonne grâce,

correspondre à une juste vision de la poésie ? La poésie lyrique remonte à la lyre antique d’Orphée et d’Apollon. Mais, cette forme s’épanouit au XVe siècle en France dans le mouvement de la Pléiade avec en tête Ronsard et du Bellay, mais aussi Louise Labé. Le lyrisme est cependant, le registre dominant de la poésie. C’est pourquoi un romancier dont le nom n’est pas précisé fait le choix de ne pas se tourner vers la poésie, en considérant qu’écrire cette dernière, c’est parler de soi-même. Peut-on

et naguère, « Jadis » (1884) Yves Bonnefoy, Hier régnant désert, « le Chant de sauvegarde » (1958) Lamartine, « l’Automne » Victor Hugo, Les Contemplations, livre 4, « Pauca meae », 14 (1856) William Cliff, Atobiographie, « Enfance » (1993) Louise Labé, Sonnets, 14 (1555) Elie Ehrenbourg, Madrid Anonyme, (xx), le Chant des marais Anne- Marie Bauer, Fusillé Robert Desnos, Le Legs Edith Thomas, Terre Eugène Guillevic, Le Goût de la paix Paul Verlaine, Jadis et naguère, « Jadis » (1884)

| Les quatre textes du corpus étudié sont Œuvres, Poésies nouvelles, <<Une charogne>> Les Fleurs du mal et Rue Traversière. Soit Louise Labé, Alfred de Musset, Charles Baudelaire et Yves Bonnefoy. Nous allons donc pouvoir observer en quoi ces poèmes diffèrent par leur date d'écriture, leur sujet, leur forme. Puis nous constaterons les rapprochements que nous pouvons faire, avec la manière dont ils utilisent les textes pour faire entendre la voix d'un poète. Les quatre textes du

question, vous vous appuierez sur les poèmes du corpus, sur ceux que vous avez lus en cours et sur votre culture personnelle. Texte A Le poète en des jours impies Vient préparer des jours meilleurs. Il est l'homme des utopies, Les pieds ici, les yeux ailleurs. C’est lui qui, sur toutes les têtes, En tout temps, pareil aux prophètes, Dans sa main, où tout peut tenir, Doit, qu'on l'insulte ou qu'on le loue, Comme une torche qu'il secoue, Faire flamboyer l'avenir ! […] Peuples ! écoutez le poète

question, vous vous appuierez sur les poèmes du corpus, sur ceux que vous avez lus en cours et sur votre culture personnelle. Texte A Le poète en des jours impies Vient préparer des jours meilleurs. Il est l'homme des utopies, Les pieds ici, les yeux ailleurs. C’est lui qui, sur toutes les têtes, En tout temps, pareil aux prophètes, Dans sa main, où tout peut tenir, Doit, qu'on l'insulte ou qu'on le loue, Comme une torche qu'il secoue, Faire flamboyer l'avenir ! […] Peuples ! écoutez le

et avance ceci : « Nous, nous voulons êtres les poètes de notre vie, et d'abord dans les choses les plus modestes et les plus quotidiennes ». La thèse nietzschéenne est claire : il s'agit de renouveler la vie, dans son quotidien et sa trivialité, en tant que moteur de la création. A cela s'oppose donc les prétentions romantiques ou lyriques, célébrant un au-delà aux idéaux absolus, éternels, mais donc immobiles, et ainsi, morts, selon Nietzsche. La poésie du modeste et du quotidien se veut le contrepied