Technophobie

machine est l'étrangère ; c'est l'étrangère en laquelle est enfermé de l'humain, méconnu, matérialisé, asservi, mais restant pourtant de l'Humain. ». L’auteur défend ici un point de vue assez provocant car il assimile les mécanismes psychologiques de technophobie à ceux de la xénophobie. Pour lui, les machines sont des êtres d’une inquiétante étrangeté mais cependant sont enfermés en elle « de l’Humain méconnu, matérialisé, asservi mais pourtant de l’Humain. » comme pour la création par l'Humain d'une intelligence

s'accompagner d'effets non désirés (effets pervers), et la technique peut être mise au service des projets les plus déraisonnables. C'est pourquoi elle est perçue comme essentiellement ambivalente, autant bienfaitrice (technophilie) que dangereuse (technophobie). Son défaut vient sans doute de ce qui lui manque : elle ne porte que sur les moyens, et non sur les fins. C'est pourquoi le jugement technique (sur le possible) doit s'ordonner au jugement éthique (sur le souhaitable). Il nous faut maîtriser

moitié du XXe siècle, lorsqu'un certain nombre d'innovations s'accompagnent de scandales sanitaires et même de catastrophes (la pollution et la disparition de certaines espèces, les catastrophes nucléaires de Tchernobyl et Fukushima, etc.). La technophobie (de technê, artefact, et phobos, peur) désigne la peur d'une ou plusieurs techniques. 2L'homme dominé par la technique La technique ne serait pas libératrice mais au contraire dominatrice. Charlie Chaplin, dans le film Les Temps modernes, montre

mathématiciens qui les utilisent). Dès lors, si la crainte doit avoir pour visée d’éviter les machines, c’est peine perdue. Tout comme la xénophobie est tout à fait inutile dans la mesure où l’homme ne peut pas vivre seulement avec ses semblables, la technophobie est inefficace dans la mesure où elle ne pourra pas faire que les machines disparaissent. Si la crainte consiste à éviter l’objet craint, alors le rapport aux machines ne peut que devenir une phobie puisqu’elles sont nécessairement partout. On

inévitables de nos jours. * Alors, s'il est vrai qu'on loue la technique, on ne saurait ignorer les mises en gardes presque aussi fréquentes contre celle-ci ; on se méfie du progrés. On peut même quelques fois y voir la marque d'une véritable technophobie : les techniques et les techniciens ont inspiré pendant longtemps un véritable mépris, et de la méfiance. Déjà chez les anciens, les mythes contribuaient à faire naître une méfiance vis-à-vis de la technique. On pense immédiatement au mythe de

communication personnelle se prolonge en communication médiatisée. Les NITC ont des effets sur les formes du savoir ainsi que sur le lien politique et social. Le blâme infligé aux médias qualifié de mensongers et manipulateurs, ressemble à de la technophobie. Il n’y a pas d’aliénation des médias car l’homme est un penseur inné et libre. Cependant, les médias ont des conséquences sur les formes et les classements de notre culture. Dans le Protagoras de Platon, Epiméthée équipe mieux les espèces animales

il ne ferait qu’user ; c’est, au contraire un prolongement de l’homme. Citons enfin la pensée de Simondon. Celui-ci fait remarquer que la culture qui lui est contemporaine s’est construite des mécanismes de défense contre la technique. Cette « technophobie », en refusant d’étudier le sens et le mode d’existence des objets techniques, a ainsi supposé que la technique ne contenait pas de réalité humaine. Simon entend dépasser cette méconnaissance de l’objet technique. Ce qui, selon Simondon, est à

une heuristique de la peur. Non seulement on a raison d’avoir peur, mais il faut autant que possible s’efforcer de faire peur. Faire comme si le pire était certain, cela seul pourra amener les hommes – peut-être – à l’éviter. Critiques de la technophobie : Le philosophe JP Séris, dans un ouvrage sobrement intitulé La technique, se livre à une critique sévère des positions technophobes de type marcusien/jonasien. Susciter une peur indifférenciée était selon Jonas le seul moyen rationnellement envisageable

flux continu des informations, la rapidité, l’instantané et l’efficacité. Elle ne se limite pas à un savoir-faire technique mais elle comprend également une approche critique du rôle des TIC dans la société. Une telle approche évite tant la technophobie que la technophilie et rejette le déterminisme technologique. La culture numérique est une culture technique qui conserve des rapports de complémentarité que des rapports de substitution à la culture générale. La culture numérique est une pratique

instrument neutre dont la valeur dépend seulement de l’usage qui est en fait ? La technique est-elle intrinsèquement barbare, elle est mauvaise en elle-même ? Ou bien elle est potentiellement et conditionnellement mauvaise ? Entre technolâtrie et technophobie : comment maîtriser notre maîtrise ? A. Car elle produit des effets cumulatifs imprévisibles et cumulatifs et irréversibles. La technique contemporaine ne produit pas seulement des effets superficiels que la nature peut résorber naturellement