Une charogne

Lecture analytique : « Une Charogne » de Baudelaire Le recueil de Baudelaire intitulé Les fleurs du mal paru en 1857 a d'abord été censuré par décision de justice pour « atteinte aux bonnes mœurs ». En effet, le poète ne respecte pas certaines règles de la morale et de la pudeur. Il ose s'attaquer à des thèmes peu conventionnels, comme celui de « La Charogne », 29ème poème de la 1ère partie du recueil intitulé « Spleen et idéal ». Celui ci reflète bien la double tendance du poète à la fois fasciné

« UNE CHAROGNE » Charles Baudelaire, Les Fleurs Du Mal Introduction (voir fiche introductions) I. Déclaration d’amour 1. Présentation du couple Présentation de 2 personnages : le poète et sa femme Emploi du pronom « nous » dans le poème (sauf fin) => couple uni Femme idéalisé (métaphores, vocatif, adjectif possessif) 2. Promenade amoureuse ? Atmosphère bucolique (champ lexical nature) Evocation promenade (« sentier ») Nature propice à l’amour (très positive, belle) Le poème semble

(critique d’art), du vin et du haschich (essai, 1851). • « Une charogne » : extrait du recueil Les Fleurs du Mal, section Spleen et Idéal. (Spleen = mélancolie, désespoir, angoisse et peur de la mort, dégoût généralisé de la vie / Idéal = état de plénitude, ailleurs spirituel, ce vers quoi le poète tend : l’Infini, la Beauté). Volonté de dire le laid (la charogne) mais de l’élever. Rôle du poète de sublimer la réalité. Une Charogne décrit la promenade d'un couple interrompue par une vision d'horreur :

« Une charogne» Structure : 1ere strophe : souvenir commun, l’auteur parle à son âme (une femme) 2eme strophe : évocat° du souvenir (la charogne), descript° du lieu + positionnement du corps 3eme strophe + début de la 4eme : le temps, la météo 4eme strophe: l’odorat 5eme , 6eme et 7eme strophe : l’ouïe + la vue 8eme strophe : comparaison avec les peintres + la décomposit° de la forme 9eme strophe : lieu + gout 10eme, 11eme, 12eme strophes : discourt de la femme I/ Choquant car une description

Une charogne Problématique : Comment Baudelaire affirme-t-il la victoire de l’art sur la mort ? Premier mouvement  Description alchimique de la charogne S5champ lexical de la putréfaction : « mouches », « putride » (v. 17), « noirs » (v. 18), « larves » (v. 19)  description répugnante du cadavre, sens de la vue sollicité allitération en [R] aux vers 17, 18, 19  son désagréable qui fait écho au bourdonnement des mouches (v. 17), sens de l’ouïe sollicité hyperbole + rejet : « de noirs bataillons

Plan 2e paragraphe : 2. DEUXIÈME IDÉE La beauté est appelée à mourir, physiquement, et c’est ce que le poète veut faire comprendre à l’être aimée a travers l’image de la charogne. 2.1 En effet, il cherche à lui faire prendre conscience qu’elle n’est pas Éternelle, que sa beauté va se décomposer et qu’elle devrait profiter du temps présent, comme le conseillait d’ailleurs Horace (« Carpe diem »). 2.1.1 « Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, / À cette horrible infection, / Étoile

«Lecture analytique 1 : «Une charogne»». Baudelaire, Les Fleurs du mal, section «Spleen et Idéal», «Une charogne» (p. 77 à 79, Ed. Le Livre de Poche, Coll. «Classiques de poche»). Problématique : En quoi cette vision horrible d’une charogne féminine constitue-t-elle, paradoxalement, un prétexte à l’expression de la beauté et du rôle du poète ? I) L’association de la laideur et de la beauté 1) L’expression d’une vision horrible - Il est possible de remarquer la présence du champ lexical de la vermine

LA CHAROGNE 2. Les six premières strophes sont une description détaillée de la charogne. Pareille à une caméra se rapprochant de l’objet, le poète décrit de plus en plus en détail le corps putréfiée. A la première strophe, le poète fait un appel de se rappeler cette charogne. Il commence donc avec une image globale du corps de la femme. Dans les vers suivants, il se rapproche peu à peu du cadavre. Le poète décrit le ventre remplie de larves et, en même temps, il évoque la puanteur provenant du

l’impératif « rappelez vous »Utilisation de « nous » le poète inclus quelqu’un d’autre dans ce poème.Ensuite le beau matin d’été renvoie a un cadre romantique paradisiaqueMême si le lit semé de cailloux = inconfortQui vient ce contrasté avec « la charogne infâme » une hyperbole qui renvoie a une vision terrible et qui choque le lecteur.Le texte et la balade prennent une autre voie au moment de la locution adverbale « au détour »De la commence la description de la femme elle est décrite de façon choquante

2.2 ) L’ironie à l’égard de stéréotype amoureux Cependant, cette figure féminine est trop curieusement associée à la charogne pour que sa vision ne soit pas ironique. Ainsi, au vers 37, le poète compare cette femme à la charogne en ravalant la femme au rang d’ordure : « et pourtant vous serez semblable à cette ordure ». Dès lors les vers 39 et 40 ne peuvent s’entendre que sur le mode ironique, d’autant plus que « passion » est lié à « infection » par la rime et même par la diérèse, dans chaque