Une Saveur Acre Quelle Sentait Dans Sa Bouche

demanda-t-il. — On t’attendait, dit Artem. — Vous l’attraperez aujourd’hui ? — Pourquoi pas ? — Et Tchass essaiera de la seller ? — Oui. — Et je pourrai la monter ce soir-même ? — Non. — Pourquoi ? Artem se mit à rire doucement, les yeux plissés, la bouche fendue sur une dentition jaune et serrée : — Ah ! Quel gamin ! Monte donc ton cheval de poupée, et laisse les vrais chevaux aux vrais hommes. — Tu crois que la jument me désarçonnerait ? — Allah ! Allah ! Que dirait ton père si tu te fracassais l’épaule

carte, des phares éclairèrent le devant de la maison et commencèrent à approcher dans l’allée. — Voilà Papa qui arrive, soupira Jane. Tu devrais te sauver. Hannah se sembla pas aussi inquiète que d’ordinaire, probablement parce qu’elle ne se sentait pas bien. Ou peut-être était-elle distraite par… Et bien, par tout ce qui pouvait distraire Hannah. Elle passait la plupart de son temps à rêvasser, ce qui expliquait sans doute pourquoi elle était toujours aussi heureuse. — Sauve-toi, Han, vraiment

l’humiliation d’être pauvre que vous ressentez comme un affront permanent. Cela n’affecte ni Marisa ni Jimmy qui se plaisent à répéter : « On est peut-être pauvres, au moins on est heureux. » Mais est-ce si sûr ? Comment croire que la vie n’a pas une autre saveur de l’autre côté de la barrière ? Vous remontez toujours l’avenue, anonyme au milieu d’une cohue indescriptible. Régulièrement, Jimmy et Marisa se retournent pour vous adresser un signe de la tête, mais volontairement vous vous laissez un peu distancer

réalité, mais il savait maintenant que cette réalité ne lui ferait plus jamais peur et la réponse tant cherché était finalement venue tout seul, sous la forme d’une question. - Veux-tu venir avec moi ? , Puis ensuite un nom, qui sortie de sa propre bouche. Envoutant, mystérieux. Sans jamais l’avoir entendue, il le prononça. Un mot, un seul, qui peux changer une vie. -Ondinesombre. Chapitre 3 Thibaud rouvrit les yeux et observa son interlocuteur. Un raton laveur se dressait sur le bureau de l’infirmerie

de recevoir un coup en plein cœur. Avait‑il cru que sa chute l’avait tuée ? Ou pire, l’avait‑il espéré ? Il continuait à l’observer. Elle voyait son ombre se détacher 4 Au cœur du danger sur le disque étoilé. Prise de vertige, elle se sentait mal, perdue, et essayait toujours de comprendre ce qui s’était passé. Lorsqu’il s’éloigna, elle tendit l’oreille, certaine qu’il n’était pas parti pour de bon. Il ne l’abandonnerait pas. Il était juste bouleversé, peut-être avait‑il peur. Si

l’impression de recevoir un coup en plein cœur. Avait‑il cru que sa chute l’avait tuée ? Ou pire, l’avait‑il espéré ? Il continuait à l’observer. Elle voyait son ombre se détacher 4 Au cœur du danger sur le disque étoilé. Prise de vertige, elle se sentait mal, perdue, et essayait toujours de comprendre ce qui s’était passé. Lorsqu’il s’éloigna, elle tendit l’oreille, certaine qu’il n’était pas parti pour de bon. Il ne l’abandonnerait pas. Il était juste bouleversé, peut‑être avait‑il peur. Si elle

d’apparence, donnant sur la rue, et audessus de laquelle brillait toute la nuit, derrière un treillage, une petite lanterne comme celles qu’on allume encore en certaines villes aux pieds des madones encastrées dans les murs. Le bâtiment, humide et vieux, sentait légèrement le moisi. Par moments, un souffle d’eau de Cologne passait dans les couloirs ou bien une porte entrouverte en bas faisait éclater dans toute la demeure, comme une explosion de tonnerre, les cris populaciers des hommes attablés au rez-de-chaussée

d’apparence, donnant sur la rue, et au dessus de laquelle brillait toute la nuit, derrière un treillage, une petite lanterne comme celles qu’on allume encore en certaines villes aux pieds des madones encastrées dans les murs. Le bâtiment, humide et vieux, sentait légèrement le moisi. Par moments, un souffle d’eau de Cologne passait dans les couloirs, ou 10 bien une porte entrouverte en bas faisait éclater dans toute la demeure, comme une explosion de tonnerre, les cris populaciers des hommes attablés au

cultiver à sa façon. Tout, du reste, contribuait à assurer aux fermiers acadiens la liberté et le bien-être : leurs champs leur donnaient du blé, de l’orge, des pommes de terre et du chanvre ; leurs vergers, des prunes, des noix et des pommes d’une saveur particulière ; en outre, ils trouvaient dans la forêt le bois nécessaire pour la construction de leurs maisons et pour les besoins de leur ménage. La terre, en un mot, leur fournissait à peu près tout ce qui leur était nécessaire. L’hospitalité était

aérées puaient la poussière renfermée, les chambres à coucher puaient les draps graisseux, les courtepointes moites et le remugle âcre des pots de chambre. Les cheminées crachaient une puanteur de soufre, les tanneries la puanteur de leurs bains corrosifs, et les abattoirs la puanteur du sang caillé. Les gens puaient la sueur et les vêtements non lavés ; leurs bouches puaient les dents gâtées, leurs estomacs puaient le jus d’oignons, et leurs corps,dès qu’ils n’étaient plus tout jeunes, puaient le