Valse

Baudelaire Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ; Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ; Valse mélancolique et langoureux vertige ! Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ; Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ; Valse mélancolique et langoureux vertige ! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir. Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige, Un coeur tendre, qui hait le néant

4 quatrains : 2ème et 4ème vers d’un quatrain deviennent 1er et 3ème vers du quatrain suivant  donne résonnance et musicalité au poème, écho qui rappelle une valse Le rythme La scansion : vers = alexandrins  césure au milieu du vers = 1ère et 2ème hémistiche ont le même nombre de syllabes Lexique du mouvement qui tourne comme une « valse » : « vibrant » « s’évapore » « tournent » « vertige »  rimes embrassées en « -ige » et « -oir » dont la disposition alterne d’un quatrain à l’autre + rimes « soir »

l’absence : Vocabulaire affectif : l’émotion du poète naît de la confusion de deux époques et de deux lieux. B. met en surimpression la contemplation actuelle et solitaire du ciel nocturne et l’évocation d’un bal ayant eu lieu jadis. L’allusion à la « valse » (v.4), au « langoureux vertige » (v.4), à une femme aimée et disparue (désignée par un adjectif possessif de la 2ème personne : « ton souvenir », v.16), ressuscite tout un univers amoureux. Le cœur, siège de la sensibilité, est nommé à 4 reprises

Strauss, père ne fassent danser Vienne, puis l’Europe entière sur le rythme à trois temps « légèrement distordu » de ce que l’on appelle aujourd’hui la « Valse viennoise »1. Toutefois, ce sont bien Lanner et les Strauss qui ont codifié ce genre en mariant une danse 1 À l’inverse du Ländler, qui accentue systématiquement le deuxième temps, la valse accentue le premier et, parfois, le troisième temps. Licence de Musicologie 1re année – Musiques orales et enregistrées (UE 1) 2 traditionnelle autrichienne

Bataille Deuxième tableau 8. Scène - Une forêt de sapins en hiver 9. Valse des flocons de neige Acte II Troisième tableau 10. Le palais enchanté du Royaume des Délices 11. L'arrivée de Casse-Noisette et de Clara 12. Divertissements : I. Chocolat - Danse espagnole II. Café - Danse arabe III. Thé - Danse chinoise IV. Trépak - Danse russe V. Danse des mirlitons VI. Mère Gigogne et les polichinelles 13. Valse des fleurs 14. Pas de deux - Danse du Prince et de la Fée Dragée

l’odorat donnent une impression de plénitude de même que les rimes en –oir alors que les rimes en –i évoque plutôt une souffrance. Le poète valse entre ces deux émotions « Valse mélancolique et langoureux vertiges ». Les figures de styles omniprésentes comme les comparaisons ou les chiasmes contribuent à cette impression. La musique enfin joue le même rôle « Violon, valse… ». Les alexandrins réguliers marqués par des césures toutes les six syllabes sont synonymes d’une certaine volupté.     Le champ lexical

(1857) Harmonie du soir Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir. Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir, Valse mélancolique et langoureux vertige ! Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir, Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige, Valse mélancolique et langoureux vertige ! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir. Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige, Un cœur tendre, qui hait le néant vaste

le temps qui passe vite La Poèsie Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir; Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir; Valse mélancolique et langoureux vertige! Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir; Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige; Valse mélancolique et langoureux vertige! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir. Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige, Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir

« Harmonie du soir » de BaudelaireSoyez au point avec la définition des termes « pantoum, encensoir, reposoir, ostensoir » !Pantoum  : désigne un poème à forme fixe d’origine malaise, entré dans la poésie française à l’époque romantique. Le mot est daté de 1829, date à laquelle Hugo introduisit ce genre. On trouve un « Pantoum malais » chez Leconte de Lisle et un « Pantoum négligé » chez Verlaine. Le pantoum fut codifié par Théodore de Banville dans son « Petit traité de poésie française »

« L'HISTOIRE DU SOLDAT » Igor Fedorovitch STRAVINSKI (1882 – 1971) C’est une forme suite : suite de pièces musicales de style uni mais, dans cette œuvre, de formes variées. Marche, paso doble, valse, tango, ragtime. L’histoire C’est un texte de Charles - Ferdinand Ramuz, inspiré de légendes populaires. Né à Lausanne en 1878, dès son adolescence, Ramuz décide d’écrire. Il poursuit ses études à Paris. En 1903, est publié, sans succès, son premier livre de poèmes, Le Petit Village, et en 1905