Verlaine Sagesse

que tel. Pour eux, tout Homme qui faisait bon usage de sa raison était vertueux et pouvait prétendre au bonheur de la sagesse. Derrière cette conception peut-être un peu naïve et abstraite se cache une réelle considération de la raison et de l’humanité pour les grecs. La raison comme dépassement de soi, comme arrachement perpétuel, comme accession à une norme supérieure de la sagesse et du bonheur. Ainsi, l’Homme raisonnable et digne de raison peut prétendre à être Homme en soi et pour soi. De plus

principe prend les armes, beaucoup plus pour soutenir le principe de la raison.» (440e). Cependant, une bonne éducation est nécessaire (441a). La modération et la justice sont également des vertus importantes pour les guerriers (l'autre vertu, la sagesse, est le propre des dirigeants). La justice implique la spécialisation du travail, c'est-à-dire qu'un guerrier doit se concentrer sur sa tâche propre sinon «la destruction de la cité» est inévitable (434b). Pour ce qui est de la modération, elle implique

Usbek à Hassein, dervis de la montagne de Jaron. O toi, sage dervis, dont l'esprit curieux brille de tant de connaissances, écoute ce que je vais te dire. Il y a ici des philosophes qui, à la vérité, n'ont point atteint jusqu'au faîte de la sagesse orientale: ils n'ont point été ravis jusqu'au trône lumineux; ils n'ont ni entendu les paroles ineffables dont les concerts des anges retentissent, ni senti les formidables accès d'une fureur divine; mais, laissés à eux-mêmes, privés des saintes merveilles

l'bonheur, leur enfant avant l'leur. Vantardise, calomnie, rien qu'tu fuis et tu nies, les menssonges et les gris-gris relevent de la vilenie, c'est debile, ca laisse des traces indelebiles, transformons la justice en justesse, les jugements en sagesse.

études médicales (cette pratique, condamnée par l’Eglise, a beaucoup impressionné les contemporains et fait progresser la médecine). - l’obligation de prouver qu’on a bien assimilé le sens des textes en se montrant capable de les commenter, « avec sagesse » précise Gargantua (citer l. 19 à 21) - la mise à l’épreuve de son savoir à travers ces exercices qu’on appelait « disputes » ou « discussions» et qui correspondrait à ce qu’on appelle aujourd’hui un « débat » : « je veux que rapidement tu mettes

loi qu'on se prescrit, d'une loi pour tous, alors ne doit-on pas exclure ses désirs parce qu'on ne les a pas choisi et qu'ils sont particuliers? Ne vaut-il pas mieux obéir à la nature, à l'ordre, se dominer, souffrir, supporter et se taire selon la sagesse des stoïciens. Selon eux le bonheur est dans la vertu, seule la vertu compte: il faut donc être indifférent à tout ce qui relève de la sensibilité, des désirs, des mirages de l'imagination et nier la douleur. Le stoa était le portique sous lequel

précisément, avoir un esprit critique et savoir se poser la question sont-ils nécessaires? Une personne a-t-elle besoin d’«examiner» et de réfléchir pour son bonheur? C’est quoi le but de notre vie? La réflexion est-elle un moyen pour atteindre la sagesse et le bonheur? Avoir une pensée autonome est-elle un meilleur choix que de se contenter des idées véhiculées par les autres? Quelles sont les conséquences d’une vie sans examen sur le plan social de l’individu? Sur le plan psychologique? Sur le plan

incarne à lui seul l'esprit des Lumières : il est l'auteur de nombreux comtes philosophiques (Zadig, Micromégas...) dans lesquels il dénonce l'injustice et l'intolérance sous toutes ses formes. Le texte proposé à l'étude est l'incipit de Memnon ou la sagesse humaine écrit en 1748. Il raconte les aventures plaisantes de Memnon, un apprenti philosophe, qui a décidé de devenir parfaitement sage en fuyant les excès. Nous allons voir, à travers l'analyse de cet extrait, en quoi Memnon a une pensée très méthodique

m’enviera. Voilà qui est encore très aisé. J’ai des amis, continuait-il, je les conserverai, puisqu’ils n’auront rien à me disputer. Je n’aurai jamais d’humeur avec eux, ni eux avec moi; cela est sans difficulté » Ayant fait ainsi son petit plan de sagesse dans sa chambre, Memnon mit la tête à la fenêtre. Il vit deux femmes qui se promenaient sous des platanes auprès de sa maison. L’une était vieille, et paraissait ne songer à rien; l’autre était jeune, jolie, et semblait fort occupée. Elle soupirait

plupart et même la totalité des étapes antérieures de son développement : « L’homme est un animal, accorde-t-on presque à contrecœur, mais ce n’est pas une bête ». Or un nouveau problème se pose ici : en quoi consiste la “sapience”, c’est-à-dire la “sagesse” ou le “savoir” de l’homo sapiens ? On peut également poser la question d’une manière plus directe encore : l’homo sapiens pense-t-il ? Répondre à cette interrogation semble capital si l’on définit, avec certains philosophes, l’homme comme « un animal