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Acte I. “Don Saluste”
En 169..., à Madrid, Don Salluste de Bazan, grand seigneur et ministre, va quitter la cour parce qu’il est en disgrâce, la jeune reine n’ayant pas apprécié un de ses écarts de conduite. Il médite de se venger et a convoqué à cet effet son cousin, Don César de Bazan, grand seigneur dévoyé, connu dans la bohème sous le nom de Zafari. Mais, apprenant qu'il s'agit de se venger d'une femme, Don César qui, dans sa dégradation, est resté chevaleresque, refuse avec indignation. Aussi Don Salluste le fait-il arrrêter et livrer aux pirates barbaresques. Mais il a surpris une extraordinaire confidence de son ambitieux valet, Ruy Blas, à Zafari : le laquais est amoureux de la reine d'Espagne ! Cette passion va servir les sombres desseins de Don Salluste : présentant Ruy Blas à la cour sous le nom de Don César, grand d'Espagne, il l’engage dans cette entreprise infâme, lui ordonnant «de plaire à cette femme et d'être son amant».
Acte II. “La reine d'Espagne”
Cloîtrée dans son palais, Maria de Neubourg s'ennuie ; elle rêve au mystérieux inconnu qui lui fait parvenir, au péril de sa vie, les fleurs qu'elle aime ; le dernier bouquet était même accompagné d'une lettre d'amour. Le roi lui donne pour écuyer un jeune seigneur, Don César, en qui elle devine l'auteur de la lettre, ne pouvant dissimuler son émotion. Jaloux, le vieux Don Guritan provoque en duel Don César-Ruy Blas. Pour sauver celui-ci, la reine écarte Don Guritan.
Acte III. “Ruy Blas”
«Heureux, aimé, vainqueur ! Duc d’Olmedo, l’Espagne à mes pieds, j’ai son coeur !» s’écrie Ruy Blas qui, en effet, par la faveur de la reine, est devenu duc d’Olmedo, chevalier de la Toison d’or, secrétaire universel et premier ministre. Son amour lui donnant du génie, il tente de régénérer l'Espagne. Dans une tirade véhémente (« Bon appétit ! messieurs ! »), il apostrophe durement les ministres prévaricateurs qui se partagent les profits de l’empire, leur reproche leur corruption. La reine l'a