Albert laprade
lE 5 MARS 1970
Sur cette illustration apparait une figure indigène, que signifie t’elle pour vous ? Instinctivement elle me rappelle une experience inoubliable, celle de mon séjour au Maroc, qui m’a paru dès mon arrivée comme pourvue de richesses architecturales insoupçonnées qui n’attendent qu’à être mise en valeur. Il me rappelle ma collaboration avec mon ami Henry Prost sur la ville de Casablanca et ma rencontre dans son agence avec mon ami devenu par la suite mon associé, l’architecte Léon Bazin que l’on aperçoit d’ailleurs à droite sur cette peinture. Il me rappelle également le“grand patron”. Ce général avec qui j’ai sillonné ce pays, ce parcours en tout sens à l’origine de toutes l’influences qu’a pu avoir la culture africaine sur ma vision architecturale et sur tous mes projets qui ont succédé mon arrivée et dépassé mon retour en France tels que que la maison de la France d’Outre mer en 1951. L’ Afrique fût ma grande source d’inspiration, j’admire son architecture vernaculaire mais aussi sa fusion avec la végétation qui va me sensibiliser à l’art des jardins. Dès lors, le jardin fait partie intégrante de mes projets. L’Afrique c’est mon déclic, c’est pour toutes ces raisons un réel tournant dans ma carrière. Elle m’a révélé en se révélant à moi. Vous êtes représenté ici devant une de vos oeuvres architecturale les plus connue ,celle qui vous a permis de vous révéler au grand public: le musée des colonies réalisés pour l’exposition coloniale de 1931, que représente elle pour vous ? Je suis assez mitigé. En effet, elle a permis de me faire découvrir aux grands publics et avec mes collaboateurs on y a mis tout notre coeur pour essayer de montrer toutes les richesses de ces colonnies. Notez le bas relief monumental d’Alfred janniot sur la façade ou encore le mobilier magnifique que nous a confectionné Emile Ruhlmann.C’est réellement une oeuvre d’art totale et c’est ce qui me plait dans ce batiment. Cependant, l’exposition et