C’est dans la deuxième moitié du XVIIe siècle que Molière, auteur, acteur et chef de troupe, a écrit sa célèbre pièce théâtrale : Dom Juan ou le festin de pierre. Cette période de l’âge classique a été marquée, en majeure partie, par le courant classique. Caractérisé par la démesure, le mouvement et les effets de surprise, Dom Juan respecte peu les règles du théâtre classique, notamment les unités de temps et de lieu. La pièce s’inspire beaucoup plus du courant baroque. Avec ses moments purement comiques et sa fin tragique, Dom Juan est un mélange de tragédie et de comédie donnant naissance à la tragicomédie. En analysant la scène 2 de l’acte 1, nous montrerons la manière dont Don Juan perçoit la pensée libertine de l’amour. D’abord nous débuterons en faisant ressortir le thème de la liberté en amour dont le personnage principal s’inspire beaucoup. Ensuite, nous expliquerons comment, avec une vision libertine, Don Juan perçoit l’amour comme un jeu.

Tout d’abord, nous remarquons, dès le début du texte, que le personnage principal revendique sans arrêt la liberté en amour. Il cherche à être totalement libre de choisir ce qu’il veut et d’agir comme il le souhaite. En effet, en analysant de plus prés les dires du personnage principal, nous voyons, d’une part, que celui-ci n’arrête pas de critiquer la fidélité. Il est totalement contre le fait qu’un homme ou une femme doive rester fidèle envers son conjoint ou sa conjointe : « La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux » (I,2) . Dans l’extrait ci-dessus, Don Juan utilise une hyperbole pour critiquer la fidélité d’une manière très sévère et emploie différents mots et expressions pour mettre l’emphase sur le coté négatif de la fidélité . « S’ensevelir » ou « être mort dès sa jeunesse » font partie de ce vocabulaire utilisé par notre personnage, pour qui