Analyse litteraire
Dans l'univers du roman contemporain québécois, le quatrième roman de l'essayiste et la romancière Cathrine Mavrikakis, Le Bay City, se distingue avant tout par la richesse du récit. Combinant des éléments de littératures migrantes et de postmodernisme, l'écrivaine s'intéresse à l'Amérique, terre de tous les espoirs, grand continent ouvert à donner gîte, nourriture et travail à une immigration souffrante et se relevant à peine de ses drames et de grands soubresauts de l'histoire. La volonté désespérée de sa héroïne, Amy Duchesnay de finir avec un passé sombre, c'est l'enjeu de ce livre. Sa vie, pleine d'événements négatifs, lui a révélée que la religion n'est qu'une mauvaise chose. Ainsi, elle commence à avoir des doutes en ce qui concerne l'existence de Dieu, le terrorisme devient une modalité d'avoir une damnation et l'amour est un concept sans aucune valeur. Tout d'abord, à l'âge de 18 ans, l'héroïne Amy a la plus traumatisante expérience de sa vie. Sous ses yeux, tous les membres de sa famille telle que sa tante, son oncle, sa mère, son cousin et son frère, meurent dans un incendie. Sans ne rien pouvoir faire, elle soufre un intense stress post-traumatique qui lui a donné un sentiment de culpabilité pathologique. Après cet événement tragique, Dieu et le paradis perdent d'importance et sont aperçus comme une punition.‹‹On me dit que Dieu, bien sûr, n’existe pas et que je dois me contenter de ne jamais trouver de réponses aux questions qui se pressent encore, malgré l’âge, dans ma tête›› (p.50). Sa vie est marquée des tragédies qui sont incompatibles, auprès de son opinion, avec ce que Dieu veut : la bonté, le bienfait, l'amour, la beauté, la bienveillance, etc.‹‹Je voulais pourrir en enfer, après avoir été interdite de paradis, après avoir été rudement semoncée›› (p.44). La même