Analyse litteraire
Le romantisme, mouvement littéraire et artistique de la première moitié du XIXe siècle, mettait de l’avant la sensibilité humaine plutôt que la raison et de ce fait, il valorisait la fascination de l’être humain pour les forces de la nature, de même que pour le monde intérieur, celui de l’esprit. La nouvelle «Onuphrius» ne fait pas exception étant donné qu’elle raconte l’histoire d’un artiste qui sombre dans la folie. Dans ce travail, nous essaierons de voir justement en quoi la nouvelle s’accorde au genre romantique en évoquant certains traits de caractère du héros Onuphrius, jeune peintre à l’imagination fertile. D’abord (1), nous aborderons la personnalité d’Onuphrius qui est naturellement sujette à la peur du surnaturel. Et ensuite (2), nous évoquerons la sensibilité extrême du personnage comme cause de sa folie à venir.
1) L’imagination d’Onuphrius.
De par son imagination et ses lectures d’ouvrages de sorcellerie et de démonologie, le personnage d’Onuphrius est sujet à la peur du surnaturel. Il en voit la manifestation partout dans chaque aspect de sa vie. Il est donc enclin à s’effrayer devant des situations où ce surnaturel semble intervenir. De par cette sensibilité, Onuphrius est un personnage caractéristique de récit romantique. D’abord, le jeune homme semble extrêmement curieux de nature. Il est porté à examiner exagérément tout ce qui se présente à sa vue. Cela témoigne d’un tempérament romantique. Comme dans ce passage où sa maîtresse Jacintha aperçoit Onuphrius «lisant les inscriptions de la muraille, épelant les enseignes, comme un homme qui a une heure devant lui et n’a aucune raison de se presser» (Théophile Gautier, Contes et nouvelles fantastiques, p. 16). Cette comparaison
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