analyse philo
Le thème sur lequel Freud s’exprime dans ce texte extrait de « L’avenir d’une illusion » publié en 1927 est la religion et le soutien qu’elle apporte à l’homme. Pour Freud, la religion est une névrose, qui permet à l’homme d’obtenir une nouvelle figure paternelle pour affronter la réalité du monde. Exercée sur l’homme dès son plus jeune âge, il est logique que l’homme fixe ses repères sur la religion et ainsi ne fasse pas face à la dure réalité.
Mais l’homme est-il obligé de vivre avec la religion ? Ne peut-il pas affronter la vie sans elle ? Telles sont les questions que Freud se pose ici où il n’est plus questions de savoir si Dieu existe ou non mais de savoir si l’homme a besoin de la religion ou pas.
Dans un premier temps Freud analyse les raisons du besoin de religion, dans un deuxième temps il se penche sur le cas d’un homme qui dépasse ses malheurs sans l’aide de la religion et s’interroge également sur la pertinence d’un projet éducatif pour éviter ce « besoin » de religion.
DEVELOPPEMENT
PREMIERE PARTIE
« Je vous contredis donc »L140, dès la première phrase, Freud fait face à une personne dont il ne révèle pas l’identité et s’oppose à l’idée que l’homme ne peut se passer de la religion et de l’illusion qu’elle apporte sur la vie. Il va même jusqu’à parler de « consolation religieuse »L141 ; or la consolation est un refuge face à la vérité ou à un évènement triste. Donc pour Freud l’homme se réfugie dans la religion sans doute après avoir constaté la « cruelle réalité »L143 de la vie comme un enfant se blottit dans les bras de ses parents après un cauchemar.
« avez insufflé le poison doux -ou doux amer- depuis l’enfance »L144, Freud explique que cette consolation religieuse n’intervient que quand la religion est enseignée chez l’homme dès son plus jeune âge. La religion qu’il qualifie ici de «poison doux –ou doux amer-» L144, elle ne fait pas souffrir puisqu’elle est « douce » mais le terme « poison » sert sans doute à rappeler la