Analyse filmique la vie est belle
La vie est belle, Roberto Benigni,
1997.
Le film, sorti en 1997, s’inscrit dans une période où le devoir de mémoire devient une nécessité politique et sociale. C’est un moment où l’on veut témoigner des horreurs du passé pour se souvenir, et surtout éviter que cela ne se reproduise. Par exemple en 1995, deux ans avant le film de R. Benigni, J. Chirac reconnaît les responsabilités de l’État français dans la déportation.
Quant au scénario du film, il …afficher plus de contenu…
D’abord, la présence d’un personnage principal excentrique, Guido, permet au réalisateur de traiter le sujet sensible du génocide juif avec de nombreuses touches d’humour. Benigni est un comique culte de l’époque et endosse parfaitement le rôle qui lui a été attribué. Il participe alors d’une mission cinématographique que l’on peut qualifier d’ambivalente, visant à divertir tout en faisant un témoignage émouvant du génocide à l’intérieur des camps. D’ailleurs, le fait de montrer ces événements comme un jeu est un moyen pour Roberto Benigni de faire comprendre à quel point le génocide juif est impensable et surréaliste. Le réalisateur fait donc le choix de transmettre par l’humour un …afficher plus de contenu…
Cependant dans le fond beaucoup d’éléments sont fictionnels. Tout d’abord la présence de l’enfant, Giosué, avec son père, alors qu’ils auraient dû être séparés dès l’arrivée au camp. Et puis le côté plus bête que méchants des soldats nazis, que l’on remarque par les nombreuses actions de Guido qui ne sont pas punies : la fausse traduction du règlement du camp, la diffusion d’un message sur les haut-parleurs du camp, lorsqu’il se déguise en femme, et surtout le fait qu’il se déplace comme bon lui semble dans le camp.
Par conséquent, ces différentes représentations produit plusieurs sentiments