Analyse linéaire la mort de manon lescaut
Introduction :
Présentation de l’auteur et de l’œuvre : En 1731, l’Abbé Prévost, homme d’église à la vie sulfureuse, publie le dernier tome des
Mémoires et aventures d’un homme de qualité qui s’est retiré du monde dans lequel un « homme de qualité », Monsieur de Renoncour, relate l’Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut.
Communément appelé Manon Lescaut, ce roman fera scandale et sera condamné par deux fois en 1733 et 1735. …afficher plus de contenu…
Face à cette douleur, Des Grieux n’emploie pas le terme « mort », mais a recours à l’euphémisme « ce malheur ». Les allitérations en [m] et en [s] instaurent une certaine douceur, propice au recueillement.
Également, avec le champ lexical du sommeil, le narrateur atténue l’aspect terrifiant de la mort. Toutefois, on peut la deviner à travers l’adjectif « froides », rappelant le froid du cadavre.
La mort de Manon est dépeinte de façon douce, avec les euphémismes « dernière heure » et « la fin de ses malheurs approchait » qui atténue la mort prochaine, ainsi qu’avec des images douces, comme « soupirs », « silence », « serrement des mains …afficher plus de contenu…
Conclusion :
Ce dernier extrait de l’œuvre intégrale Manon Lescaut nous propose un exemple de la mort d’un personnage marginal. Ici cette mort est sublimée : après une vie tumultueuse, Manon obtient une mort paisible qui rend compte de son parcours de la déchéance à la rédemption. Etant pris en charge par l’amant du personnage, le récit de cette mort est sous le signe de la retenue, de l’euphémisme : rien de brutal n’est évoqué, tout est image, et l’héroïne est sublimée.
Nous pouvons rapprocher cet extrait du mythe d’Orphée, car la poète, tout comme Des Grieux, devient inconsolable après avoir perdu
Eurydice, et reste habité par la souffrance causée par cette