anglais
« Le côté le plus alarmant de la vidéo, à mon avis, est l’apparente soif de sang [des soldats américains]. Ils déshumanisent les individus contre lesquels ils se battent, ne valorisent pas les vies humaines car ils désignent des personnes par les termes “bâtards morts” et se félicitent de leur capacité à en tuer en grand nombre.
A un moment, il y a une personne, au sol, qui essaye de ramper pour se mettre à l’abri. Elle est grièvement blessée. Au lieu d’appeler des secours médicaux, un membre d’une équipe aérienne demande à la personne de prendre une arme pour avoir une raison de faire feu.
On dirait des enfants torturant des fourmis avec une loupe. »
Bradley Manning décrit aussi ce qu’il espérait accomplir en fournissant des documents concernant les guerres en Irak et en Afghanistan, connus comme les Iraq War Logs et les Afghan War Diary sur Wikileaks :
« Je pensais que si le grand public, et notamment les citoyens des Etats-Unis, avait accès à ces informations… cela pouvait lancer un débat national sur le rôle de l’armée et sur notre politique étrangère en général, ainsi que sur les guerres en Irak et en Afghanistan.
Je croyais aussi que l’analyse détaillée des données sur le long terme réalisée par différents secteurs de la société pouvait permettre à celle-ci de réévaluer le besoin, voire l’envie, de s’engager dans des opérations de lutte contre le terrorisme ou contre l’insurrection en ignorant les dynamiques complexes de la population vivant au quotidien dans les régions concernées. »
Il déclare avoir ressenti un soulagement après avoir transmis ces informations à Wikileaks :
« Avant que les informations ne soient publiées par WLO [pour “Wikileaks Organization”, ndlr], je me suis senti soulagé qu’elles soient en leur possession. J’avais le sentiment d’avoir accompli quelque chose qui me permettait d“avoir la conscience tranquille, en fonction de ce que