Bac general
Lorenzaccio, personnage éponyme (c'est-à-dire qui donne son nom à la pièce) est l'incarnation du héros romantique, personnage désenchanté dans un univers corrompu.
Ce monologue (dans lequel Lorenzaccio ne s'adresse pas une fois au public, même indirectement) décrit son état d'esprit, son impatience, son tourment, juste avant le meurtre qu'il prémédite sur la personne d'Alexandre de Médicis, son cousin, qui gouverne en tyran une Florence débauchée.
Nous assistons donc à une scène de "tempête sous un crâne" comme dans Hamlet de Shakespeare ou Le Cid de Corneille, quand le héros se retrouve confronté à lui-même, dans la solitude extrême ("Où diable vais-je donc? Les cabarets sont fermés"), avant une décision ou un acte important.
Ce n'est pas par hasard que la scène se passe de nuit. Lorenzaccio est littéralement dans l'obscurité. ("Je n'emporterai pas la lumière".)
Par l'acte qu'il prémédite, le meurtre d'Alexandre, il entre dans le domaine du mal, les ténèbres du Diable. La référence à sa mère ("Que ma mère mourût de tout cela, voilà ce qui pourrait arriver.", "Que ma mère mourût de cela, ce serait triste") est le dernier signe d'enfance et de pureté chez Lorenzaccio qui renoncerait à lutter contre le mal par l'angélisme.
Voici une suggestion de plan:
A - LE COMPLOT
Lorenzaccio doit assassiner Alexandre. Il est déterminé. "J'irai à lui tout droit", dit-il.
On le voit à l'emploi du futur proche, de nombreuses phrases exclamatives, d'impératifs et de subjonctifs: "Je n'emporterai pas la lumière, j'irai droit au cur", "Allons, la paix, la paix !", "emporte le lambeau", "il faut que j'aille dans quelque cabaret".
Le champ lexical de la politique est largement représenté : nom de ses alliés, considérés comme lâches et des termes comme : "républicains, révolution, hommes sans bras..."
Il trouve "comique" le comportement des hommes et celui des Florentins en particulier. Ses exclamations ironiques pourraient faire penser à